Journal C'est à Dire 123 - Juin 2007

É C O N O M I E

17

Agence “Morteau Immobilier” est la sixième agence à s’implanter sur la vil- le. Ses concepteurs misent sur leur connaissance du terrain et leur origine locale pour faire la différence. L’immobilier made in Morteau Gilley

L’eau de pluie, ce bien précieux Pascal Maire, artisan installé à Gilley, s’est spécialisé dans les systèmes de récupé- ration des eaux de pluie. Les demandes d’installation sont de plus en plus nom- breuses, résultat d’une prise de conscience écologique en hausse. P ascal Maire a créé sa socié- té il y a bientôt un an, le 1er août 2006. À ses acti-

Q ui a dit que le marché de l’immobilier était saturé ? Cédric Valion et Alexandre Bonnet sont convaincus qu’il y a enco- re un grand potentiel à exploi- ter sur le Val de Morteau. Les deux jeunes associés, forts déjà d’une solide expérience dans l’immobilier, viennent d’ouvrir leur agence, au 3, rue René Payot à Morteau. “Morteau Immobi- lier” veut se positionner comme l’agence locale par excellence. “Nous ne voulions dépendre d’au- cune franchise, d’aucun grou- pement. Nous souhaitons être

une agence très ciblée et proche de sa clientèle. Nous sommes des locaux et nous voulons vraiment que cette nouvelle agence véhi- cule cette image de grande proxi- mité” insiste Cédric Valion. À peine ouverte, l’agence a déjà garni sa vitrine de nombreuses petites annonces. “Avant même l’ouverture, nous avions déjà signé plus d’une dizaine de man- dats de vente” se félicitent les deux associés, convaincus du potentiel local. “Même si les taux d’intérêts ont tendance à aug- menter, le marché va rester haut encore longtemps. Il peut être

dopé aussi par les récentes mesures annoncées par le nou- veau gouvernement estime Alexandre Bonnet. Et aujour- d’hui, avec des loyers particu- lièrement élevés sur la bande frontalière, les gens sont de plus en plus enclins à franchir le pas de l’achat de leur logement.” L’as- piration à l’achat de la résidence principale est devenue, aujour- d’hui, une des principales pré- occupations des jeunes couples. “Morteau Immobilier” rayonne dans tout le Val de Morteau, jusque sur le Plateau du Rus- sey et sur une partie du Sau- geais. Les produits les plus demandés sont actuellement les F3 et F4. “On nous demande des maisons aussi mais le prix des maisons a vraiment beaucoup augmenté ces dernières années. Dans le secteur de Morteau, nous sommes désormais presque au- delà des prix bisontins” consta- tent les professionnels. Après deux semaines d’ouver- ture, Cédric Valion et Alexandre Bonnet affichent le sourire. Ils envisagent d’ores et déjà de recruter un agent commercial pour les épauler. Car ils tiennent avant tout à assurer un suivi irréprochable de leurs clients locaux. “Nous voulons faire un immobilier qui ressemble aux gens d’ici” résument-ils.

vités traditionnelles de sanitai- re, ferblanterie, zinguerie, il en a ajouté une autre, complé- mentaire : l’installation de sys- tèmes de récupération des eaux de pluie. Conseil, installation, service après-vente, il assure la prestation complète. “Le prin- cipe est d’installer une cuve, exté- rieure enterrée ou intérieure, pour récupérer l’eau qui s’écoule du toit, pour pouvoir la redistribuer dans le réseau sanitaire : W.C., robinet d’arrosage et lave-vais- selle” explique l’artisan. Avec un filtre U.V. en plus, il est aussi possible de réutiliser cette eau pour la douche et le lave-linge. Le procédé fait de plus en plus d’adeptes. Pascal Maire est sur le point d’équiper la quasi-tota- lité des maisons du futur lotis- sement de Gilley. Dans le Haut- Doubs, il est quasiment le seul à proposer cette prestation com- plète. Dans ses perspectives de déve- loppement, l’artisan vise aussi le monde agricole. “En ce moment, je suis sur un projet d’une cuve de 40 000 litres. Par- tant du constat qu’une vache boit 40 à 50 litres d’eau par jour, ce genre d’installation peut être tout à fait intéressant aussi pour les agriculteurs” dit-il. Pour un particulier, l’installa-

Pascal Maire installe de plus en plus de systèmes de récupé- ration de l’eau de pluie. Il est joignable au 06 82 39 26 77.

tion complète sera facturée entre 5 000 et 6 000 euros. L’inves- tissement de base est assez lourd mais tout à fait rentable à moyen terme. En plus, pour ce genre d’équipement, l’État octroie aux particuliers un crédit d’impôt équivalant à 25 % du coût. “L’eau sera de plus en plus rare et de plus en plus chère. Les gens com- mencent à prendre conscience de cela. Ils sont de plus en plus sen- sibles à l’aspect écologique. Ce n’est pas un phénomène de mode”

estime Pascal Maire. Les chiffres de consommation d’eau courante donnent une idée des économies à réaliser. Tous les jours, un Français utilise entre 130 et 200 litres d’eau pour ses besoins personnels. Sachant que le prix moyen de l’eau cou- rante avoisine les 5 euros par mètre cube dans certaines com- munes du Haut-Doubs, le cal- cul vaut le coup d’être effec- tué. J.-F.H.

Alexandre Bonnet (à gauche) et Cédric Valion, deux professionnels locaux de l’immobilier. Ils sont joignables au 03 81 67 70 46.

Emploi Retraités… mais toujours actifs E.G.E.E. (entente des générations pour l’emploi et les entreprises) est un réseau de “seniors actifs” qui souhaitent transmettre leur savoir-faire. Le réseau cherche à se développer dans le Haut-Doubs.

A rrivé à l’âge de la retraite, quoi de plus judicieux que de trans- mettre aux jeunes générations l’expérience née de décennies de travail. Le réseau E.G.E.E. a été créé il y a 25 ans à l’initiative de professionnels et experts à la retraite, anciens cadres ou chefs d’entreprises tous désireux de rester en acti- vité dans une optique de par- tage et de transmission d’expé- rience.

ne les entreprises et les éta- blissements scolaires du dépar- tement pour transmettre son savoir. “Les bénévoles du réseau s’adressent à deux publics essen- tiellement : les chefs d’entreprises et les élèves des établissements scolaires” résume Guy Faivre- Chalon. Pour les premiers, les bénévoles d’E.G.E.E. les aident notam- ment dans les formalités admi- nistratives comme le document unique, un formulaire consacré

Guy Faivre-Chalon est un ancien cadre bancaire qui a passé une partie de sa car- rière dans le Haut- Doubs. Il connaît bien le monde des entre- prises pour avoir été,

à la prévention et à la gestion des risques professionnels, que toute entreprise a obligation de rédiger dès lors qu’elle emploie au moins un salarié. “Environ une

“Nous interve- nons sur une journée pour sensibiliser les jeunes.

Guy Faivre-Chalon, originaire du Haut-Doubs, est un de ces seniors actifs.

pagnement personnalisé à des- tination des futurs repreneurs. “L’idée est de mettre en rela- tion un vendeur avec un éven- tuel acquéreur, et vice-versa” explique M. Faivre-Chalon. Le deuxième volet d’interven- tion d’E.G.E.E. s’adresse aux élèves des établissements sco- laires. “Nous intervenons sur une journée pour sensibiliser les jeunes, grâce à des exercices vir- tuels, à la problématique des entretiens d’embauche en leur apprenant à se préparer à entrer

dans le monde du travail.” Plus de 500 élèves ont suivi une ses- sion de formation avec les béné- voles d’E.G.E.E. cette année. Le réseau compte désormais étendre son rayon d’action, et notamment au Haut-Doubs. Les établissements scolaires inté- ressés, mais aussi les jeunes retraités qui souhaitent inté- grer le réseau, peuvent contac- ter le 03 81 25 27 91 lors des permanences d’E.G.E.E. les mar- dis et vendredis matins. J.-F.H.

Zoom E.G.E.E. veut s’ouvrir aux femmes E.G.E.E. a engagé une réflexion sur la possibilité d’accompa- gner des femmes en recherche d’activité ou en création d’en- treprise. Cet accompagnement pourra se faire sous formes d’in- formations collectives ou individuelles. Mesdames, si vous êtes dans cette situation, appelez E.G.E.E. pour prendre rendez-vous au 03 81 25 97 21, également les mardis et vendredis matins (10 heures à midi) ou au 06 80 33 55 01.

plusieurs années durant, le res- ponsable du pôle “entreprises” d’une grande banque. En jan- vier 2006, il intègre le réseau E.G.E.E. en tant que conseiller bénévole, pour assouvir sa “pas- sion de transmettre” au nom de trois valeurs qu’il a érigées en slogan de son nouveau “métier” : “compétence, dynamisme et convi- vialité.” Depuis, plusieurs fois par mois, comme ses 28 autres collègues “seniors actifs”, il sillon-

entreprise sur deux n’a toujours pas rempli cette obligation léga- le. Nous les aidons à le faire. Comme nous sommes bénévoles, nous ne concurrençons pas le secteur marchand” précise le jeune retraité. Pour l’entrepri- se, il n’en coûtera en effet que les frais de déplacement des deux conseillers E.G.E.E. qui inter- viennent en doublon. Pour les entreprises, E.G.E.E. propose également un service d’accom-

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker