Journal C'est à Dire 121 - Avril 2007

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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commence déjà à porter ses fruits selon Pierre Castella. Jusqu’à l’an dernier, Dixi Machines Le Locle produisait une ou deux machines par mois (facturées 1 million d’euros pièces). L’ob- jectif prochain sera d’en fabri- Les nouvelles ambitions de Dixi Machines Les actifs de Dixi Machines ont été vendus à une multinationale japonaise. L’effectif doit passer, à moyen terme, de 75 à 200 salariés sur le site loclois. Des travaux de modernisation sont en cours. Le Locle

riés de l’entreprise locloise. Début janvier, ils étaient 75. Depuis l’entrée du groupe japonais chez Dixi, ils sont une dizaine de plus. Et l’objectif est encore plus opti- miste pour le site suisse. Car Mori Seiki doit bientôt rapatrier une partie de sa capa- cité de production du Japon vers Le Locle, pour se rapprocher de son marché européen. Dans l’opération, l’ef- fectif global de Dixi Machines au Locle doit atteindre les 200 salariés. Dans cette entreprise qui embauche des salariés sur un rayon de 30 km autour du Locle, c’est donc une excellente nou- velle pour l’emploi frontalier. “Le groupe Dixi emploie actuellement 45 % de travailleurs français” précise Pierre Castella. Le trans- fert du personnel de Dixi Machines à Mori Seiki ne chan- gera donc rien pour les 85 sala- riés actuels. Ils gagneront même quelques avantages au passage. L’arrivée de Mori Seiki au Locle

À l’intérieur de l’usine Dixi, on s’active autour des machines en construction. Mais pour l’instant, toutes les parties du bâtiment ne sont pas fonction- nelles. D’immenses halles sont encore laissées vacantes, et atten- dent de prochains travaux de modernisation. La société Mori Seiki International a décidé d’in- vestir largement dans cette socié- té dont elle a racheté les actifs - bâtiments, équipements de pro- duction, stocks… - au début de l’année. La holding Dixi conti- nue néanmoins à appartenir à 100 % à la famille Castella. La raison de cette cession d’ac- tifs au group nippon est avant tout commerciale comme l’in- dique Pierre Castella, admi- nistrateur de la société Dixi créée

en 1904 : “Dixi Machines n’avait pas un réseau de vente suffi- samment étendu et efficace. Nous ne vendions pas assez de machines et ce, malgré le fait que nos machines, et notamment les nouvelles lignes de centres d’usi- nage horizontaux, sont parti- culièrement performantes.” Dixi était donc dans une situa- tion paradoxale : elle fabrique des excellentes machines, mais pas suffisamment connues sur le marché mondial. “Il arrivait même que certaines entreprises locales ne pensent même pas à nous. Il était fondamental de combler ce manque de notoriété” poursuit le dirigeant du grou- pe Dixi. En rachetant les actifs de Dixi Machines, Mori Seiki Interna- tional a également repris les sala-

quer et écouler trois par mois pour réali- ser un chiffre d’af- faires annuel de 36 millions d’euros. Les machines fabri- quées dans les ateliers

“Le groupe Dixi emploie 45 % de travailleurs français.”

du Locle sont diffusées dans 40 pays à travers le monde. “En ce moment, notre principal mar- ché en Aise est le marché chinois.” Les machines Dixi sont utilisées dans plusieurs industries : aéro- nautique, automobile, compres- seurs, machines-outils, médical, énergie… On retrouve notam- ment des pièces fabriquées avec des machines Dixi dans l’héli- coptère européen Eurocopter ou encore dans les moteurs de cer- taines Ferrari…

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J.-F.H.

Pierre Castella, administrateur du groupe Dixi : “Les prévisions de croissance sont au beau fixe.”

Le cigarettier Philip Morris poursuit ses investissements Neuchâtel Le site de production situé au bord du lac - près de 1 500 salariés - est le principal employeur du canton de Neuchâtel. Il a entamé un nouveau projet de déve- loppement et investit 30 millions de F.S. pour construi- re un nouveau centre de développement.

A vec 23 milliards de cigarettes produites par an à Neuchâtel, l’usine Philip Morris de Neuchâtel est le seul site de production suisse du cigarettier international, troisième pro- ducteur mondial. Le site neu- châtelois est aussi le premier employeur du canton avec près de 1 500 salariés. Malgré les campagnes anti-tabac qui se multiplient, notamment dans la plupart des pays euro- péens, la production de ciga- rettes a encore de beaux jours devant elle. Pour preuve, l’ac- tuel programme de dévelop- pement en cours chez Philip

communication du site neu- châtelois. Le site suisse de Philip Mor- ris International - groupe qui fabrique notamment les ciga- rettes Marlboro -, produit les cigarettes pour le marché suis- se et pour l’exportation vers l’Asie et les pays du Moyen- Orient. “Avec 23 milliards de cigarettes par an, le volume res- te stable ces dernières années” précise le responsable. Philip Morris International a son siè- ge également en Suisse, à Lau- sanne. La création de ces nou- veaux bâtiments ne devrait cependant pas s’accompagner de la création de nombreux

Morris Neuchâtel. “Nous avons entamé la construction d’un vaste bâtiment desti- né à regrouper tous les services “recherche et développement”

emplois nouveaux. “Nous serons seule- ment dans une consolidation de l’emploi” précise la direction. Philip Morris Inter-

Regrouper tous les services “recherche et développement”.

national détient 14,5 % du mar- ché international de la cigarette et emploie 60 000 personnes dans le monde. En 2004, le ciga- rettier a vendu 761,4 milliards de cigarettes sur plus de 160 marchés.

jusque-là disséminé dans tout le canton. Puis à côté de notre site de production, nous avons engagé un deuxième chantier qui est la construction d’un centre de développement indus- triel qui regroupera différentes activités pilotes” indique Patrick Lagadec, le responsable de la

J.-F.H.

La configuration du site Philip Morris telle qu’elle sera visible en 2008.