Journal C'est à Dire 121 - Avril 2007

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

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Flangebouche L’accueil de jour rencontre un déficit de fréquentation En 2002, la maison de retraite de Flangebouche a ouvert un service d’accueil de jour pour recevoir des pen- sionnaires de passage et soulager ainsi les familles qui assument au quotidien une personne âgée. Mais seu- lement cinq places de cette unité sont occupées, alors que dix sont disponibles.

C e mercredi, un petit air de musette s’échappe de la maison de retrai- te “Saint-Joseph” de Flangebouche. Des pension- naires chantent, le personnel a le sourire, l’ambiance est guille- rette. Comme cela arrive par- fois, les personnes de l’accueil de jour, qui n’intègrent l’éta- blissement que pour la journée, se sont jointes à la “fête.” Pour l’instant, ce service créé en 2002, précurseur dans le Doubs, est en sous-effectif. Aus- si étonnant que cela puisse paraître, cinq places sont occu- pées en moyenne, alors qu’il en

compte dix depuis un an. Ce qui est moins surprenant en revanche, dans le contexte actuel, c’est que la maison de retraite avec ses 103 lits affiche complet. Étonnant donc. “Pour dix places, on peut accueillir une trentai- ne de personnes par semaine (l’unité est fermée le week-end)” indique la directrice Odile Krum- menacher. Or l’unité ne fait pas le plein. Pourtant ce dispositif qui fonctionne “à la carte” est d’un intérêt certain pour les aidants familiaux qui assument au quotidien une personne âgée dépendante avec toutes les dif-

ficultés qu’implique cette prise en charge à domicile. Grâce à ce service spécifique, qui leur est destiné, les aidants peuvent confier leur proche le temps d’une journée à l’établissement de Flan- gebouche. La souplesse de cet- te formule permet aux familles de souffler. à l’accueil de jour avec une sal- le de convivialité, une salle à manger, et un endroit pour se reposer. Tout au long de la jour- née, le personnel propose à ses pensionnaires de passage des La maison de retraite a aménagé un espace dans ses murs réservé

activités auxquelles chacun est libre de participer. Le cadre est agréable, tout est mis en œuvre pour améliorer l’ordinaire, et sortir ces personnes de leur quotidien, néanmoins cette unité a des difficultés à

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rencontrer son public. Odile Krummenacher avance deux princi- pales raisons à cette situation. La premiè-

“Ce n’est qu’une proposition.”

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re est que le nombre d’accueils de jours dans le département s’est multiplié. “Par exemple, lorsque Maîche a ouvert son É.H.P.A.D. (établissement d’hé- bergement pour personnes âgées dépendantes), ce sont trois pen- sionnaires qui nous ont quittés” remarque-t-elle. La deuxième raison est le coût trop élevé des transports des personnes qui font parfois plusieurs dizaines de kilomètres pour se rendre à Flangebouche pour une journée. “Pour l’instant, soit ce sont les familles qui s’occupent de véhi- culer leur proche, soit c’est un taxi ou une ambulance.” Cette question de l’organisation du transport et des coûts qui sont inhérents constituent un frein majeur à la pleine occupation de l’accueil de jour de Flangebouche. La communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel, a été informée de cette situation. Une réflexion est en cours à l’échel- le du Pays des Portes du Haut-

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Doubs. “Effectivement, le Conseil de développement a proposé qu’il y ait un système de prise en char- ge du transport des personnes âgées dans le cadre de l’accueil de jour. Mais ce n’est qu’une pro- position” explique Bernard Can- teneur, président de la com- munauté de communes. La Région, qui fait partie des prin- cipaux financeurs dans ce gen-

re de dossiers, a demandé à ce que les porteurs du projet mènent une réflexion plus lar- ge sur le sujet. Des solutions sont à l’étude. Si ce verrou logis- tique est levé, alors l’accueil de jour de la maison de retraite de Flangebouche sera sans doute plus fréquenté. T.C.

Les pensionnaires de l’accueil de jour font parfois plusieurs dizaines de kilomètres pour passer la journée à la maison de retraite.