Journal C'est à Dire 120 - Mars 2007

36

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

Pierrefontaine-les-Varans Miro à la conquête de l’Est

La Sermap qui fabrique et commercialise ses produits sous la marque Miro à Pierrefontaine-les-Varans développe sa stratégie export vers l’Europe de l’Est.

lemagne ou encore l’Autriche. “En 2005, on a réalisé 15 % du chiffre à l’étranger. On veut augmenter ce volume en suivant l’élargisse- ment de l’UnionEuropéenne. Cela signifie pour nous, être présent en Roumanie, République tchèque, Pologne… On vise également le marché russe.” Signe de cette volonté de conquête vers l’Est, la Sermap a freiné l’activité de sous- traitance pour mieux se consa- crer à l’exportation de ses pro- duits Miro. Deux commerciaux, Carte d’identité Fondée à Pierrefontaine en 1968, la Sermap a rejoint le groupe français S.F.I.D. en 2006. Spécialisée dans le transfert et le traitement des effluents agricoles, elle fabrique et commercialise sous la marque Miro trois gammes de matériels. - Miro élevage : racleurs-éva- cuateurs, broyeurs, griffes à fourrages, pompes, mixeurs et installations bio gaz - Miro Heywang : épandeurs surbaissés et traditionnels - Miro Tonalis : tonnes à lisier - Chiffre d’affaire : 11 millions d’euros 90 salariés

La Sermap, alias Miro, est spécialisée dans la fabrication des machines servant au transfert et au traitement des déjections : évacuateurs, épandeurs, pompes, mixeur, tonnes à lisier…

dont un recruté récemment, assis- tent Pascal Mercier dans son tra- vail. “La prospection s’appuie essentiellement sur des salons pro- fessionnels comme celui du Sima à Paris. Au besoin, on utilise les services des chambres consulaires et autres organismes institution- nels capables de nous accompa- gner dans nos démarches à l’étran- ger. On fonctionne également avec des importateurs basés au Cana- da et aux États-Unis. Tous nos documents techniques et cata- logues sont désormais traduits en

plusieurs langues.” Gagner des parts de marché en Europe de l’Est rime parfois avec délocalisation d’une partie de la production sur place. “On s’est posé la question il y a quelques années. Mais sachant qu’on ne fait pas de la grande série à l’ex- ception de certaines pièces, ce n’est guère intéressant d’avoir une usi- ne dédiée dans un de ces pays. Le savoir-faire et la valeur ajoutée Miro restent et resteront donc à Pierrefontaine.”

“A ujourd’hui, près de 80 % de la produc- tion reste encore en France. Il n’est plus possible d’espérer une croissance à deux chiffres sur lemarché natio- nal. Le nombre d’exploitations diminue. Celles qui restent ont pour la plupart déjà réalisé leur mise aux normes. Le développe- ment des C.U.M.A. fondé sur une logique d’acquisition de matériel en commun limite également les perspectives. Dans ce contexte

proche de la saturation, l’export, c’est presque une obligation” , ana- lyse Pascal Mercier, le respon- sable du service export. La Sermap a d’abord acquis une certaine notoriété avec les éva- cuateurs Miro, terme quasiment devenu le nom générique pour désigner ce type de matériel. Elle s’est diversifiée dans les épan- deurs à fumiers et à lisier tout en complétant sa gamme d’équipe- ments de transfert et de traite- ment des déjections animales.

“L’activité s’est répartie sur trois sites différents au fil de l’exten- sion de la société. Par souci de rationalité, toute la production a ensuite été transférée sur Pierre- fontaine. L’intégration dans le groupe S.F.I.D. en 2006 permet d’investir des moyens supplé- mentaires sur l’export.” Cette stratégie d’ouverture hors de l’Hexagone n’est pas nouvelle en soi. La Sermap commerciali- se depuis longtemps ses produits Miro vers la Suisse, l’Italie, l’Al-

Made with FlippingBook - Online catalogs