Journal C'est à Dire 120 - Mars 2007

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É C O N O M I E

“Il faut élargir le partenariat avec les entreprises suisses” Si certains établissements ont du mal avec quelques-unes de leurs filières professionnelles, au lycée Edgar Faure, on chercherait plu- tôt à repousser les murs. État des lieux avec le proviseur, Marc Jaillet. Lycée Edgar Faure

C’ est à dire : L’attrac- tivité du lycée Edgar Faure s’applique-t- elle à toutes les filières ? Marc Jaillet : On observe tou- jours une forte demande en hor- logerie et bijouterie et sur l’en- semble des formations micro- techniques. Dans ce domaine, Morteau est considéré comme l’un des lycées les plus attractifs de l’académie que ce soit en filiè- re professionnelle ou technolo- gique. Càd : Qu’est ce qui peut expli- quer cette situation privilégiée ? M.J. : Comme tous les autres éta- blissements, on a pour mission

90 élèves suivent cette année un C.A.P. Horlogerie à Morteau.

lait autrefois l’école d’horlogerie de Morteau reste toujours la meilleure de France, la seule en tout cas à proposer un cursus complet du C.A.P. au Diplôme des Métiers d’Arts horlogerie. Cet éventail concerne également la bijouterie avec C.A.P., Bre- vet des Métiers d’Arts et une Mention complémentaire. À la rentrée prochaine, on ouvre un C.A.P. sertissage en haute joaille-

gérer deux ou trois demandes pour une place. On sélectionne à partir du dossier scolaire, de la motivation et des aptitudes manuelles. Dans ces métiers d’art, la maîtrise gestuelle est pri- mordiale, d’où l’intérêt pour les candidats d’avoir déjà réalisé un mini-stage d’une demi-journée dans l’établissement ou une expé- rience similaire chez un employeur. Càd : Le lycée Edgar Faure encadre également une for- mation horlogère pour adultes destinée à des demandeurs d’emploi français et suisses. L’engouement est-il aussi vif ? M.J. : Oui. La quinzième pro- motion est en cours et regrou- pe une quinzaine de stagiaires. Cette formation qui est soutenue par la Région et des fonds euro- péens se déroule sur un an. Elle permet d’obtenir une double vali- dation avec d’un côté, le C.A.P. horloger et de l’autre, une par-

tie du Certificat Fédéral de Com- pétences. Les personnes peuvent ensuite compléter leur cursus sur leur lieu de travail si elles vont en Suisse ou en participant à des cours du soir au lycée. Càd : Proposez-vous des for- mations par alternance ? M.J. : On a une section appren- tissage. Elle permet de préparer le C.A.P. et le Bac Pro horloge- rie et le B.E.P. décolletage. Les trois sections accueillent seule- ment une dizaine d’élèves cha- cune. L’apprentissage concerne uniquement des entreprises fran- çaises qui sont parfois réticentes à former des salariés qui parti- ront en Suisse. Pour débloquer cette situation, il faudrait pou- voir élargir le partenariat aux entreprises suisses. Mais cela relève de questions politiques qui ne sont pas de notre ressort.

de former des jeunes en vue de les insérer au mieux dans le monde du travail et sur ce plan-là, on est vraiment en pha- se avec l’offre industriel- le du secteur. Nos élèves

rie. Cette formation d’un an sera accessible aux élèves ayant déjà l’un des trois diplômes précédents. Elle répond à un besoin important émanant d’en- treprises comme Péqui-

“Deux ou trois demandes pour une place.

trouvent aussi facilement des lieux de stage que des emplois à l’issue de leur cursus. Càd : Donc, aucun souci de recrutement ? M.J. : Non et le rayonnement du lycée déborde largement des limites régionales. Ce qu’on appe-

gnet, Christian Bernard, Maty, E.B.S. à Besançon ou encore Car- tier Joaillerie à La Chaux-de- Fonds. Càd : Comment se passe plus précisément le recrutement sur ces deux filières ? M.J. : En règle générale, on doit

Les sections de formation professionnelle en horlogerie, bijou- terie et microtechniques afficheront complet à la prochaine rentrée. “Cet engouement nous incite à aller vers une aug- mentation de la capacité d’accueil”, annonce Marc Jaillet.

Propos recueillis par F.C.

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