Journal C'est à Dire 120 - Mars 2007

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Croa ? Miam ! Alimentation Les grenouilles et leurs cuisses semblent faire de plus en plus d’adeptes parmi les épicuriens du département. Une tendance qui entraîne de petits dérapages d’appellation et de dates. Zoom sur celle qui se veut plus grosse qu’un bœuf.

Goumois

J e les cuisine sans herbes, avec du beurre spécial. Car c’est un produit hors du commun” explique Jacques Barnachon, restaurateur à Bonnétage, à “L’étang dumou- lin”. Car le must du must , en matière de papilles gustatives, ce sont les petits batraciens, plus connus sous le nom de grenouilles. Seulement voilà, qui dit engouement populassier, dit aussi dérapages. Comme la tomate rouge, la grenouille de chez nous a sa saison. Et elle aussi, est concurrencée par les produits venus d’ailleurs, notamment de Tur- quie. “Beaucoup de restaurateurs utilisent des grenouilles étran- gères. Et il faut être clair. Ce n’est pas la même bestiole, et ce n’est surtout pas le même goût explique le chef, étoilé Michelin. Alors, oui, chacun fait comme il peut et comme il veut. Mais il faut le savoir.” Il ajoute : “Ici, auMoulin, nous avons beaucoup de chance. Les grenouilles viennent de notre étang.” Et heureusement. Car avec “6 000 à 8 000 grenouilles sur un an” , pour un seul établis- sement, même cuisinées avec amour et dévorées en quelques minutes, il vaut donc mieux avoir une réserve de batra- ciens pas trop loin. Et enco- re… “Les collègues restau- L e calendrier n’est pas encore arrêté. Mais le bailleur social Habitat 25 s’était engagé à ce qu’en 2007, une partie du Clos Saint-Michel à Maîche soit démolie. Au total, 56 logements qui se trouvent notamment en bordure de la rue des Combes devraient disparaître. Ce quartier populaire édifié dans les années soixante-dix où sont concentrés aujourd’hui 131 appartements répartis sur cinq petits immeubles va donc connaître de profondes muta- tions dans un avenir proche. La date n’est pas encore arrêtée mais on sait déjà quels appartements de ce quartier seront démolis. À l’inverse, le projet prévoit la construction de 30 nouveaux logements dont 10 pavillons.

rateurs nous en demandent. Mais même en les produisant, via une deuxième entreprise, nous en manquons.” Car les grenouilles ne se cueillent pas n’importe com- ment, ni sur n’importe quels arbres. “Les grenouilles s’élè- vent précise le restaurateur. En fait, moins on s’en occupe, moins il y en a. On doit les fai- re pondre dans un bassin. Puis on récupère ces œufs et on les place dans un autre bas- sin en forêt. Et lorsqu’ils éclo- sent, les nouvelles grenouilles partent en forêt.” Ce cycle se répète ainsi chaque année, à des périodes bien précises. “En automne, la grenouille porte ses œufs, puis elle hiber- ne.” Et de ce constat naissent quelques conseils. “Ramasser des grenouilles hors saison contribue à la disparition de l’espèce” assure Jacques Bar- nachon. En plus d’une éven- tuelle amende. Pour les gre- nouilles du département, la période de consommation se situe entre le 15 mars et le 15 avril. Parfois un peu en avance, comme cette année précise le restaurateur. “Mais si le consommateur voit des indications du type “grenouilles locales fraîches” au mois de janvier ou au mois de mai, il vaut mieux changer d’adres- se.” Alors, partant pour une petite cuisse ? J.C.

Singe et

L a maison du tourisme de Gou- mois accueillera du 1 er au 22 avril, tous les week-ends et jours fériés, une exposition originale de gouaches, réalisées par les élèves de 6 ème du collège André Malraux de Pontarlier, sous la direction de leur professeur de dessin. L’originalité de l’exposition intitulée “singe et singeries” tient aussi au fait qu’elle a pour point de départ le célé- brissime Rocher du Singe qui, depuis des siècles, veille impassible sur le vil- lage franco-suisse de Goumois et nour- rit l’imaginaire de tous ceux qui s’adon- nent à la contemplation des merveilles de la nature. Par un sentier escarpé, on peut grimper jusque sur son crâne et découvrir le panorama magnifique. On peut aussi, comme ces jeunes Pon- tissaliens, s’en inspirer pour laisser vagabonder son imagination et ses talents artistiques… Plus d’une cen- taine de d’œuvres sont ainsi présen- tées, ludiques et poétiques, pleines de charme et de fantaisies, véritable faran- dole de créations originales venues à point pour rappeler, en ce début de printemps, que “le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite” , pour parodier Paul Fort. singeries à la gouache Renseignements au 03 81 44 28 24

Les grenouilles des pays de l’Est sont aissi présentes sur nos tables.

Maîche 56 logements seront détruits au Clos Saint-Michel

Habitat 25 avait annoncé qu’en 2007 le Clos Saint-Michel devait être en partie déconstruit (photo archive Càd).

ensemble viendraient s’ajouter “une dizaine de logements pavillonnaires sur un terrain de 70 ares en direction de Char-

taines vivent là depuis le début.” Où vont-elles élire domicile pen- dant la durée des travaux ? Où seront-elles relogées dans le futur programme immobilier qui annonce 16 logements de moins qu’à l’heure actuelle. “Il faudra trouver de toute maniè- re des solutions pour les reloger petit à petit” poursuit la mai- rie qui confirme que sur ce point, toutes les interrogations ne sont pas levées.

quemont” indiquent les services de la mai- rie. La principale difficul- té dans ce projet de renouvellement urbain

20 logements reconstruits sur place.

À la démolition, dont la date reste encore à déterminer, va succé- der une phase de

construction. Le projet prévoit que 20 appartements soient reconstruits sur place. À cet

concerne le relogement des familles installées pour l’instant au Clos Saint-Michel, “dont cer-