Journal C'est à Dire 120 - Mars 2007

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Morteau Plus près de toi, consommateur La Grande rue de Morteau se défend côté commerces et continue de tenir tête à l’aimant “grandes villes.” La solution des gérants : un produit de qualité, et sur- tout beaucoup d’attention aux clients. D O S S I E R

C ertains sont là depuis toujours. D’autres ont déménagé, ou ont repris. Quel que soit le cas de figure, les commerçants de Morteau savent faire des affaires. Et lorsqu’on leur par- le de la concurrence des grandes villes, la réponse est claire. “Nous avons changé d’adresse au mois de novembre raconte Élodie Bernardet, gérante d’Arc- en-Ciel, et associé à sa sœur, Estelle Fornage. Et nous avons une bonne clientèle, de Suisses, de frontaliers et de gens des envi- rons. Avec tous les âges. Mais il est vrai que notre activité ne se trouve pas en grandes sur- faces.” Patronnes d’un magasin

de lingerie et de maillots de bains, les jeunes femmes misent tout sur deux points. “Ici, c’est essentiellement le service, les conseils et la qualité qui font la

sont moins chères en France. Sinon, ce sont essentiellement des clients de Villers, Morteau…” Elle ajoute : “L’accueil ici est différent de celui des vendeuses

des relations amicales avec la clientèle.” Et lorsqu’on quitte l’univers de la mode, pour entrer dans celui de la nourriture, encore une fois, les mêmes arguments revien- nent. À la boucherie Chapuis, pourtant directement concur- rencée par les hypermarchés, pas de soucis. “Au départ, c’est la qualité de la viande précise Ghislaine Chapuis. Et puis, nous sommes de vrais bouchers, avec les conseils qui vont avec.” Et du coup, tout le monde vient : les frontaliers, les gens du coin. Du coup, Éric Bettinelli et Ghis- laine ont accentué le côté trai- teur. “Les gens aiment manger rapidement, quelque chose qui soit tout de même fait maison” raconte la responsable. En tout cas, une chose est sûre. Avec les mêmes armes que les autres commerces, soit un peu de remise en question, de l’ob- servation et le sens des affaires, les petites boutiques dites de proximité continuent de faire leur petit bonhomme de che- min.

différence. On s’occupe des clients de A à Z. Et puis nous avons peut-être su nous démarquer, évo- luer, avec un large choix de produits de marques.” Ailleurs, c’est la même chanson. Chez Mad’Bou- tik, du prêt-à-porter,

de grands magasins. Parfois je vais à Besan- çon, avec ma fille, et je vois bien l’écart. Mais il est vrai que lorsque c’est votre affaire, vous vous comportez autrement. Les vendeuses pensent plus souvent à leur paye

“Nous avons peut-être su nous démarquer, évoluer.”

l’ambiance est la même. “Ma clientèle a entre 35 et 55 ans en moyenne raconte Sylviane Simon, gérante. Je commence à avoir quelques Suisses, petit à petit, car certaines marques

et à la pause déjeuner.” Elle rit. “Mais si j’étais salariée, je ferais exactement pareil.” Dans une bijouterie de Morteau, comme l’hirondelle, la vérité revient, encore. “J’ai une clien- tèle très fidèle, depuis maintes et maintes années. Comme la dame ! dit le bijoutier en dési- gnant sa cliente rougissante et hilare. Bien sûr, ce sont des clients très locaux et très ruraux, de tous les niveaux sociaux. Et cela fonctionne plutôt bien. Pour cela, je fais beaucoup de pres- tations de services, des petits nettoyages ou réparations. Avec

Reprise en novembre 2006, Mad’Boutik a pour gérante Sylviane Simon.

Élodie Bernardet et sa sœur ont changé la boutique Arc-en-Ciel de place il y a à peine quatre mois. Le succès est au rendez-vous.

Ghislaine Chapuis, et Éric Bettinelli, de la boucherie Chapuis, ont repris l’affaire en 1991.

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