Journal C'est à Dire 120 - Mars 2007

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Villers-le-Lac : le maire répond à Thierry Munier

Radioactivité : l’ancienne usine Mercier passée au crible

Audace C’est un peu comme un gamin qui pleurniche pour réclamer un jouet et quand il l’a, il ne s’en sert pas. En matière de commerce de proxi- mité, la réaction du consomma- teur est comparable. On récla- me à grands cris des nouvelles enseignes, des commerces de proximité, gage, on le dit aussi, d’une relation de confiance. Et dans le même temps, on se pré- cipite dans sa voiture pour se rendre, 30 km plus loin, dans un hypermarché où s’agglutinent les caddies à la caisse, ou bien enco- re dans une de ces franchises, semblable d’une ville à l’autre, comme si en matière de consom- mation l’instinct grégaire devait aussi prévaloir. Et ceux qui se plai- gnent du déclin du commerce de proximité sont aussi bien souvent les mêmes qui croient faire des économies en faisant 60 km aller- retour pour gagner dix centimes d’euros sur le baril de lessive ou quelque autre produit de grande consommation. Il ne s’agit pas là de prôner un retour aux valeurs ancestrales de la France rurale et de maudire une évolution naturelle de la société de consommation car le commerce de proximité - et le commerce en général - n’est sans doute qu’à l’aube d’une plus profonde mutation encore, alors que pointe déjà la généralisation des achats en ligne où il ne suf- fira plus que d’un clic depuis sa maison pour passer commande des courses de la semaine. Fort de cet irrémédiable constat, il ne s’agit pas non plus de déclarer la fin imminente du commerce tra- ditionnel. Au contraire. C’est bien en se démarquant clairement de la tendance générale, en privilé- giant l’accueil, le sourire, l’inno- vation, l’audace et la qualité que le commerce de proximité saura poser les jalons de sa pérennité. Une hotline ou un centre d’appel anonyme ne remplacera jamais le contact direct avec son commer- çant. L’exemple de Morteau, on le verra dans le dossier de ce mois- ci, est typique de la mutation que commence à opérer le commer- ce local. Certaines enseignes de proximité affichent encore une san- té insolente. Ce sont celles qui osent, qui investissent, qui pren- nent la peine de sortir des sentiers battus, qui communiquent et qui innovent. Il en est du commerce comme de n’importe quel pan de l’économie. L’audace et le sérieux paieront toujours. Et ni Internet, ni les zones commerciales des grandes villes n’y changeront rien. J ean-François Hauser

L e C.H.U. de Besançon doit se doter d’ici deux ans d’un institut où se concentre- ront tous les services de lutte et de soins contre le cancer. La Franche-Comté est une des der- nières régions françaises à ne pas disposer d’un outil unique de lutte contre le cancer. Pas de maison du cancer, pas de centre de lutte. Et ce, malgré la présence de grands profes- sionnels au C.H.U. de Besan- çon, reconnus nationalement dans leur discipline. La capita- le régionale réagit enfin. Le conseil d’administration du C.H.U. Jean Minjoz a confir- mé son intention de créer à Besançon un “institut fédéra- tif régional de cancérologie”. Plus qu’une maison du cancer qui ne fédérerait que les asso- ciations de lutte, plus qu’un centre de lutte qui ne s’occu- perait que des soins, un insti- tut fédératif remplit trois fonc- tions : les soins, la recherche et la coordination d’un vrai réseau régional, lien entre tous les centres hospitaliers de Franche- Comté. Cet institut du cancer sera matérialisé dans un nou- veau bâtiment qui doit être construit dans le périmètre L e 7 décembre dernier, un flacon contenant des sels de radium (une substance radioactive) est découvert au lycée de Morteau. Immédiate- ment, une équipe du centre C.E.A. de Valduc (Côte d’Or) se rend sur place pour collecter le produit en question. Cinq per- sonnes de Morteau ayant pu inhaler ou ingérer du radium sont alors hospitalisées à Besançon et bénéficient d’une déconta- mination corporelle préventi- ve. Le flacon en question avait été acheminé dans le lycée par des élèves, sans qu’ils mani- pulent son contenu. Les potaches en question avaient trouvé cette fiole dans les locaux de l’ancienne usine d’horloge- rie Camille Mercier de Morteau, avant de la jeter par la fenêtre à leur retour à l’internat. Depuis l’incident du 7 décembre, l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (I.R.S.N.) a procédé à un contrôle radiolo- gique du site de l’ancienne usi- ne Mercier, rue de l’Helvétie à Morteau. Les conclusions de l’enquête ont été réunies dans une note de synthèse publiée

proche du C.H.U. Minjoz. La construction abritera notam- ment un hôpital de jour avec 60 lits en oncologie médicale, ain- si qu’un nouvel appareil de radiothérapie. “On retrouvera en un même lieu tout ce qui est nécessaire pour vaincre cette maladi e” note le président du conseil d’administration de l’hô- pital Minjoz. Le coût d’un tel projet s’élè- vera entre 22 et 26 millions d’eu- ros. La construction du bâtiment dédié à cet institut fédératif doit démarrer fin 2008 pour une mise en service progressive dès l’an- née suivante. L’enjeu est de taille. Sur les 20 dernières années, le nombre de patients porteurs d’un cancer est passé de 160 000 à 270 000 en Fran- ce, soit une augmentation de plus de 60 %. En Franche-Com- té, 5 000 patients nouveaux sont détectés chaque année, atteints d’un cancer. Parallèlement, la France est un des pays d’Eu- rope où le nombre de guérisons est le plus élevé. La création d’un institut du cancer répond donc à cette exigence de maintenir cette excellence et à améliorer la prévention. L’objectif final est bien de sauver des vies. fin février par l’I.R.S.N., insti- tut basé en région parisienne. Selon l’I.R.S.N., “l’intervention sur l’ancien site Mercier a révé- lé la présence de quelques zones de contamination au sol détec- tables par mesure directe dans trois pièces du bâtiment en cours de rénovation. Ces trois pièces comportent manifestement leur sol d’origine. Deux des trois points identifiés se situent dans une partie des locaux réaména- gée en habitation mais non enco- re occupée alors que le troi- sième est situé dans une par- tie non aménagée au niveau du rez-de-chaussée” confie l’insti- tut qui se veut rassurant : “les autres pièces du bâtiment sont exemptes de contamination mais elles ont été complètement réno- vées.” Par ailleurs, “aucune tra- ce de contamination n’a été mise en évidence dans l’environne- ment immédiat du site. Seules subsistent quelques zones conta- minées dans les bâtiments de l’usine.” Enfin, tous les objets radioactifs ou contaminés lors de la manipulation par les lycéens (vêtements…) ont été pris en charge.

D ans notre précédent numéro, nous annon- cions la création de l’as- sociation “Agir ensemble pour Villers-le-Lac” par deux citoyens de la commune, Thier- ry Munier et Raymond Michel. Leur objectif : créer un espa- ce de débats à Villers-le-Lac, notamment par l’organisation de réunions publiques sur des thèmes divers. La prochaine aura d’ailleurs lieu mercredi 4 avril à 20 h 30 (salle des fêtes), consacrée à la maîtri- se de l’énergie et aux énergies renouvelables. Mais l’autre but, à plus long terme, est plus poli- tique. Il s’agit bien de consti- tuer une liste pour les pro- chaines élections municipales. Jean Bourgeois, maire de Vil- lers-le-Lac, rappelle le contex- te dans lequel avaient eu lieu les dernières municipales, en 2001, élections où aucune lis- te d’opposition n’avait pu être constituée. “Il faut bien se sou-

venir que Thierry Munier avait déclaré forfait et que son absence aux affaires commu- nales n’est imputable qu’à lui seul” , note le maire. Il pour- suit : “D’ailleurs, deux per- sonnes avaient demandé à fai- re partie de notre liste et si leur exigence d’avoir une place d’adjoint n’avait pas été main- tenue, elles seraient parmi nous pour relever le niveau intel- lectuel” ironise le maire en réfé- rence à l’expression “âne de la Corvée” employée dans l’ar- ticle précédent. “Aujourd'hui, j’avais cru entendre lors de l’assemblée générale consti- tutive de l’association que la nouvelle donne se voulait apo- litique, acceptant les bonnes volontés de tout bord. Per- mettez-moi, après cette entrée en fanfare, de douter de la véracité d’une telle affirma- tion.” Jean Bourgeois durcit le ton : “Avoir si peu de res- pect pour les élus actuels est

une preuve évidente d’un manque de civisme élémen- taire, peu propice à une approche sereine. Je ne pré- tends aucunement être déten- teur de la vérité, simplement je souhaite que l’institution et les hommes et les femmes qui s’y dévouent soient respec- tés” termine le maire à l’at- tention de son futur (?) oppo- sant.

Un institut du cancer en 2009 à Besançon

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Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Mars 2007 Crédits photos : C’est à dire, Comité des fêtes des Fins, Alain Delagneau, H.-D.S.O.M., Lycée, Yves Kuenzi, Sermap, Ville de Besançon.

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