Journal C'est à Dire 120 - Mars 2007

R E P O R T A G E

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Claude Guéant : “Nicolas Sarkozy me voit bien à ses côtés à l’Élysée” Interview

L’ancien préfet de Franche-Comté est l’actuel direc- teur de campagne de Nicolas Sarkozy dont il est un des plus proches collaborateurs. Et il le restera si le candidat U.M.P. est élu président de la République.

C’ est à dire : Comment êtes-vous passé de la fonction de haut fonctionnaire à celle de mili- tant ? Claude Guéant : C’est un che- minement personnel. J’ai eu la chance de devenir en 2002, direc- teur de cabinet de Nicolas Sar- kozy. Je l’ai accompagné à Ber- cy au ministère des Finances, puis à nouveau au ministère de l’Intérieur. J’ai trouvé que cet homme avait une capacité d’ini- tiative telle pour donner à mon

préfecture des Hauts-de-Seine. Nicolas Sarkozy était alors mai- re de Neuilly. On se rencontrait parfois dans le cadre du travail. J’ai été également pendant quatre ans directeur général de la police nationale. Pendant cet- te période, la délinquance a bais- sé. Le ministre de l’Intérieur choisit souvent comme direc- teur de cabinet un fonctionnai- re qui a occupé ce poste. C’était mon cas. Càd : Si Nicolas Sarkozy est élu président. À quelle fonction êtes- vous promu ? C.G. : Je n’en sais rien. D’abord il faut gagner. Nicolas Sar- kozy a dit qu’il me voyait assez bien à ses côtés à l’Élysée. J’attends. Càd : Vous n’étiez pas à Besançon au meeting de Nicolas Sarkozy. Pourquoi ? C.G. j’aurais aimé y être. Le mar- di, je reçois notamment les par- lementaires. Je ne pouvais pas me rendre à Besançon, au regret de certains de mes amis que j’ai

Christine Bouquin, maire de

Charquemont, salue Nicolas Sarkozy.

En cas d’élection de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant serait certainement le prochain secrétaire général de l’Élysée.

pays un nouveau souffle. Je suis entré dans la fonction publique pour servir la France. J’ai souvent trouvé que les déci- sions nationales ne cor-

“J’ai vécu de très grands moments à Besançon.”

encore en Franche-Comté.

Càd : Votre fonction de pré- fet est désormais oubliée ? C.G. : Non, elle n’est pas oubliée. J’ai eu de très grandes satis- factions dans ce métier qui m’a permis de connaître la France et les Français. J’ai vécu en par- ticulier à Besançon de très grands moments en tant que préfet. Propos recueillis par T.C.

respondaient pas à l’idée que je me faisais pour mon pays. En m’engageant aux côtés de Nico- las Sarkozy, peut-être que je réa- lise certains certaines de mes frustrations passées (sourire). Càd : Comment avez-vous rencontré Nicolas Sarkozy ? C.G. : J’ai été pendant quelques années secrétaire général de la

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