Journal C'est à Dire 119 - Février 2007

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V A L D E M O R T E A U

Val de Morteau 1,4 million d’euros pour dynamiser le commerce Une Opération de Restructuration de l’Artisanat et du Commerce sera officiellement lancée mi-mars dans le Val de Morteau. Objectif : dyna- miser un secteur d’activité parfois confronté à une baisse d’activité.

V oler, le vieux rêve d’Icare. Étienne Mai- gnant, un jeune Mortuacien de 17 ans, le réalise régulièrement. Bien assis dans sa sellette de parapente, il contemple souvent la terre vue du ciel. Et le jeune homme est bien loin d’être un débu- tant. L’année dernière, il a été sacré champion de France. “C’était en catégorie Sport Scolaire, pour la maîtrise de l’appareil, au sol et en l’air explique Étienne Maignant. Il s’agit de réaliser des figures, de jouer avec le vent, de suivre des parcours… Et on est également noté sur le décol- lage et l’atterrissage.” Membre de l’équipe du lycée de Salins-les-Bains, le parapentiste a commencé son apprentissage très tôt. “J’ai toujours vu mon père en faire. Donc mon premier biplace, je l’ai fait à 8 ans. Et mon premier vol seul, à l’âge de 14 ans” précise-t-il. Un “dépucelage” dont il se souvient encore. “Il y avait bien sûr l’appréhension. Je l’ai encore aujourd’hui, à chaque fois. Mais c’était gran- diose. On a un tel sentiment de liberté. On se rap- proche des éléments de la nature, et il n’existe plus aucune limite.” Et à chaque fois, l’adréna- line monte. “On maîtrise sans maîtriser. Et on fois qu’on y a goûté, c’est difficile de renoncer.” Et renoncer n’est définitivement pas dans les projets du jeune homme. Du 20 au 24 mai, il par- tira vers les Alpes, pour participer aux cham- pionnats 2007. “Cette fois-ci, je concourrai avec l’élite du sport scolaire. Le niveau va donc aug- menter.” Et une telle compétition nécessite for- cément un peu de préparation. “En ce qui concer- ne le physique, il faut voler, le plus possible. Chaque vol est une nouvelle expérience. Et puis mentalement… Il n’y a pas vraiment de pression, Morteau Étienne et son aile à 17 ans, Étienne Maignant n’est pas un lycéen ordinaire. Parapentiste confirmé, il est devenu champion de France 2006. Son titre sera remis en jeu dès le mois de mai. cherche toujours à aller plus loin, plus haut. Le risque, bien sûr, on y pen- se. Mais après tout, il y a, propor- tionnellement, moins d’accidents de parapente que de voiture. Et puis une

L es huit communes regroupées sous la ban- nière de la communau- té de communes du Val de Morteau, pilote de l’opéra- tion, totalisent plus de 500 com- merçants et artisans sur leur territoire. Ce tissu économique, dense, n’est pourtant pas à l’abri

d’un certain déclin. Pour preu- ve, les commerces qui baissent définitivement leur rideau au centre-ville de Morteau où la Grande rue est désormais majo- ritairement garnie de banques et autres agences immobilières. Les élus locaux ont donc sou- haité tirer le signal d’alarme. Ils

viennent d’engager une Opé- ration de Restructuration de l’Artisanat et du Commerce (O.R.A.C.), sur une période qui ira de quatre à six ans, avec à la clé, un financement d’1,389 million d’euros. “Cette somme servira à réaliser des investissements, faire de l’ani- mation commerciale, payer un

Le meilleur entraînement du parapentiste : voler.

poste d’ani- matrice et participer au finance- ment de cer- tains tra- vaux, com-

Soutenir les commerçants qui ont un projet de rénovation.

ce type de compétition est assez cool. L’essen- tiel, c’est de voler, dans un endroit qu’on ne connaît pas, avec des gens qu’on ne connaît pas.” Et pour l’avenir, Étienne Maignant hésite. Aujour- d’hui en bac scientifique, il envisage une car- rière dans son sport. “J’intégrerai peut-être le Pôle France de parapente, dans les Pyrénées. Il

me récemment l’aménagement du bas de ville à Morteau” indique Valérie Lebras, coordi- natrice du dispositif O.R.A.C. Les fonds publics pourront notamment servir à soutenir les commerçants ou artisans qui ont un projet de rénovation, de repri- se d’entreprise ou de création. “Les professionnels pourront se voir financer leur projet jusqu’à 40% de l’investissement. Ce sera valable pour des dépenses com- me l’informatisation ou la réno- vation d’une vitrine par exemple” illustre la technicienne. La convention O.R.A.C. sera signée mi-mars. J.-F.H.

forme à haut niveau. Mais ce serait plus pour faire du monitorat. Et puis sinon, faire quelque chose en rapport avec la protection de la nature, l’en- vironnement.”

“Mon premier biplace, je l’ai fait à 8 ans.”

En attendant l’heure du choix, l’adolescent se contente d’attendre chaque moment de liberté pour décoller. “En été, pendant les vacances, je peux y aller jusqu’à 3 ou 4 fois par semaine. Mais cela dépend surtout des saisons. En hiver, je dois faire à peu près entre 10 et 15 vols. Et quand il y a cours, deux fois dans la semaine, pas plus. C’est rageant. Surtout quand on est coincé en classe et qu’il fait beau.” Au moins, on sait désor- mais à quoi songe le jeune Étienne lorsqu’il regar- de par la fenêtre.

La fermeture récente de la pâtisserie Rognon Grande rue à Morteau est un exemple de plus au centre-ville.

Le bassin prin- cipal est com- plété par des équipements plus ludiques : toboggan, jacuzzi, sauna, hammam… responsable du complexe Cristallys : “C’est l’esprit familial qui plaît beaucoup au public.” Mickaël Bonsens,

CRISTALLYS NAGE DANS LE BONHEUR

Après quatre ans de fonctionnement, le complexe aquatique de Maîche dégage ses premiers bénéfices. Le résultat d’une stratégie commerciale audacieuse et d’une gestion au plus proche des besoins locaux.

L’ hiver 2006-2007, exception- nellement clément jusque- là, ravit Mickaël Bonsens. Le responsable de la piscine de Maîche n’aura jamais enregistré autant d’entrées dans cet- te période habituellement creuse de l’année. Tout l’inverse des premières saisons hivernales que le complexe aquatique avait traver- sées auparavant.

lité de l’accueil et l’esprit familial qui règne ici qui plaît aux gens” analyse Mickaël Bonsens. Le complexe Cristallys a enregistré 50 000 entrées payantes l’an dernier auxquelles s’ajoutent 20 000 entrées scolaires (financées par la communauté de communes du Plateau de Maîche) et 30 000 entrées “activité” (aquagym,

bébés nageurs, cours de perfectionnement adul- te…). Et la piscine n’at- tire pas seulement les habitants du Plateau. “On touche beaucoup de gens du “bas” : Saint-Hippo-

“L’investissement atteindra environ 1,2 million d’euros.”

tenaires du complexe dans le projet d’agrandissement lancé récemment et dont la phase d’étude est en cours. “Ce projet a été monté en lien direct avec la communauté de communes. La par- tie accueil sera agrandie et amélio- rée, nous construirons une salle de mus- culation de 180 m 2 , un grand parquet pour les cours de fitness et de gym ain- si qu’un terrain de squash et un salon d’esthétique. L’investissement attein- dra environ 1,2 million d’euros” explique M. Bonsens. L’idéal serait de pou- voir démarrer les travaux pour sep- tembre 2007. Ce projet d’agrandissement s’accom- pagnera de la création de quatre emplois supplémentaires, portant ainsi à trei- ze salariés l’effectif global du complexe. Cristallys œuvre ainsi pleinement à la structuration du territoire maîchois, il est un acteur devenu incontournable du développement local. “La confian- ce que nous ont accordée les élus pour monter le complexe Cristallys n’a pas été vaine” se félicite Mickaël Bonsens. Cristallys est en effet un des rares équi- pements aquatiques du Grand Est à ne pas être déficitaire.

Le directeur affiche un sourire d’autant plus lar- ge que l’an dernier, le complexe Cristallys a enregistré son premier

P U B L I - I N F O R M A T I O N

bilan comptable positif, une perfor- mance rare pour ce genre d’équipement basé sur un partenariat public-privé et la preuve, s’il était encore besoin de la montrer, que Cristallys a totalement trouvé sa place dans le paysage local des loisirs. “C’est certainement la qua-

lyte bien sûr mais aussi Pont-de-Roi- de, Mathay et même jusqu’à Belfort. Ils viennent ici car ils savent qu’ils trouvent un environnement sympa- thique et à taille humaine” ajoute le responsable. Ces bons résultats confortent les par-

Complexe aquatique Cristallys 32 bis, rue St-Michel - MAÎCHE Tél. : 03 81 64 24 24

HORAIRES D’OUVERTURE Période scolaire

Vacances scolaires

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Mercredi

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Jeudi

12h-13h30/17h-18h30 12h-13h30/17h-23h

Vendredi Samedi Dimanche

Les cours d’aquagym rencontrent un vif succès. Pour tous renseignements sur les activités aquatiques, contactez les hôtesses du complexe Cristallys.

12 h 30-19h 9 h 30-18h

9 h 30-19h

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