Journal C'est à Dire 117 - Décembre 2006

É C O N O M I E

35

Ebel sort de sa réserve à Villers-le-Lac La marque horlogère suisse poursuit ses investissements à Villers-le-Lac à travers la société Swisswave, plate-for- me européenne du service après-vente d’Ebel. Une ving- taine de salariés travaille désormais dans l’ancienne usi- ne Hélier, au centre de Villers-le-Lac. Horlogerie

Six horlogers travaillent à la réparation des montres, sous la responsabilité de Jean-Pierre Berreur, le chef d’atelier.

L a discrétion est une marque de fabrique dans le monde de l’horlogerie. Cela fait presque quinze ans que le fabricant d’horlogerie suis- se Ebel est présent à Villers-le- Lac à travers la société Swiss- wave créée en 1992 dans le but de transformer le site en une plate-forme du service après- vente Ebel en France. Discrète- ment, Swisswave s’est donc déve- loppé à Villers-le-Lac. Aujour- d’hui, la société a pris posses- sion des trois étages de l’ancien- ne entreprise Claude Hélier (autrefois Herma) dont le bâti- ment appartient depuis une dizaine d’années à la commune de Villers. L’objectif de Swiss-

wave est aujourd’hui de “ deve- nir la plate-forme européenne du S.A.V. de la marque Ebel” annonce Claudine Mairot, la directrice du site. Deux raisons ont poussé les diri- geants d’Ebel à créer une enti- té à Villers-le-Lac. “D’une part pour maintenir une proximité avec La Chaux-de-Fonds, siège

c’est le centre de distribution des montres Ebel et Movado. “À court terme, nous intégrerons également sur notre site de Vil-

lers-le-Lac, le groupe Movado veut aussi montrer que des hor- logers peuvent encore trouver du travail et s’épanouir en Fran- ce. “ Les salaires sont français mais on voit de plus en plus de personnes qui souhaitent rester attachées à une certaine quali- té de vie et vouloir bénéficier d’une politique sociale favorable” analyse Claudine Mairot. “C’est une marque d’espoir et d’avenir pour le développement de notre région qui reste marquée par ce savoir-faire haut de gamme acquis ici par des générations d’horlogers” se félicite le mai- re de Villers-le-Lac Jean Bour- geois. Une petite lueur d’espoir pour l’horlogerie française qui reste malgré tout bien discrè- te dans l’ombre du voisin suis- se.

de la manufacture Ebel et d’autre part, pour avoir un pied dans l’Union Euro- péenne ce qui permet de faciliter les forma-

lers, toute la P.L.V. - publicité sur le lieu de vente, c’est-à-dire présentoirs… - pour nos détaillants euro- péens” ajoute la res-

Environ 2 000 montres sont réparées par an.

lités avec les autres pays” résu- me Benedikt Schlegel, le patron européen de M.G.I. Luxury Group, la maison-mère d’Ebel. De trois salariés en 1992 dans des petits ateliers situés rue Pas- teur, l’effectif est passé à une vingtaine aujourd’hui, répar- tis sur les trois étages du bâti- ment implanté au cœur de la ville, rue Berçot. “En 2004, le groupe Movado a racheté Ebel. À partir de cette date, Movado a décidé d’intensifier la mission européenne de Swisswave. Nous avons donc créé un nouveau département : la distribution des montres neuves en Europe pour les marques Ebel et Movado. À Partir de Villers, les montres sont expédiées dans 20 pays d’Eu- rope par l’intermédiaire de nos 25 agents répartis dans ces pays” poursuit la directrice. Villers-le-Lac est donc devenu un site pivot pour ces marques horlogères. Au troisième étage, six horlogers qualifiés réparent les montres Ebel pour le mar- ché français et reconditionnent les mouvements. Environ 2 000 montres sont réparées ici tous les ans. Au deuxième niveau, c’est la plate-forme de distribu- tion des composants pour le S.A.V. avec cinq personnes. “Depuis ici, nous livrons 230 000 composants par an.” Au premier étage où Swisswave a récem- ment investi 115 000 euros pour la sécurisation de ses locaux,

ponsable. Parmi les autres projets de M.G.I. Luxury Group, il y a actuellement le renforcement d’un partenariat noué avec l’en- treprise T.W.C. Clyda de Char- quemont pour assurer la distri- bution européenne des montres de marques Hugo Boss et Tom- my Hilfiger. “Le groupe Mova- do vient aussi de signer un par- tenariat avec Lacoste pour déve- lopper la marque de montres Lacoste.” Par son développement à Vil-

Certains des horlogers de l’entreprise ont été recrutés suite à leur formation au lycée de Morteau.

Auberge de la Combe Geay : une cuisine simple mais généreuse

J.-F.H.

Les travaux sur la route départementale entre Morteau et Villers-le-Lac sont terminés. L’Auberge de la Combe Geay rouvre ses portes et vous invite à venir découvrir de nouvelles spécialités à la carte.

L’ Auberge de la Combe Geay est un endroit pas comme les autres. La réputation de ce restaurant de caractère cha- leureux et convivial, situé en bordure de la route départementale à la sortie de Morteau en direction de Villers-le- Lac, repose sur sa carte faite de spé- cialités franc-comtoises. On pousse la porte de cette auberge pour y manger une assiette de rœstis accompagnés par exemple d’une tranche de jambon à l’os ou d’une tendre saucisse de Mor- teau. La cuisine est simple mais géné- reuse. Marie-Christine Boillin, la maî- tresse de maison, donne à la table les couleurs de la saison. Avec l’autom- ne qui touche à sa fin, on peut enco- re goûter des terrines de gibier, des croûtes forestières ou encore des petites cassolettes d’escargots qui vous tien- nent le palais en éveil. P U B L I - I N F O R M A T I O N

Quand l’hiver frappe à la porte, c’est la convivialité qui s’invite à la table de l’Auberge de la Combe Geay. Au menu, raclette, fondue au morbier, fondue au comté (servies uniquement le soir) sont à partager autour de l’âtre où crépite le feu. Depuis quelques semaines, Marie- Christine Boillin s’est attaché les services de Pauline Mamet, une jeune cuisinière d’expérience qui s’affaire aux fourneaux. Avec elle, la carte du restaurant s’est étof-

fée puisque, en plus des spécialités franc-com- toises, on peut manger de l’entrecôte et de la truite. L’auberge s’adapte ain- si aux envies d’une plus

À la carte : entrecôte et truite.

Certains des horlogers de l’entreprise ont été recrutés suite à leur formation au lycée de Morteau.

large clientèle, qu’elle soit faite de pro- fessionnels qui choisissent cet établisse- ment pour déjeuner(le menu du jour le midi - sauf le samedi - est à 11 euros), ou de familles réservant une table le week-end. Sur réservation, le restaurant accueille également les groupes jusqu’à 50 personnes ! Un lieu idéal pour les repas d’entreprises et d’anniversaire. Auberge de la Combe Geay 37, rue de Doubs 25500 LES FINS Auberge située à la sortie de Morteau en direction de Villers-le-Lac, au bord de la route départementale. Tél. : 03 81 67 02 53

Swisswave Europe en dates

- 1992 : Ebel S.A. crée une entité S.A.V. à Villers- le-Lac dotée d’une cellule de trois personnes. C’est la naissance de la société Swisswave Euro- pe, plate-forme du S.A.V. Ebel. - 1996 : Pour répondre à la hausse de l’activi- té, Swisswave cherche de nouveaux locaux. - 1997 : La société emménage au troisième éta- ge du bâtiment communal situé au 5, rue Berçot à Villers-le-Lac (ancien bâtiment Herma, puis Hélier). - De 1997 à 1999 : Swisswave Europe crée un atelier spécialisé dans le reconditionnement de mouvements automatiques et met en place un système de distribution des composants S.A.V.

auprès des détaillants allemands. L’effectif pas- se à 18 personnes. - Janvier 2000 à janvier 2004 : Swisswave intègre le groupe L.V.M.H., numéro 1 mondial du luxe. Villers-le-Lac devient alors la plate-forme S.A.V. Europe des marques Ebel, Zénith et Dior. Swiss- wave occupe alors deux étages du bâtiment. - Janvier 2004 : Le groupe Movado (États-Unis) fait l’acquisition de la société Ebel et de Swiss- wave Europe. - Depuis le 1 er mars 2004 : Swisswave Europe devient la filiale de M.G.I. Luxury Groupe S.A., basé à Bienne. Swisswave occupe désormais les trois étages du bâtiment

C’est un plaisir de manger tranquillement au coin du feu.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker