Journal C'est à Dire 117 - Décembre 2006

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D O S S I E R

Point de vue Les failles du système

Étienne Boyer, le président de l’U.I.M.M. entend bien alerter les politiques sur les incohérences d’une économie transfrontalière qui doit être complémentaire et pas uniquement opposée.

Étienne Boyer, le président de l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie du Doubs (U.I.M.M.) s’inquiète de l’avenir du tissu industriel dans le Haut- Doubs. Le système des accords bilatéraux mérite pro- bablement certains ajustements qui seront transmis aux autorités concernées au premier semestre 2007.

“D’ un point de vue macroéconomique, le phénomène fron- talier est très positif. Il génère de l’emploi, des richesses et des retombées sur d’autres branches : commerce, bâtiment. L’avenir de ce système global réside dans la préservation du tissu économique du Haut-Doubs, lequel est plu- tôt fragilisé depuis quelques années.” L’U.I.M.M. a lancé depuis 18 mois en partenariat rence et autres situations inéqui- tables. “Attention, il ne s’agit pas de dénoncer les stratégies des entreprises mais de mettre en évidence les failles d’un système et d’en informer les politiques. Les conclusions de l’étude en cours seront publiées à la fin du premier semestre 2007. L’ob- jectif étant d’aboutir à des pro- positions et un argumentaire.” Sans aller jusqu’à remettre en cause la globalité des accords bilatéraux, le président de l’U.I.M.M. dénonce en tout cas certains points précis. La ques- avec la C.C.I. du Doubs une étude dont l’objectif consis- te à lister les pro- blèmes générant des distorsions de cohé-

tion du recrutement et des moda- lités de licenciement en Suisse incite plus le candidat au far- niente qu’à entamer une véri- table recherche d’emploi. “Un frontalier licencié touche des indemnités de chômage calcu- lées sur son salaire suisse. Dans ces circonstances, il n’a aucun intérêt à retravailler en France. Souvent, il préfère profiter du dispositif très avantageux puis retourne ensuite chercher un re.” Étienne Boyer aborde ensuite le récurrent problème de la for- mation. Le système français prend à sa charge la formation des futurs frontaliers sans contri- bution des employeurs suisses. “Pourquoi ne pas imaginer un système de contractualisation s’inspirant de ce qui se passe dans certaines administrations françaises ? Les employés béné- ficient d’une formation. En contrepartie, ils s’engagent à tra- vailler un certain nombre d’an- nées au sein de la structure qui emploi en Suisse. Sur ce plan, je ne pense pas qu’une entrepri- se cotise au même niveau de part et d’autre de la frontiè-

les a formés. À défaut, ils doi- vent rembourser leur formation.” La plupart des entreprises du Haut-Doubs tournées vers la micromécanique ou l’horlogerie sont un jour ou l’autre confron- tées à la pénurie de main- d’œuvre. Le phénomène touche tous les métiers de ces branches : fraiseurs, polisseurs, ajusteurs, décolleteurs… “La situation n’est pas nouvelle. On sait également que de nombreuses entreprises du Pays Horloger envisagent une délocalisation partielle ou tota- le ne serait-ce que pour résoudre ce problème de main-d’œuvre. Or la disparition de ce tissu industriel signifierait celle du vivier de compétences si recher- ché par les Suisses. Une récen- te enquête de conjoncture menée auprès des entreprises adhérentes à l’U.I.M.M. montrait que la Suisse figure en tête des pays d’implantation en Europe Occi- dentale” termine Étienne Boyer.

Préservation du tissu économique du Haut-Doubs.

Nuances de perception entre Suisse et France

Le Conseil général du Doubs et le canton de Neu- châtel ont analysé les conséquences sur la région transfrontalière de l’accord bilatéral sur la libre circulation des personnes (A.L.C.P.). Selon le rap- port final de cette étude publiée en juillet 2006, les perceptions des entreprises diffèrent selon que l’on soit d’un côté ou l’autre de la frontière. Pour les entreprises françaises, l’A.L.C.P. consti- tue parfois une opportunité en contribuant à l’ou- verture de nouveaux marchés. Il est également vu comme un accélérateur à la fuite de leurs

employés dans des entreprises suisses offrant des salaires plus élevés. Du côté suisse, l’A.L.C.P. ne semble pas avoir modifié les modalités de recrutement. Comment expliquer alors le constat statistique d’une forte augmentation des effectifs de frontaliers dans l’économie locale ? L’A.L.C.P. a eu également pour effet de modifier la filière de recrutement en favorisant le recours au travail temporaire. Les entreprises suisses recourent de plus en plus à ce circuit plutôt qu’au recrutement direct.

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