Journal C'est à Dire 117 - Décembre 2006

Exposition Pierre BERTIN

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D O S S I E R

Verrières-de-Joux

À la tête de l’entreprise Sédis, aux Verrières-de-Joux, Raymond Brenet voit ses ouvriers qualifiés partir les uns après les autres, attirés par les salaires plus élevés de l’autre côté de la frontière. Sans pouvoir rivaliser avec les Suisses. “Pour les patrons, le coût horaire est le même”

EXPOSITION du 4 au 30 décembre 2006

Franc-comtois né en 1926, il compte désormais de nombreux prix artistique depuis ses débuts. Entre autres, il reçoit le prix aquarelle de la ville de Grasse en 1976, en 1978 la médaille d’argent du salon international de Bourgogne-Franche-Comté, en 1981, la palette d’or au concours international du prix de France, en 1997, le diplôme de grande finale au 27 ème grand prix international de peinturre de la côte d’Azur.

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de travail hebdomadaire. “En France, on travaille 1 600 heures par an, en Suisse, 1 850 heures. Et les charges patronales sont aussi plus faibles en Suisse. 19 %, contre 45 % en France” , énumère Raymond Brenet. Le salaire d’un régleur quali- fié tourne autour de 2 000 euros bruts en France, contre 4 500 francs suisses - près de 3 000 euros - de l’autre côté de la frontière, selon l’entrepre- neur. Résultat : “En France, le coût horaire d’un ouvrier qua- lifié est de 23,50 euros alors qu’il est de 25 euros en Suisse. Il n’y a pratiquement de différence, par contre pour le salarié, l’écart de revenu est énorme.” Pour stopper l’hémorragie de main-d’œuvre vers la Suisse, le chef d’entreprise avait un temps envisagé de créer une filiale

de l’autre côté de la frontière, afin d’embaucher des ouvriers selon les conditions et les salaires suisses tout en les faisant tra-

de ses ateliers à Troyes, où “on sous-traite tout ce qui peut l’être.” Pendant longtemps, confesse Raymond Brenet le gros risque

vailler dans l’usine française. Mais le pro- jet a été refusé par la direction du travail. “On devrait recon- naître une spécificité aux zones frontalières.

a été “de devoir tout fermer aux Verrières et la production transfé- rée à Troyes.” L’entre- prise a trouvé finale- ment une solution à sa pénurie de main-

Créer une filiale de l’autre côté de la frontière.

Le patron du Haut-Doubs a été entendu par le député Binétruy quand ce dernier préparait son rapport parlementaire sur les délocalisations (photo archive Càd).

d’œuvre qualifiée. La robotisa- tion au maximum. Ce devrait être entièrement réalisé dans les deux ans qui viennent.

On ne demande pas l’instau- ration d’une zone franche mais pouvoir faire jeu égal avec les Suisses” , reprend le chef d’en- treprise. Depuis, Sédis a délocalisé l’un

D e la porte de l’usine, on peut presque aper- cevoir le poste fron- tière suisse, à moins d’une centaine de mètres de là. Directeur de Sedis, une entre- prise spécialisée dans la fabri- cation de chaînes, Raymond Bre- net subit de plein fouet la concur- rence de la Suisse. “On ne peut plus garder notre personnel qua-

de l’autre côté de la frontière, près de 30 % plus intéressants. Raymond Brenet a fait ses cal- culs, la main-d’œuvre en Suis- se ne coûte pourtant pas plus cher qu’en France. La durée du temps de travail est en effet plus longue dans la Confédération helvétique où les salariés ne dis- posent que de quatre semaines de congés payés et de 42 heures

lifié, ils sont attirés par les salaires suisses, c’est logique. En deux ans, on a ainsi diminué de 30 % notre effectif et on ne rem- place plus les départs. Si nous n’avons plus personne pour régler les machines, nous n’avons plus besoin d’ouvriers sur ces machines” , reconnaît le chef d’en- treprise, incapable de rivaliser avec les salaires bruts proposés

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Depuis deux ans, l’effectif a été diminué de 30 %. Les départs ne sont pas remplacés.

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