Journal C'est à Dire 115 - Octobre 2006

V A L D E M O R T E A U

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“Il faut être imaginatif pour répondre aux besoins des personnes âgées” Le syndicat mixte du Pays Horloger vient de rendre presque simultanément deux études portant sur l’équipement en place d’hébergement des per- sonnes âgées et sur l’accueil de la petite enfance. Pays Horloger

En bref…

Deuil Jeudi 2 novembre à 20 heures, salle des fêtes de Morteau, l’association J.A.L.M.A.L.V. organise une conférence consacrée aux “deuils sans mort” ou “deuil blanc”, ani- mée par Rosette Poletti. Le deuil à vivre d’un enfant pas comme les autres, ou le deuil d’un divorce, d’un parent dément… Toutes ces situa- tions appellent des proces- sus de deuil sans mort biolo- gique, mais pourtant aussi dif- ficiles. Entrée libre. Rensei- gnements au 03 81 67 17 13. Saucisse Le 15 ème concours annuel de la saucisse de Morteau a eu lieu le 20 octobre. Le jury a couronné l’entreprise Vonin “Aux produits saugets” de Maisons-du-Bois (Morteau d’or). L’argent est revenu à l’établissement Barbier de Pont-de-Roide, le bronze à Franche-Comté Salaisons de Montbéliard. Téléthon Le lancement officiel du Télé- thon 2006 dans le Val de Mor- teau aura lieu jeudi 2 novembre à 20 h 30 à la sal- le des fêtes de Villers-le-Lac avec une conférence de Ber- nard Barataud, fondateur du Téléthon en 1987 et aujour- d’hui président du laboratoi- re Généthon.

I l manque des places d’accueil pour les personnes âgées dans le Pays Horloger et la situa- tion risque de s’aggraver dans les années à venir avec le vieillis- sement de la population. C’est le constat dressé par une étude de diagnosticmenée par le syndi- cat mixte du Pays Horloger sur la prise en charge des personnes

établissements pour des per- sonnes peu dépendantes et non médicalisés - mais aussi le déve- loppement de l’aide au maintien à domicile. “La population vieillit. On ne pourra pas mettre tout le monde en institution. Il faut être imaginatif pour répondre aux besoins” , reconnaît Annie Gene- vard, la présidente du syndicat

voir le jour en 2008 à Pierre- fontaine-les-Varans, d’autres pour- raient être étudiés au Russey et à Saint-Hippolyte. “Ces petites unités de moins de 25 résidents permettent d’accueillir des per- sonnes qui souffrent d’isolement, cela rassure les familles. De façon temporaire aussi, y séjournent des personnes âgées qui sortent d’une hospitalisation, par exemple, en attendant d’être suffisamment rétablies pour rentrer chez elles” , explique Nadège Lecuyer, char- gée de mission à la M.S.A. L’autre axe de réflexion préconi- sé par l’étude est de la mise en place d’un service de remplace- ment pour les proches, afin d’ai- der le maintien à domicile. “Tout repose parfois sur les familles, qui sont souvent épuisées. Il faut pouvoir les décharger pendant quelque temps grâce à des accueils temporaires ou des services de soutien qui les remplacent à domi- cile” , reprendMarie-Laure Guin- chard. S.D.

âgées. “On sait qu’il y a des listes d’attente dans des maisons de retrai- te, lesmanques sont par- ticulièrement criants pour les personnes atteintes de maladie

mixte du Pays Horloger. Plutôt que la construc- tion d’une nouvellemai- son de retraite, l’étude du syndicat mixte pré- conise la création de petites structures, où les

Un projet de M.A.R.P.A. en 2008 à Pierre- fontaine-les- Varans.

d’Alzheimer en particulier” , recon- naît Marie-Laure Guinchard, de laM.S.A., l’undes organismes par- tenaires de l’étude. À la maison de retraite de Mor- teau, il faut ainsi attendre plus de six mois pour obtenir une pla- ce, la liste d’attente compte près de 80 personnes. Pour pallier le manque d’hébergement, l’étu- de préconise la création de foyers- logements et de M.A.R.P.A. - des

personnes âgées peuvent vivre de façon plus ou moins autono- me. ÀMorteau, lamairie souhai- terait la création d’un “foyer-loge- ment” ou d’un petit immeuble qui accueillerait des personnes âgées entre autres et où celles-ci pourraient bénéficier de services adaptés. Des contacts ont déjà été pris dans ce sens avec les bailleurs sociaux. Un projet de M.A.R.P.A. devrait

Petite enfance Les zones urbaines mieux équipées que les zones rurales

H asard du calendrier, une autre étude a été rendue simultanément par le syndicat mixte du Pays Horloger, sur les besoins en matière de structure pour la petite enfance. 67 % des parents interrogés déclarent ne pas avoir - ou peu - de problèmes de garde pour leurs enfants. Cependant, selon l’enquête, de profondes différences exis- tent entre les territoires urbains du pays, globalement bien dotés de structures d’ac- cueil, et les zones les plus rurales - notamment la communauté de communes de Goumois, du Des-

soubre ou de Saint-Hippolyte - où les besoins sont importants. La solution, toujours selon l’étude, pourrait pas- ser par une halte-garderie… itinérante. “Les équi- pements représentent un investissement financier très important pour un territoi- re. Cela permettrait de les partager et de permettre à certains territoires de s’équi- per” , expliqueAnnie Genevard, qui se féli- cite aussi que “la politique en faveur de la petite enfance à Morteau, pour laquelle beau- coup demoyens ont été investis, paye finalement.”

Une halte- garderie… itinérante.

Annie Genevard, président du Pays Horloger : “On ne pour- ra pas mettre tout le monde en institution.”

Les élèves de B.E.P.A. diplômés en secourisme À la maison familiale et rurale des Fins, les élèves en B.E.P.A. ont suivi la formation aux premiers secours. Une formation qui permet de sauver des vies. Les Fins

U ne cérémonie pour mar- quer le coup. Le 25 octobre, une cinquan- taine d’élèves de B.E.P.A. de la maison familiale et rurale des Fins a reçu officiellement son attestation de formation aux pre- miers secours. Une démarche

te-t-elle. Un exemple qui montre pour les pompiers l’importance de la formation. “La seule pré- sence d’une personne formée au secourisme augmente considéra- blement les chances de survie d’une personne en arrêt cardiaque car chaque minute passée sans soin diminue les chances de réani- mation” , reprend Fabrice Dubi, l’un des sapeurs pompiers deMor- teau qui a formé les apprentis. Pourtant en France, seule 6 % de la population connaît les gestes qui sauvent. Mais chaque année, près de 300 personnes sont for- més aux premiers secours à Mor- teau.

gestes. Les accidents du travail, cela arrive. En les sensibilisant à la sécurité, on espère éviter cer- taines situations.” Le diplôme sanctionne l’appren- tissage d’une trentaine de “gestes qui sauvent”. De sa formation, Matthieu a surtout retenu “com-

importante pour Olivier Rabier, le responsable de “Depuis des années, nous mettons l’accent sur le secourisme. La plupart des jeunes vont travailler

ment traiter les brûlures” , Sandra elle a déjà eu l’oc- casion de se mettre en pratique ses connais- sances. “Lors d’un bal, une fille a fait un malai-

“Lors d’un bal, une fille

a fait un malaise.”

dans des milieux isolés, dans l’ex- ploitation forestière ou les espaces verts. C’est essentiel pour eux de connaître un minimum de

se. Je l’ai mis en position laté- rale de sécurité et on a pu appe- ler ensuite les secours. J’étais la seule à savoir quoi faire” , racon-

REMONNAY Motoculture Z.I. Mondey - MORTEAU Tél. 03 81 67 09 25

Les élèves ont reçu leur attestation de secourisme.

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