Journal C'est à Dire 115 - Octobre 2006

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P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

Football

Pour protester contre l’agression de six arbitres depuis le début de la saison sur les terrains de football, la Ligue de Franche- Comté avait décidé de suspendre tous les matches le temps d’un week-end, les 28 et 29 octobre. Les dirigeants de clubs du Haut-Doubs applaudissent. Face à la violence, la grève

C omme tous les autres clubs, le football-club de Morteau n’a pas joué les 28 et 29 octobre. Une bonne chose selon Denis Sire, le président du F.C. Mor- teau. “C’est bien de marquer le coup. Mais ensuite, une fois cette journée passée, il ne faut pas qu’on reparte normalement, com- me si rien ne s’était passé. Il y a un gros travail de fond à faire derrière, pour dis- cuter” , affirme le dirigeant. C’est un triste de record que les terrains de football comtois ont enregistré depuis le début de la saison. Six arbitres agres- sés en l’espace de moins de deux mois, du jamais vu. Pour stopper la spirale de la violence et tirer la sonnette d’alarme, la Ligue de football de Franche-Comté avait

Delavelle, l’un des dirigeants du club d’Or- champs-Vennes. Il reconnaît que dans certains matches, “c’est très difficile pour les arbitres. Les arbitres sont souvent jeunes, les joueurs en face d’eux sont par- fois leurs copains de lycées, de quartier. Ils se connaissent. J’ai déjà entendu des menaces contre l’arbitre” , reprend-il. À Morteau, le F.C. affirme n’avoir jamais rencontré ce genre de problème. Pour l’ins- tant. “Mais on n’est pas forcément à l’abri” , affirme Denis Sire. “Sur 45 000 prati- quants de foot dans la région, il y en a cinq ou six seulement qui créent la ziza- nie. Il faut les retirer du football” , reprend le dirigeant pour qui les violences sur les stades de foot “ne sont pas des cas isolés mais sont des faits de sociétés.” que les incidents les plus graves touchent principalement les zones urbaines. Mais aucune zone n’est épargnée. Depuis le début de saison, les arbitres ont sanctionné beaucoup plus de fautes que les années précédentes. “Trois cartons rouges en six matches alors qu’en huit ans de carrière jusqu’à présent je n’avais dû en sortir qu’un seul. Tous les arbitres se font la même réflexion” , remarque David Sandona, arbitre dans le district de Pon- tarlier. S.D. À la Ligue de Franche-Com- té, qui avait en début d’année durci son barème de sanctions disciplinaires - notamment pour les agressions d’arbitres désor- mais punies d’une exclusion à vie des stades -, on reconnaît

décidé de marquer le coup en suspendant toutes les ren- contres le temps d’un week-end, les 28 et 29 octobre. Une ini- tiative que saluent la plupart des dirigeants des clubs, du Haut-Doubs notamment. Car

Cinq ou six seulement qui créent la zizanie.

des problèmes de violence sur le ter- rain, certains y ont déjà été confrontés concrètement. Plusieurs clubs de football sont déjà repar- tis de déplacement sur des terrains de football bisontins sous les jets de pier- re. Comme Orchamps-Vennes. “On ne peut pas grand-chose. Le résultat, c’est que pour certains déplacements, on préfère décla- rer forfait. Cela nous est arrivé une fois, on devait aller jouer à Montbéliard avec notre équipe de jeunes de 18 ans. On a préféré payer l’amende plutôt que de jouer la peur au ventre” , affirme Jean-Marc

Dans le Haut-Doubs comme dans le reste de la région, tous les matches ont été suspendus pour protester contre les agressions d’arbitres survenus depuis le début de la saison (photo archive Càd).

PUBLI-INFORMATION

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te cinq représentants : Chris- tophe Chopard, Jean-Luc Redoutey, Robert Chopard- Lallier, Hervé Monnet et Laurent Mougin. Ces pro- fessionnels sont là pour vous conseiller et vous guider dans vos choix.

sard. On s’approvisionne auprès d’un intermédiaire leader français du sur- gelé. Parallèlement à ce positionne- ment incontournable, on s’efforce d’avoir une gamme étendue de produits régio- naux, c’est une manière de se distin-

Prochain catalogue qui sortira le 13 novembre.

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