Journal C'est à Dire 115 - Octobre 2006

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P L A T E A U D E M A Î C H E

La fruitière inaugure son magasin de vente directe Bonnétage Cette coopérative fromagère vient d’investir 120 000 euros dans un nouveau magasin plus vaste et plus accessible que le pré- cédent. Ouverture le 2 décembre.

Une nouvelle structure d’hébergement en chambres d’hôte Fournet-Blancheroche Après 10 ans d’expérience dans l’hôtellerie haut standing, Céline Pagnot investit dans la construction de chambres d’hôtes dont l’ouverture est prévue pour l’été 2007.

B eaucoup s’interrogent sur la nature du chan- tier en cours de réali- sation au bord de la D. 464 à l’entrée de Fournet- Blancheroche. Cette belle struc- ture ossature bois abritera bien- tôt un ensemble de 5 chambres d’hôtes exploité par Céline Pagnot. Originaire du village, elle a sui- vi une formation hôtelière à Besançon dans la célèbre école tenue par Madame Cheval. Issue de la promotion 1994-1995, elle travaille ensuite comme assis- tante gouvernante générale dans différents palaces à Cannes, à la Nouvelle-Orléans, à Genève… Ayant trouvé l’âme sœur à Bon- nétage, elle décide alors de mettre un terme à ce beau parcours et revient vivre au pays auprès de son mari. Un retour qui ne l’empêche pas de vouloir s’in- vestir dans une activité en lien avec ses compétences profes- sionnelles. “Au départ, on pen- sait reprendre une structure exis- tante puis le projet a évolué vers la création de chambres d’hôtes” dit-elle. Cette démarche s’est concréti- sée sous la forme d’un bâtiment de plain-pied, facile d’accès et faisant la part belle au bois. Le choix de l’emplacement au bord de la D. 464 reliant Maîche à La Chaux-de-Fonds en passant par le lac de Biaufond n’est pas ano-

A près la rénovation com- plète de l’atelier et la mise en place d’une signalétique aux entrées de Bonnétage, cette coopérative poursuit la moder- nisation de ses installations. “Jusqu’à présent, le magasin occupait un petit local de 17 m 2 installé au même niveau que l’atelier. Il ne correspondait plus aux besoins de la clientèle” , indique SylvainArnoux qui s’oc- cupe de la commission “maga- sin” en compagnie de Maryse Ligier et d’une vendeuse, Corin- ne Vauthier. La fruitière à comté de Bonné- tage est passée en gestion direc- te en 1996 suite au départ en retraite du fromager Siegfried qui logeait à l’étage avec sa famil- le. Elle regroupe aujourd’hui 13 sociétaires répartis sur 11 exploi- tations dont deux situées sur Saint-Julien-lès-Russey. Toute la production, soit 1,934 million de litres de lait, est transformée en comté affiné par la maison

Seignemartin basée à Nantua dans l’Ain. Le fromager actuel, Bernard Overney, exerce dans la structure depuis une bonne trentaine d’années. “Quand on est passé en gestion directe, on nous avait vivement conseillé de le garder, ce qu’on ne regrette absolument pas, bien au contrai- re.”

mule carte de fidélité et dyna- miser l’envoi de produits par cor- respondance. En étant plus visible, on espère profiter du tra- fic circulant sur la D. 41 qui pas- se juste devant la fromagerie.” Un des murs du magasin ser- vira d’espace muséographique avec une série de photographies

anciennes illustrant l’histoire de l’atelier. À côté du magasin, les travaux en cours com- prennent la réalisa- tion de bureaux, d’une seconde chambre froi- de et d’une salle de

Profiter davantage du trafic circulant sur la D. 41.

D’une surface de 65 m 2 , le nouveau magasin occupe l’ancien loge- ment du fromager. L’aménagement inté- rieur a été conçu par Stéphane Vermot de

Céline Pagnot devant son futur établissement touristique qui sera classé Gîte de France.

din. Cet axe est fréquenté par beaucoup de touristes et notam- ment desAllemands. Les circuits pédestres et V.T.T. de la G.T.J. (Grande Traversée du Jura) pas- sent près de l’établissement éga- lement proche du domaine nor- dique de la Combe Saint-Pierre. “Les gens pourront ainsi profiter

pées de télévision écran plat” ajou- te la responsable. La clientèle aura à sa disposi- tion un salon-séjour commun, un espace détente, un local pour y entreposer vélos, V.T.T. ou skis en hiver. Le service proposé par la maîtresse des lieux com- prendra les petits-déjeuners et

“Cap Architecture” au Russey. “Le gain d’espace permet d’élar- gir l’offre. Avec les comtés, le beur- re et la crème fabriqués sur pla- ce, on proposera toute la palette des produits régionaux : salai- sons, vins de Franche-Comté, chocolats, confitures, miels, sirops, caramels, terrines, pains…Grâ- ce à cette diversification, on pour- ra développer la vente de “cor- beilles garnies”, renforcer la for-

réunion pouvant servir à l’ac- cueil des visiteurs. Le projet de modernisation intègre éga- lement la valorisation des abords extérieurs, la pose de barrières de protection et la réalisation d’une rampe d’accès adaptée aux personnes à mobilité réduite. “La commune a participé aux aménagements extérieurs” , n’ou- blie pas de préciser Sylvain Arnoux.

les repas du soir. “On privilégiera une cui- sine de terroir avec les produits locaux : salai- sons, rœsti, fondues, confitures, tartes mai-

de tous ces loisirs sans prendre leur voiture, c’est appréciable. La capacité d’accueil est limitée à 15 personnes. On s’adresse à un

Un ensemble de 5 chambres d’hôtes.

public de randonneurs, familles, touristes ou encore représentants. On tient à proposer des chambres confortables et chaleureuses. Elles seront toutes insonorisées et équi-

son… On peut également souli- gner le soutien du Conseil géné- ral et de la commune qui s’est montrée très favorable au pro- jet.”

Maryse Ligier et Sylvain Arnoux, les responsables de la commission “magasin” entourés des deux vendeuses, Émilia Cuenin (sur la gauche) et Corinne Vauthier.

Abattoir de Voujeaucourt : pas encore assez de tonnages Plateau de Maîche Cette structure est gérée depuis 2005 par Jean-Michel Feuvrier, agriculteur au hameau des Cerneux sur la commune de Maîche. Une gérance bien compliquée.

P ropriété de la commu- nauté d’agglomération du Pays de Montbéliard, cet abattoir en proie à des dif- ficultés à été repris le 19 octobre 2005 par la Société d’Abattage du Pays de Mont- béliard. “Il s’agit d’un affer- mage. On loue cette structure contre une redevance au ton- nage. Avant la reprise, l’acti- vité était tombée à 1 500 tonnes alors qu’il en faudrait 3 500 tonnes pour parvenir à l’équi- libre” , indique Jean-Michel Feuvrier qui possède 90 % du capital de la S.A.P.M. Gérant de cet abattoir multi- espèces à prédominante por- cine, il n’a d’autre choix que de retrouver du volume. Il

compte apporter le tonnage de la société “Est Découpe” dont il est également le président. Basée à Audincourt, cette socié- té d’éleveurs locaux abattait

opérations liées aux tests E.S.B.” poursuit Jean-Michel Feuvrier. Après un réajustement des effectifs dans les deux socié-

une partie de ses bêtes à Luxeuil. “On va tout rapatrier sur Vou- jeaucourt” dit-il. Il lui faut en même temps compenser le départ de la société Belot

tés, la stratégie de redressement intègre le renforcement de la politique commercia- le à destination du marché hallal sur Belfort et Montbé-

Une politique commerciale à destination du marché hallal.

(250 à 300 tonnes) et les consé- quences liées à l’ouverture de l’abattoir de Cernay en Alsa- ce. “Cette perte de clientèle cor- respond à 20 % du tonnage. D’autres clients se tournent vers l’Allemagne où les coûts sont moins élevés. Dans ce pays, les abattoirs font l’économie des

liard. “Ce développement va nous permettre de passer des jeunes bovins qui correspon- dent aux besoins de cette clien- tèle musulmane. On propose une prestation complète pour les particuliers. Elle s’étend de l’abattage à la découpe com- plète jusqu’au beefsteak.”

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