Journal C'est à Dire 114 - Septembre 2006

É C O N O M I E

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Des poulets fermiers commercialisés sur les marchés locaux Producteur laitier à Arc-sous-Cicon, Benoît Tournier a développé un atelier de diversification avicole. Bien lui en a pris, cette activité repré- sente aujourd’hui la moitié du chiffre d’affaires de l’exploitation. Arc-sous-Cicon

A près un B.T.S. en pro- duction animale pas- sé à Dannemarie-sur- Crète, ce jeune agri- culteur travaille avec son père sur une exploitation laitière de 215 000 litres de référence laitière. “Le lait est ramassé par la fromagerie Badoz qui fabrique du comté et du mont d’or. On exploite un domaine de 99 hec- tares dont 10 en culture céréa- lière. On fait également un peu d’élevage. Les taurillons partent chez un boucher local et les

femelles servent à reconstituer le troupeau ou sont vendues en génisses prêtes” explique Benoît Tournier.

sements. On a construit un pre- mier bâtiment en bois et ache- té une camionnette réfrigérée.”

L’expérience a débuté avec 200 poulets “cou nu rouge”, une race rustique à la chaire fine et goûteuse. Âgés de 6 semaines, ces poulets démarrés sont engrais-

La production est passée de 2 000 à 10 000 poulets.

Constatant que la pro- duction laitière lui lais- se suffisamment de temps pour mettre en place une activité com- plémentaire, Benoît

Tournier a monté un petit ate- lier consacré à l’élevage de pou- lets fermiers. “Sachant qu’on partait un peu dans l’inconnu, on a préféré limiter les investis-

sés pendant un peu plus de 3 mois. Arrivés à point, les volailles sont ensuite transportées à la ferme du Gros Maillot où s’ef- fectue l’abattage dans un labo-

Benoît Tournier commercialise lui-même sa production avicole sur les marchés locaux du Haut-Doubs.

ratoire aux normes. “Au départ, on est parti sur un système de vente en porte à porte, ce qui sup- posait toute une démarche de prospection et de nombreux déplacements.” Une expérience enrichissante sur le plan rela- tionnel mais trop éparpillée pour espérer un possible développe- ment. L’an dernier, au hasard d’un déplacement à Pontarlier, Benoît Tournier fait la connaissance de Pierre Pluvinage. Équipé d’une rôtissoire, cet aviculteur d’É- chevannes vend ses produits en direct sur les marchés locaux. “Quand il m’a signalé qu’il allait prendre sa retraite, je lui ai pro- posé de reprendre sa place.”

Fini l’époque des livraisons au compte-gouttes. Benoît com- prend très vite qu’il faut passer la vitesse supérieure. D’autres bâtiments d’élevage sortent de terre. “On tourne désormais avec des bandes de 500 poulets en moyenne qu’on renouvelle toutes les 2 à 3 semaines suivant la demande en sachant qu’on a une grosse pointe d’activité en juillet- août.” L’aviculteur-rôtisseur est présent le jeudi et samedi sur le marché de Pontarlier. De mai à septembre, il se déplace sur celui de Mouthe qui a lieu le ven- dredi. Il alimente également le mercredi en juillet-août le marché d’été des Hôpitaux- Neufs. “En moins d’un an, la

production est passée de 2 000 à 10 000 poulets.” Entre-temps, le fils a repris la succession pater- nelle en s’installant sur la fer- me du Crêt Moniot. Conforté par la réussite de sa diversification, Benoît envisage de moderniser ses installations en prévoyant d’y adjoindre à plus ou moins long temps un laboratoire. “ Aujourd’hui, 90 % des poulets sont vendus rôtis. On cherche à développer le pou- let cru et découpé.” Dans la pers- pective des fêtes de fin d’année, il vient de recevoir des jeunes dindes et chapons qui seront également proposés sous forme crue et découpée aux clients du marché.

Des poulets fermiers élevés en plein air.

P U B L I I N F O R M A T I O N Le Relais des Mousquetaires aura bientôt son parking Maurice Boissenin (à droite) se charge de la livraison à domicile.

L e commerce, c’est d’abord le plaisir de rendre service. C’est en tout cas la perception que Chris- tophe Lamboley et son équipe ont de leur métier. Le gérant du Relais des Mousquetaires aux Fins tra- vaille dans cet état d’esprit qui est perceptible dès que l’on passe la porte de cette épicerie de quartier où l’on trouve de tout. Y faire ses courses devient un plaisir. Mais le commerçant va plus loin dans la notion de proximité. Il a mis en place un service de livraison à domicile. Sur un simple appel téléphonique, le Relais des Mousquetaires prend votre commande et vous livre à la maison dans les meilleurs délais. Facile et confortable pour le client qui n’a plus à se déplacer surtout en hiver quand les routes sont mauvaises. Le service est simple d’utilisation. “Nous tenons à la disposition de la clientèle un catalogue sur lequel sont référencés tous les produits du magasin. Les per- sonnes peuvent se le procurer directement au Relais des Mousquetaires, ou alors nous pouvons l’envoyer par courrier” explique Chrsitophe Lamboley. Vous n’avez qu’à faire votre choix, la petite équipe se char- ge du reste. “Ce service ne coûte pas plus cher au client, si ce n’est que l’on compte 1,50 euro pour un déplacement inférieur à 5 km, et 2,50 euros entre 5 et 10 km. La livraison est gratuite à partir d’un panier de 50 euros.” Pour l’instant, la plupart des clients qui utilisent ce ser-

Dans quelques jours, le parking du Relais des Mousquetaires situé à proximité de la salle polyva- lente des Fins sera goudronné.

L’équipe du Relais choisi les meilleurs produits.

seul objectif c’est la satisfaction du client. Nous sommes aux petits oignons pour lui” poursuit Christophe Lam- boley. Pour la livraison, c’est Maurice Boissenin, une figure des Fins, qui s’en charge. Au volant de sa camion- nette, il sillonne les communes du Val de Morteau et du plateau du Russey et va ainsi à la rencontre de ses clients. Pour les personnes isolées, cette visite est aussi synonyme de lien social. C’est aussi le rôle du commerce de proximité.

vice en profitent pour leurs courses de la semaine. “Franchement, entre les enfants et mon travail, j’ai très peu de temps pour faire les courses. Alors je fais appel au Relais des Mousquetaires. C’est irréprochable. Les produits sont frais, il y a du choix et ce n’est pas plus cher qu’ailleurs” explique Martine des Fins. Ce service est idéal également pour les personnes âgées ou à mobilité réduite, qui n’ont plus à sollici- ter systématiquement un voisin ou une personne de leur famille pour faire leurs commissions. “Notre

Le magasin a enfin son parking, mais la mairie n’a toujours pas goudronné l’accès à ce parking.

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