Journal C'est à Dire 114 - Septembre 2006
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V A L D E M O R T E A U - P L A T E A U D E M A Î C H E
Les barrages hydrauliques du Doubs gagnent en rentabilité Grâce à l’augmentation du coût de l’énergie, les barrages hydrau- liques situés sur le Doubs deviennent plus rentables. Mais ils doivent aussi s’adapter aux contraintes environnementales. Électricité
L e secteur de l’éner- gie hydraulique se porte bien. Avec l’augmentation des prix sur le marché de l’énergie, la production des trois centrales implantées sur le cours du Doubs, celles du bar- rage du Châtelot, du Refrain et de la Goule sont devenues plus rentables. “La production de la Goule est plus intéressante que celle que l’on peut acheter sur le marché, mais c’est un phé- nomène limité dans le temps. La centrale est ancienne et est quasiment amortie. Si on devait en construire une nouvelle en ce moment, ce ne serait pas du tout rentable” , explique Pier- re Jauss, le directeur de la socié- té des forces électriques de la Goule, qui exploite la centra- le implantée sur une double
concession franco-suisse. Ses 25 GW/h d’énergie produites par an alimentent exclusive- ment le marché suisse - sauf une ferme isolée française rac- cordée au réseau suisse - et four- nit un quart de l’électricité
teur. Simple exploitante de la cen- trale hydroélectrique du Châ- telot, qui produit près de 100 GW/h par an, la société - de droit suisse - des forces motrices du Châtelot est restée à l’écart
nécessaire pour les 7 000 habi- tants des Brenets et des Franches- Montagnes. “La Goule a toujours
des évolutions du marché de l’éner- gie. “E.D.F. côté français et son homologue suisse Groupe E s’enga-
“La consommation d’une ville de 10 000 habitants.”
été rentable. Mais il y a eu des périodes où on rongeait l’os jus- qu’à la moelle. Actuellement, nous achetons 3/4 de l’éner- gie que nous revendons à nos clients. Si nous devions tout acheter, nous ne dégagerions aucun bénéfice. Le fait que l’hy- draulique soit moins cher nous donne une marge de manœuvre” , reprend le direc-
gent à acheter chacun 50 % de notre électricité au coût de pro- duction. Le prix est relativement stable et fluctue seulement en fonction de l’hydraulicité” , remarque Claude-Alain Jac- quet, le secrétaire des conseils d’administration de la socié- té. Exploité par E.D.F., le barrage du Refrain qui produit lui l’équi-
Sur le Doubs frontalier, trois barrages fournissent de l’énergie hydraulique. Ici, le barrage du Châtelot.
Une nouvelle turbine au Châtelot pour améliorer le débit de la rivière
valent de “la consommation d’une ville de 10 000 habitants” n’a pas souhaité communiquer. Mais même si la production devient plus intéressante, dif- ficile de l’augmenter. “On a un projet d’amélioration du ren- dement, on a déjà beaucoup
arrive à son terme en 2024. La société a déjà entamé les réflexions. “On devra proba- blement renouveler totalement les capacités de production sur le site. On verra alors ce qu’on peut faire.” S.D.
investi dans le renouvellement des roues des turbines, mais c’est impossible d’augmenter de façon significative la produc- tion sur le Doubs” , affirme Clau- de-Alain Jacquet. Du côté de la Goule, la conces- sion française de la centrale
S ouvent pointées du doigt pour perturber la vie aquatique de la rivière, les centrales hydrauliques se sont lancées dans un pro- gramme pour améliorer le débit du Doubs. En avril, le barrage du Châtelot a inauguré une nouvelle turbine, financée en partie par l’Agence de l’eau, le Conseil général et régional et le canton de Neu- châtel, qui permet d’augmenter le débit de res- titution de 250 l/s à 2 000 l/s au niveau du bar- rage. Pour l’entreprise, cette turbine correspond à une perte de 3 % de la production annuelle. Sur le plan écologique, des réflexions ont été enga- gées par l’Agence de l’eau. Un diagnostic doit être
établi à partir de la fin de l’année par l’Agence de l’eau sur la question de la gestion des débits. “On veut mesurer l’impact des modifications entraî- nées par la nouvelle turbine du Chatelôt. Voir com- ment se comporte le poisson, les invertébrés qui sont un bon indicateur de la vie aquatique. Avant d’équiper le barrage du Châtelot, il faut pou- voir réajuster” , explique Vincent Porteret, char- gé d’affaire à l’Agence de l’eau. Des discus- sions sont déjà en cours pour équiper également le barrage du Refrain. “Pour l’instant, il ne s’agit que de projets” , affirme E.D.F. qui ne souhaite pas communiquer.
Le magasin GP Décors devient “Couleur Maison-Espace revêtement” Ce changement d’enseigne s’accompagne d’une transfor- mation complète des espaces intérieurs d’un magasin qui rouvrira ses portes le 28 septembre. Ambiance. A rnaud et Alexandra Bichet qui sont à l’origine de l’ouverture du magasin GP Décor - implanté sur la zone commer-
Doubs La pollution du Doubs
ciale d’Houtaud depuis 2002 - ont choisi d’ad- hérer à une nouvelle enseigne qui représente aujourd’hui le premier réseau national d’indé- pendants de la décoration. “Ce changement s’inscrit dans un souci de rester réactif vis-à- vis de l’évolution du tissu commercial local. Sur le plan professionnel, on tient à proposer une ambiance et des produits qui correspon- dent aux envies qu’ont les gens de changer plus souvent leur décoration. Ils accordent plus d’importance à leur espace intérieur et cher- chent à le personnaliser en lui donnant une âme” , justifie Arnaud Bichet. Cette transformation se traduit par un déve- loppement de l’univers rideaux, tissus, voilages, prêts à poser avec conservation des autres familles de produits également sujettes à un élargissement des gammes. Autre innovation visuelle, la mise en place de vitrines sur toute la longueur de la façade. “On tient à travailler avec des marques reconnues qui soignent leurs collections et s’appuient sur des catalogues. On veut suggérer des idées de décoration à tra- vers ces compositions associant des éléments mobiliers, du luminaire et des accessoires.” La métamorphose concerne également l’espace “revêtements de sol” enrichi par l’arrivée de “Quick Step”, le must du revêtement strati- fié. Le magasin ferme ses portes pendant trois semaines à partir du 4 septembre et l’équipe au grand complet sera heureuse de vous accueillir le 29 septembre.
traitée au niveau franco-suisse Depuis quelques mois, une chargée de mission a été nommée pour mettre en relation les acteurs de l’eau français et suisses et améliorer la prise en compte des problèmes de pollution du Doubs.
“L es problèmes sont tou- jours là, il faut du temps pour que tout se mette en place. Mais le bas- sin de Biaufond continue à être très pollué” , reconnaît André Triboulet, le président de l’as- sociation de pêche franco-suis- se. En 2003, les problèmes de pollution du Doubs, notamment
encore des interrogations” , explique la commission de pro- tection des eaux, qui se dit pré- occupée aussi par l’implanta- tion récente, près de la sta- tion d’épuration, d’une société spécialisée dans le traitement de déchets toxiques. De son côté, la station d’épu- ration de La Chaux-de-Fonds
tée depuis peu au niveau fran- co-suisse. Pour gérer les pro- blèmes environnementaux, une chargée de mission a été nom- mée en avril dernier, sous l’égi- de de la commission locale de l’eau, pour mettre en relation les acteurs de l’eau français et suisses et mener des actions cohérentes de chaque côté de la frontière. Un premier pas pour une approche globale des problèmes de pollution. “Pour l’instant, on en est au diagnos- tic pour dégager une métho- dologie d’action” , explique Béné- dicte Cordier, la chargée de mis- sion. “Il y avait un besoin. Non pas que rien ne se faisait. Mais on avait l’impression que les Suisses ne faisaient rien et que nous étions les seuls à travailler alors qu’eux avaient exactement la même impression nous concer- nant” , poursuit Vincent Por- teret, de l’Agence de l’eau.
PUBLI-INFORMATION
par les rejets de la sta- tion d’épuration de La Chaux-de-Fonds, avaient ému les asso- ciations de protection écologique. Depuis, la station suisse a été
affirme fonctionner de façon tout à fait satis- faisante. “Les pro- blèmes de 2003 n’étaient qu’en partie liés aux travaux en cours, le climat très sec
Une chargée de mission a été nommée.
Un changement d’enseigne sans chan- gement de personnel pour Arnaud et Alexandra Bichet toujours assistés par Céline, Delphine et Christophe.
rénovée, il y a deux ans, mais le problème demeure. “Le dos- sier est complexe. Mais il faut être vigilant, si on ne prend pas garde à la qualité de l’eau du Doubs, la rivière risque de mou- rir. On espérait que la situation du ruisseau de la Ronde rede- viendrait parfaite mais on a
sur la région a aussi contri- bué à aggraver la situation” , reprend-on à la commune de La Chaux-de-Fonds. “En plus, l’eau est naturellement filtrée car elle descend dans les failles kars- tiques.” Problème transfrontalier, la question de la pollution est trai-
PONTARLIER HOUTAUD Zone C iale d’HOUTAUD - Tél. 03 81 39 30 70 Ouvert le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h
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