Journal C'est à Dire 114 - Septembre 2006

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Une nouvelle supérette pour les habitants de Montlebon

Contrat Le contrat de plan est mort, vive le contrat de projet. À partir du 1 er jan- vier 2007, le dispositif par lequel l’État s’associe financièrement aux collectivités territoriales pour les soutenir dans leurs projets change de dénomination. Il semblait néces- saire de dépoussiérer les anciens contrats de plan récemment épin- glés par la Cour des Comptes pour leur excessive lourdeur, des retards d’exécution croissants et la dilution des moyens auxquels ils aboutis- saient. Ils sont remplacés à partir de 2007, par des “contrats de pro- jet”. Que cache cette nouvelle trou- vaille technocratique ? Eh bien, ils sont censés désormais contri- buer à “la compétitivité et l’attrac- tivité des territoires” , au “déve- loppement durable” et à “la cohé- sion sociale et territoriale” . L’idée sous-jacente étant, selon le pré- fet de Franche-Comté Jean-Marc Rebière, de “concentrer les moyens sur un certain nombre d’objec- tifs” au lieu de “diluer les moyens” comme le faisaient les contrats de plan. Soit. Jusqu’ici, 40 % des sommes des contrats de plan étaient allouées aux routes. Dans les futurs contrats de projets, le volet rou- tier a été tout bonnement exclu, fai- sant l’objet d’un traitement à part dans un document intitulé - nou- velle trouvaille de nos énarques - “programme de développement et de modernisation par itinéraire” (P.D.M.I.). Les défenseurs de l’amé- lioration du tracé de la R.N. 57 ou de la Route des Microtechniques dans le Haut-Doubs par exemple doivent-ils s’en réjouir ? Certains élus estiment que l’élément posi- tif de ce nouveau système est qu’il clarifie la situation et que ces pro- grammes ont plus de chances d’être suivis d’effets que les anciens contrats de plan. Mais inversement, on peut douter de l’efficacité de ce prochain système quand on sait qu’il est censé entrer en applica- tion dès le début 2007 et que la concertation avec les collectivités pour cibler les priorités est à peine entamée ! La certitude d’un pro- chain doublement des voies du côté de La Main ou pire, la program- mation de la tranchée entre Fuans et Morteau, ne sont donc pas enco- re acquises, loin de là. Mais les P.D.M.I. prévoient un autre systè- me, à la carte, qui conditionne la rapidité d’exécution de travaux à la bonne volonté des collectivités locales à mettre la main à la poche. En résumé, des travaux sur les routes stratégiques peuvent s’ac- célérer mais c’est le contribuable local qui en subira les consé- quences, et non plus l’État. Un nou- veau tour de passe-passe gou- vernemental que les élus locaux apprécieront. Jean-François Hauser

L a saga du commerce à Montlebon connaîtra bien- tôt un nouvel épisode. Michèle Bourdon, ancienne tenancière du magasin d’ali- mentation situé au centre du vil- lage, a quitté son activité. La maison dans laquelle sa supé- rette était installée, rachetée par l’investisseur local Denis Perret, connaîtra dans les semaines à venir une phase de travaux. Fin novembre, c’est l’enseigne Coc- cimarket (groupe Ripotot) qui devrait ouvrir ses portes dans une surface totalement rénovée et agrandie. Cependant, cette bonne nou- velle dans le commerce local ne mettra pas un coup d’arrêt au projet de centre commercial lan- cé par le maire de Montlebon Albert Rognon, à la place de l’ancien terrain de pétanque. “Nous ferons quand même notre

projet” affirme le maire. En pre- mier lieu, la mairie de Montle- bon envisageait d’y implanter justement une surface alimen- taire. L’investissement récent de M. Perret dans le futur Cocci- market remet naturellement en question les intentions initiales de la mairie. D’après M. Rognon, dans le futur complexe immo- bilier qu’il a prévu d’édifier, “il y aura de toute façon une dizai- ne d’appartements.” Pour le reste, l’ambition du premier magistrat de Montlebon est toujours “d’attirer à cet endroit quelques commerces.” Pour le moment, il n’a aucune confirmation quant aux com- merçants qui viendraient s’ins- taller dans ce futur ensemble immobilier. À l’origine, le pro- jet concocté par le maire de Montlebon aurait dû sortir de terre au printemps 2005…

Loisirs verts : la mairie des Fins devant le tribunal administratif

L e 14 juin, la mairie des Fins a pris un arrêté interdisant, sauf autorisation, la circulation à tout véhicule à moteur dans le bois du Geay et le bois des Suchaux après avoir constaté une recru- descence des quads et des motos dans ces espaces communaux.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Motard amateur d’enduro, Stéphane François a déposé un recours au tribunal administratif de Besançon. Un autre adepte de la randonnée motorisée en a fait de même, mais cette fois-ci auprès du procureur

de la République. Tous deux ont demandé l’annulation de cet arrê- té qui a été mal perçu par la plu- part des quadeurs et autresmotards. Ils ont le sentiment d’être punis pour quelques-uns qui ne respectent pas les règles de base de la pratique de ce loisir de pleine nature. La pilu-

le est d’autant plus dure à avaler que les chasseurs sont autorisés à emprunter ces chemins pour s’adon- ner à leur loisir. Pour autant, Stéphane François qui ne fait partie d’aucun club, ne cherche pas la polémique. Au contraire, il souhaite ouvrir le dia- logue entre la collectivité concer- née et les amateurs de ces sports mécaniques en créant une ami- cale. Il travaille sur ce projet avec deux autres compagnons de rou- te. “Je suis d’accord pour dire qu’il y eu quelques dérives” admet-il. Pour autant tous les “randonneurs ne sont pas des sauvages. Il y a de la place pour tout le monde dans les bois” à condition de respecter un certain nombre de règles de conduite. Des règles que prône le code vert qui est un collectif qui défend les loisirs verts auquel adhè-

re Stéphane François. Il englobe aussi bien les vététistes, que les cavaliers, les 4 x 4, les quadeurs, ou les motos. “L’idée de cette ami- cale est de tisser des liens entre ces différentes activités. On pourrait ain- si faire de la prévention auprès des amateurs de loisirs verts, définir des zones sensibles à la pratique de ces loisirs pour qu’au final tout le mon- de puisse cohabiter. Il y a des gens qui débutent qui ne savent pas com- ment rouler ni ou rouler par exemple.” Cela permettrait d’éviter sans dou- te que les collectivités prennent d’emblée des mesures restrictives. En cas de problème Stéphane Fran- çois envisage même que les muni- cipalités prennent contact avec l’amicale pour tenter de le résoudre par le dialogue. Renseignements : 06 88 52 19 09.

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Du 01/09/06 au 31/10/06 Essayez

F in août, le Franch’Country Festival, né à Trévillers à la fin des années quatre-vingt-dix à l’initiative d’Éric Murat, un fondu de musique country, était délocalisé à Besançon pour la pre- mière fois. Une accumulation de dettes liées notamment au mau- vais temps à répétition qui avait plombé les comptes du festi- val ces dernières années, avait fait prendre conscience de la fra- gilité du concept. Le mettre à l’abri des intempéries devenait une nécessité pour avoir une chance de le sauver. L’édition 2006 aurait pu être celle du renouveau, il n’en a rien été, hélas. Pour équili- brer financièrement cette première édition à Micropolis, il fallait atteindre la barre des 5 000 visiteurs. Mais l’affluence a plafonné à 2 500 spectateurs. “Cette chute nous conduit à sérieusement nous interroger sur la suite, avoue Jean-Louis Tissot, directeur de Micropolis. L’an dernier à Trévillers, ils avaient annoncé 5 500 entrées. Avec un bassin de population dix fois supérieur à Besan- çon, on aurait pu s’attendre à faire au moins autant. On a fait à peine la moitié” déplore-t-il. Le déficit du festival cumulé sur les deux dernières années avait atteint les 150 000 euros. L’édi- tion 2006 n’aura certainement pas contribué à renflouer les caisses. Selon le directeur de Micropolis, “c’est l’existence même du festival qui est remise en cause.” Il se dit “pessimiste” sur une éventuelle édition 2007. À ce jour, le calendrier 2007 du parc des expositions Micropolis est déjà ficelé, avec une trentaine de salons ou manifestations au programme. Le Franch’Country Festival n’y figure pas. Le Franch’Country Festival a certainement vécu sa dernière édition

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est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Solène Davesne, Jean-François Hauser.

et SANS engagement*

Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2006 Crédits photos : C’est à dire, Club spéléo Mor- teau, Bruno Colard, Évelyne Kummer, Jean-Pierre Machabert, S.C.V.M., René Tournoux.

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