Journal C'est à Dire 114 - Septembre 2006

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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25 septembre 2006 N° 114

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S O M M A I R E

Projet de pistes cyclables dans le Val de Morteau. Un chemin de randonnée pédestre et cycliste devrait relier Montbenoît à Villers-le-Lac par la rive droite du Doubs. (page 6) Délinquance dans les collèges. Le magazine Le Point a publié les chiffres des vio- lences scolaires. Mais pour les chefs d’établisse- ments, ces statistiques manquent de fiabilité. (page 7) L’industrie du jouet résiste. Deux entreprises du Haut-Doubs sont positionnées sur le marché du jeu en bois. pour résister à la concur- rence, les fabricants ont décidé de se positionner sur des niches. Et le succès est au rendez-vous. (page 28) Clyda dans les locaux Petitjean. La société horlogère T.W.C. Clyda envisagerait de quitter Charquemont pour s’installer aux Fins, dans les anciens locaux Petitjean. Les transactions sont toujours en cours. Réponse d’ici la fin octobre. (page 31)

(Dossier pages 11 à 19)

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Une nouvelle supérette pour les habitants de Montlebon

Contrat Le contrat de plan est mort, vive le contrat de projet. À partir du 1 er jan- vier 2007, le dispositif par lequel l’État s’associe financièrement aux collectivités territoriales pour les soutenir dans leurs projets change de dénomination. Il semblait néces- saire de dépoussiérer les anciens contrats de plan récemment épin- glés par la Cour des Comptes pour leur excessive lourdeur, des retards d’exécution croissants et la dilution des moyens auxquels ils aboutis- saient. Ils sont remplacés à partir de 2007, par des “contrats de pro- jet”. Que cache cette nouvelle trou- vaille technocratique ? Eh bien, ils sont censés désormais contri- buer à “la compétitivité et l’attrac- tivité des territoires” , au “déve- loppement durable” et à “la cohé- sion sociale et territoriale” . L’idée sous-jacente étant, selon le pré- fet de Franche-Comté Jean-Marc Rebière, de “concentrer les moyens sur un certain nombre d’objec- tifs” au lieu de “diluer les moyens” comme le faisaient les contrats de plan. Soit. Jusqu’ici, 40 % des sommes des contrats de plan étaient allouées aux routes. Dans les futurs contrats de projets, le volet rou- tier a été tout bonnement exclu, fai- sant l’objet d’un traitement à part dans un document intitulé - nou- velle trouvaille de nos énarques - “programme de développement et de modernisation par itinéraire” (P.D.M.I.). Les défenseurs de l’amé- lioration du tracé de la R.N. 57 ou de la Route des Microtechniques dans le Haut-Doubs par exemple doivent-ils s’en réjouir ? Certains élus estiment que l’élément posi- tif de ce nouveau système est qu’il clarifie la situation et que ces pro- grammes ont plus de chances d’être suivis d’effets que les anciens contrats de plan. Mais inversement, on peut douter de l’efficacité de ce prochain système quand on sait qu’il est censé entrer en applica- tion dès le début 2007 et que la concertation avec les collectivités pour cibler les priorités est à peine entamée ! La certitude d’un pro- chain doublement des voies du côté de La Main ou pire, la program- mation de la tranchée entre Fuans et Morteau, ne sont donc pas enco- re acquises, loin de là. Mais les P.D.M.I. prévoient un autre systè- me, à la carte, qui conditionne la rapidité d’exécution de travaux à la bonne volonté des collectivités locales à mettre la main à la poche. En résumé, des travaux sur les routes stratégiques peuvent s’ac- célérer mais c’est le contribuable local qui en subira les consé- quences, et non plus l’État. Un nou- veau tour de passe-passe gou- vernemental que les élus locaux apprécieront. Jean-François Hauser

L a saga du commerce à Montlebon connaîtra bien- tôt un nouvel épisode. Michèle Bourdon, ancienne tenancière du magasin d’ali- mentation situé au centre du vil- lage, a quitté son activité. La maison dans laquelle sa supé- rette était installée, rachetée par l’investisseur local Denis Perret, connaîtra dans les semaines à venir une phase de travaux. Fin novembre, c’est l’enseigne Coc- cimarket (groupe Ripotot) qui devrait ouvrir ses portes dans une surface totalement rénovée et agrandie. Cependant, cette bonne nou- velle dans le commerce local ne mettra pas un coup d’arrêt au projet de centre commercial lan- cé par le maire de Montlebon Albert Rognon, à la place de l’ancien terrain de pétanque. “Nous ferons quand même notre

projet” affirme le maire. En pre- mier lieu, la mairie de Montle- bon envisageait d’y implanter justement une surface alimen- taire. L’investissement récent de M. Perret dans le futur Cocci- market remet naturellement en question les intentions initiales de la mairie. D’après M. Rognon, dans le futur complexe immo- bilier qu’il a prévu d’édifier, “il y aura de toute façon une dizai- ne d’appartements.” Pour le reste, l’ambition du premier magistrat de Montlebon est toujours “d’attirer à cet endroit quelques commerces.” Pour le moment, il n’a aucune confirmation quant aux com- merçants qui viendraient s’ins- taller dans ce futur ensemble immobilier. À l’origine, le pro- jet concocté par le maire de Montlebon aurait dû sortir de terre au printemps 2005…

Loisirs verts : la mairie des Fins devant le tribunal administratif

L e 14 juin, la mairie des Fins a pris un arrêté interdisant, sauf autorisation, la circulation à tout véhicule à moteur dans le bois du Geay et le bois des Suchaux après avoir constaté une recru- descence des quads et des motos dans ces espaces communaux.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Motard amateur d’enduro, Stéphane François a déposé un recours au tribunal administratif de Besançon. Un autre adepte de la randonnée motorisée en a fait de même, mais cette fois-ci auprès du procureur

de la République. Tous deux ont demandé l’annulation de cet arrê- té qui a été mal perçu par la plu- part des quadeurs et autresmotards. Ils ont le sentiment d’être punis pour quelques-uns qui ne respectent pas les règles de base de la pratique de ce loisir de pleine nature. La pilu-

le est d’autant plus dure à avaler que les chasseurs sont autorisés à emprunter ces chemins pour s’adon- ner à leur loisir. Pour autant, Stéphane François qui ne fait partie d’aucun club, ne cherche pas la polémique. Au contraire, il souhaite ouvrir le dia- logue entre la collectivité concer- née et les amateurs de ces sports mécaniques en créant une ami- cale. Il travaille sur ce projet avec deux autres compagnons de rou- te. “Je suis d’accord pour dire qu’il y eu quelques dérives” admet-il. Pour autant tous les “randonneurs ne sont pas des sauvages. Il y a de la place pour tout le monde dans les bois” à condition de respecter un certain nombre de règles de conduite. Des règles que prône le code vert qui est un collectif qui défend les loisirs verts auquel adhè-

re Stéphane François. Il englobe aussi bien les vététistes, que les cavaliers, les 4 x 4, les quadeurs, ou les motos. “L’idée de cette ami- cale est de tisser des liens entre ces différentes activités. On pourrait ain- si faire de la prévention auprès des amateurs de loisirs verts, définir des zones sensibles à la pratique de ces loisirs pour qu’au final tout le mon- de puisse cohabiter. Il y a des gens qui débutent qui ne savent pas com- ment rouler ni ou rouler par exemple.” Cela permettrait d’éviter sans dou- te que les collectivités prennent d’emblée des mesures restrictives. En cas de problème Stéphane Fran- çois envisage même que les muni- cipalités prennent contact avec l’amicale pour tenter de le résoudre par le dialogue. Renseignements : 06 88 52 19 09.

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Du 01/09/06 au 31/10/06 Essayez

F in août, le Franch’Country Festival, né à Trévillers à la fin des années quatre-vingt-dix à l’initiative d’Éric Murat, un fondu de musique country, était délocalisé à Besançon pour la pre- mière fois. Une accumulation de dettes liées notamment au mau- vais temps à répétition qui avait plombé les comptes du festi- val ces dernières années, avait fait prendre conscience de la fra- gilité du concept. Le mettre à l’abri des intempéries devenait une nécessité pour avoir une chance de le sauver. L’édition 2006 aurait pu être celle du renouveau, il n’en a rien été, hélas. Pour équili- brer financièrement cette première édition à Micropolis, il fallait atteindre la barre des 5 000 visiteurs. Mais l’affluence a plafonné à 2 500 spectateurs. “Cette chute nous conduit à sérieusement nous interroger sur la suite, avoue Jean-Louis Tissot, directeur de Micropolis. L’an dernier à Trévillers, ils avaient annoncé 5 500 entrées. Avec un bassin de population dix fois supérieur à Besan- çon, on aurait pu s’attendre à faire au moins autant. On a fait à peine la moitié” déplore-t-il. Le déficit du festival cumulé sur les deux dernières années avait atteint les 150 000 euros. L’édi- tion 2006 n’aura certainement pas contribué à renflouer les caisses. Selon le directeur de Micropolis, “c’est l’existence même du festival qui est remise en cause.” Il se dit “pessimiste” sur une éventuelle édition 2007. À ce jour, le calendrier 2007 du parc des expositions Micropolis est déjà ficelé, avec une trentaine de salons ou manifestations au programme. Le Franch’Country Festival n’y figure pas. Le Franch’Country Festival a certainement vécu sa dernière édition

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est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Solène Davesne, Jean-François Hauser.

et SANS engagement*

Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2006 Crédits photos : C’est à dire, Club spéléo Mor- teau, Bruno Colard, Évelyne Kummer, Jean-Pierre Machabert, S.C.V.M., René Tournoux.

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V A L D E M O R T E A U

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Justice

Ces habitations privées d’information régionale Grand’Combe-Chateleu Certaines parties du Val de Morteau sont presque privées des images émises par France 3 Franche-Comté, faute de relais hertzien efficace. Surprenant à l’heu- re où satellite, T.N.T. et paraboles ont envahi le monde du petit écran.

Le Monte Cristo condamné en appel Les deux discothèques du Haut-Doubs - Monte Cristo II aux Fins et Monte Cristo III à la Vrine - ont été frappées d’une nouvelle décision de justice. Ses responsables se pourvoient en cassation.

“J e reçois Dakar, Mos- cou, New York, et même pas Besan- çon !” résume avec une pointe d’ironie Julien Tis- serand, cet habitant de Gran- d’Combe-Chateleu qui a les pires maux à capter France 3 Franche- Comté dans sa maison située au lieu-dit les Grands Saules. Der- nier exemple des frustrations régulières de ce grand amateur de football : le match Sedan- Sochaux, retransmis sur le canal régional mercredi 20 septembre dernier dont il a suivi le cours

par bribes : “La silhouette des joueurs était complètement floue, on distinguait à peine le ballon. Et je ne vous dis pas les jours où il y a de la bise, il n’y a quasi- ment plus d’image. On se croi-

zien. Cette partie de Gran- d’Combe n’est donc arrosée ni par le relais du Meix-Musy, ni par celui de la Drayère, aux Gras, qui permet de couvrir Morteau. En revanche, dans la partie Nord-Ouest de Grand’Combe, sur l’autre coteau, aucun souci pour recevoir la chaîne franc- comtoise ainsi que les chaînes suisses en provenance du relais situé sur les hauteurs de La Chaux-de-Fonds. “En Suisse, chaque commune a investi dans son propre relais. Comme aux Brenets par exemple : ils ont installé un relais côté fran- çais sur les hauteurs de Villers- le-Lac” poursuit M. Tisserand. “La solution, qui ne semble pas insurmontable, consisterait à installer un petit émetteur sur le sommet du Mont Vouillot, au Tantillon, qui permettrait d’ar- roser tout notre secteur” suggè- re-t-il. Seulement, dans cette affaire, chacun se renvoie la balle : Fran- ce Télévisions, T.D.F., et les com- munes touchées par ces zones d’ombre. L’habitant de Gran- d’Combe a prévu d’alerter les élus du Val de Morteau sur cet- te question. Dans la période pré- électorale qui arrive, Julien Tis- serand espère que son message sera capté 5 sur 5… J.-F.H.

qu’on paie une redevance, on se demande parfois pourquoi” dit-il. Comme la sienne, elles sont nom- breuses les habitations situées sur ce flanc Sud-Est du Val de

D ix-huit mois d’empri- sonnement dont six mois fermes pour la gérante Élyane Faivre-Rampant, assor- tis d’une interdiction d’exercer la profession pendant 5 ans et 30 000 euros d’amende : voilà le sévère verdict prononcé le 29 août dernier par la cour d’ap- pel de Besançon, confirmant ainsi un premier jugement pro- noncé par le tribunal de gran- de instance à l’encontre du Monte Cristo III, la boîte de U.R.S.S.A.F.F. à hauteur de 300 000 euros était venu plom- ber la note. La gérante de la discothèque vient de se pour- voir en cassation, suspendant ainsi au prochain verdict de la justice l’exécution de la lourde peine dont elle écope. Cette condamnation fait sui- te à une perquisition de la gen- darmerie dans les locaux de la discothèque à la recherche d’en- veloppes de billets supposés être de l’argent non déclaré. “On va aller jusqu’au bout de nuit des environs de Pontarlier, au lieu-dit La Vrine. Suite à ce premier jugement, un redres- sement fiscal et

cette histoire, plaide M me Faivre- Rampant, car on est sûr de notre fait. La procédure de perquisi- tion de la gendarmerie com- porte au moins trois erreurs fla- grantes qui doivent faire tom- ber toutes ces accusations. Et si nous n’obtenons pas gain de cause en cour de cassation, on ira jusqu'à la cour européenne de justice !” Les déboires ne s’arrêtent pas là pour les tenanciers puisque la cour administrative d’appel décision jugée elle aussi “hal- lucinante” par la gérante. Sur ce point, c’est la mairie des Fins qui est condamnée. À elle main- tenant de faire remonter le dos- sier au Conseil d’État, ou de modifier son plan d’occupation des sols en conséquence. La solution ultime serait l’obliga- tion de faire démolir la disco- thèque. Une hypothèse que per- sonne n’envisage pour l’ins- tant. J.-F.H. de Nancy vient, de son côté, de confirmer l’an- nulation du permis de construire concernant le Monte Cristo II au Bas-de-la-Chaux. Une

Morteau que le relais T.D.F. duMeix-Musy n’atteint pas. Seule solution : investir dans une parabole et un terminal de

rait revenu au temps des prémices de la télé, il y a quarante ans ! Le pro- chain Téléthon qui sera retransmis sur France 3 Franche-Comté, je ne

Dans cette affaire, chacun se renvoie la balle.

réception satellite. Mais cela ne résout pas pour autant la ques- tion de France 3 région qui n’est diffusée que sur le réseau hert-

pourrai même pas le voir. Je pen- se que la télévision, en tant que service public, devrait se soucier de cette question. Je rappelle

Les déboires ne s’arrêtent pas là pour les tenanciers.

P U B L I - I N F O R M A T I O N

Grosse afflence au Century 21 Golf Tour Disputée le 3 septembre sous un soleil radieux, cette compétition a attiré un nombre record de participants. Entre les pratiquants confirmés et les néophytes, plusieurs centaines d’invités se sont retrouvés au golf des Étraches.

Par beau temps, les images sont correctes. Mais seulement par beau temps…

L’horlogerie suisse recrutera 2 100 personnes d’ici quatre ans C’est le résultat d’une enquête menée par la convention patronale de l’in- dustrie horlogère suisse basée à La Chaux-de-Fonds. Emploi

A vec 116 engagés le dimanche matin, jamais une étape du Century 21 Golf Tour n’avait rassemblé autant de compétiteurs. “On a bénéficié d’une météo favorable. En tout, pratiquement 500 personnes ont répon- du à notre invitation” , se félicite Pierre Gelin. Objectif largement atteint pour les agences Cen- tury 21 de Pontarlier, Métabief, Champagnole, Valdahon et Morteau qui ont relevé le défi d’or- ganiser cette étape du Century 21 Golf Tour dans le Haut-Doubs. “Au-delà de la compétition pro- prement dite, on souhaitait réunir tous les clients : vendeurs, acheteurs, propriétaires bailleurs et les commerçants du secteur pour les remercier d’avoir contribué au développement de nos agences.” Grâce à la participation d’un professeur recru-

vait s’impliquer dans une manifestation d’im- portance autre que son domaine qu’est l’im- mobilier.” Le succès de cette journée repose éga- lement sur une volonté d’accueillir les partici- pants dans une ambiance chaleureuse et décon- tractée. Plutôt qu’une classique remise des prix, les organisateurs ont eu la bonne idée de pro- longer les festivités autour d’une soirée dansante avec buffet et orchestre de jazz. “C’était une façon agréable d’apprendre à mieux se connaître, de côtoyer des personnes que nous n’avons guè- re l’occasion de fréquenter habituellement car elles sont souvent très prises par leur travail.” Une formule ralliant finalement tous les suffrages à l’image du dynamisme de Century 21 en immo- bilier.

L es prévisions à moyen ter- me de l’industrie horlo- gère suisse sont orientées au beau fixe. Elles font état d’une “augmentation de 18 % du per- sonnel et quelque 2 100 nouveaux professionnels à former d’ici 2010” selon la Convention patronale de l’industrie horlogère sur les besoins en personnel des entre- prises. Réalisée certes dans une période euphorique pour l’hor- logerie du point de vue écono- mique, cette enquête lancée sur les années 2005 et 2006 révèle des “chiffres spectaculaires qui doivent toutefois être tempérés et analysés avec précaution” ajou- te l’organisation patronale. Pratiquement tous les métiers du secteur technique de l’hor- logerie annoncent une aug- mentation des effectifs d’ici 2010. Le métier phare de la branche, la profession d’horloger, est en tête avec une hausse estimée à 30 %. Pour la même courte période, les prévisions annon- cent des hausses comparables

pour les dessinateurs-construc- teurs en microtechnique (+ 29 %) et les micromécaniciens (+ 26 %). Ceci induit que, dans la ving- taine de métiers analysés, 2 100 nouveaux professionnels devront rejoindre les rangs des entre- prises horlogères au cours des 5 années à venir. “Ces chiffres tiennent compte des départs à la

tion économique du secteur hor- loger suisse sont à l’origine de cette importante hausse des effectifs. À moyen terme, l’en- quête révèle toutefois qu’il y aura globalement adéquation entre l’offre et la demande de personnel qualifié dans l’in- dustrie horlogère, notamment grâce aux efforts effectués par

té pour l’occasion, beaucoup d’invités ont pu s’initier à la pratique d’un sport encore trop souvent réservé à une élite. “Ils ont pu constater que Century 21 pou-

nos voisins suisses dans le domaine de l’apprentissage. Mais la filière de l’appren- tissage n’est toutefois pas l’unique solution pour augmenter les

retraite qu’il faudra com- bler et de la variation des effectifs présumée. En ce qui concerne les professions reconnues par un Certificat fédé- ral de capacité (C.F.C.),

Une hausse de 30 % pour le métier d’horloger.

RÉSULTATS : Brut :

effectifs : la formation interne ou externe des adultes, l’en- gagement de personnel à l’étranger - donc en France - ou encore le maintien des spé- cialistes au-delà de l’âge de la retraite sont autant de possi- bilités évoquées par la conven- tion patronale pour étoffer la main-d’œuvre horlogère. Le flux de frontaliers n’est donc pas près de se tarir.

les horlogers (655), les micro- mécaniciens (127) suivis des poly- mécaniciens (124) sont actuel- lement les plus demandés” com- plète le syndicat. Mais l’indus- trie horlogère suisse devra aus- si engager environ 480 opérateurs en horlogerie (per- sonnel semi ou non qualifié) et 173 ingénieurs et techniciens. L’évolution vers le très haut de gamme et l’encourageante situa-

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Beaucoup de monde lors du cocktail de remise des prix.

V A L D E M O R T E A U

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Les locaux de Petitjean trouvent preneur La société horlogère T.W.C. Clyda de Char- quemont envisage de s’installer aux Fins. Les transactions sont en cours. Industrie

En bref…

Maîche Jeudi 28 septembre à 17 heures, sera posée la pre- mière pierre de la résidence “Joseph Jeambrun” au 24, rue de Saint-Hippolyte à Maîche. Cette résidence com- prendra 16 appartements loca- tifs réalisés en collaboration entre la ville de Maîche et la société Néolia (ex-S.A.F.C.). Personnes âgées Le Pays Horloger présente mercredi 27 septembre à 18 heures au théâtre de Mor- teau la restitution d’une étu- de que le syndicat mixte a lan- cée sur les besoins et les modes de prise en charge des personnes âgées dans le Haut-Doubs. La création d’un troisième établissement d’ac- cueil est notamment prônée Ski Prochains rendez-vous du ski- club du Val de Morteau : repri- se de la gym du ski le mer- credi 4 octobre et foire aux skis le samedi 28 octobre. Le Russey Samedi 14 octobre, les Z’am- né’ziks proposent au Russey, une soirée reggae, funk, ska avec les Societska (ska), Allons en funk (funk), les Saltim- banques (chanson française) et les Propuskavicz (musique de l’Est). Ouverture des portes à 19h30 à la salle des fêtes.

L e Groupe T.W.C. Cly- da devrait quitter Charquemont pour s’installer aux Fins dans les anciens locaux de l’entreprise H.G.T. Petitjean. C’est en tout cas ce que laisse entendre la Direction Départe- mentale du Travail (D.D.T.) qui suit de près le projet de réindus- trialisation des locaux de l’an- cienne entreprise horlogère du Val de Morteau. Pour l’instant, la direction de Clyda ne souhaite pas communiquer sur ses inten- clés de la convention de revita- lisation “signée en août entreH.G.T. Petitjean et l’État.” Cet accord pré- voyait que la filiale du groupe Richemont propose des contre- parties aux 128 emplois suppri- més suite à la fermeture de l’usi- ne des Fins en juin. H.G.T. Petit- jean se serait donc engagé à assu- mer une partie des dégâts colla- téraux liés à son départ. Tout d’abord elle verserait une aide de 3 500 euros par salarié aux entre- prises sous-traitantes. Trois socié- tés seraient concernées par cette mesure pour un total de vingt salariés. Son principal sous-trai- tant devrait quant à lui percevoir la somme de 36 000 euros. C’est tions. Elle devrait le fai- re fin octobre ou début novembre. La réindustrialisation est un des quatre points-

mieux que rienmais c’est un peu maigre pour passer la crise. “La convention prévoit que H.G.T. Petitjean soutienne les initiatives locales. Il est prévu qu’elle verse 80 000 euros à l’association Pôle Luxe et Finitions Soignées, sous réserve que celle-ci prenne des ini- tiatives en faveur de l’emploi.” Enfin, un crédit global de 130 000 euros est ouvert pour appuyer les entreprises du Val de Morteau qui s’engagent à embau- cher les anciens salariés de H.G.T. en contrat à durée indéterminée, retraite par exemple). Une tren- taine de personnes seraient enco- re dans ce cas. Enfin, H.G.T. aurait consenti à une remise de 290 000 euros pour assurer la vente de ses locaux à T.W.C. Clyda. Rappelons que les bâtiments ont été estimés par les Domaines à 1,12 million d’euros. Résultat, en contrepartie des 128 postes supprimés, la filiale de Richemont devrait injecter dans les 24 prochains mois un peu plus de 606 000 euros dans la revita- lisation de ses anciens locaux qui devraient accueillir à terme les 55 salariés de Charquemont. T.C. qui n’auraient pas fait l’objet d’un reclassement dans le groupe Riche- mont ou d’une mesure sociale particulière (pré-

“80 000 euros à l’association Pôle Luxe.”

55 emplois doivent arriver dans l’ancienne usine Petitjean des Fins.

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V A L D E M O R T E A U

Un chemin de randonnée rive droite pour prolonger le chemin du train Un chemin de randonnée pédestre et cycliste devrait relier le che- min du train de Montbenoît à Villers-le-Lac en longeant les bords du Doubs. Le projet est entre les mains du Conseil général. Val de Morteau

“C ela fait déjà trois ou quatre ans que l’on discute le pro- jet d’un axe qui rejoigne la voie du train déjà aménagée pour les piétons et les cyclotouristes entre Pontarlier et Montbenoît à partir de Morteau” , explique Jean Bourgeois, le mai- re de Villers-le-Lac en charge du dossier du trajet du chemin de randonnée au sein de la com- munauté de communes du Val de Morteau. Initialement, le tracé du chemin - qui entre dans le cadre du plan départemental des itinéraires de promenade et randonnées (P.D.I.P.R.) du Conseil général - devait passer par les hauteurs pour rejoindre Morteau via Les Combes. “C’était un projet qui ne tient pas compte des efforts consentis par la population et les

ensuite continuer vers Sobey puis Villers-le-Lac. “On arrive- rait à la Griotte, immédiatement au centre-ville de Villers” , conti- nue Jean Bourgeois, “L’avan- tage, c’est qu’on est toujours à

collectivités locales par rapport au tourisme. Cela fait des années que nous investissons mais c’est principalement dans les villes. Faire passer le chemin sur les hauteurs, loin de tout, aurait été une aberration” ,

l’horizontal, le parcours est facile. Et les aména- gements nécessaires sont modestes. Les trois quarts des chemins existent déjà et n’ont qu’à être amé- liorés.” Seuls devront être

reprend Jean Bour- geois, qui a défendu le passage du chemin le long du Doubs depuis deux ans. Le principe de tracé

“L’avantage, c’est qu’on est toujours à l’horizon- tal.”

est désormais quasiment acquis. Le chemin devrait finalement passer sur la rive droite du Doubs, depuis Remonot en pas- sant par Grand’Combe-Chate- leu. Le chemin rejoint ensuite Morteau à proximité du terrain de camping du Cul-de-la-Lune avant de remonter vers Mont- lebon. Après avoir contourné le stade de Montlebon, il devrait

construites la dernière portion du chemin, entre Sobey et Vil- lers-le-Lac, ainsi qu’une passe- relle, près de Remonot pour tra- verser le Doubs. “C’est la seule partie qui nécessite des inves- tissements. Mais il y a un consen- sus fort sur ce trajet au niveau de la communauté de com- munes” , reprend le maire de Vil- lers-le-Lac.

Montlebon À quand des vestiaires dignes de ce nom ? Le Football-club Morteau-Montlebon qui évolue en division honneur doit se mettre en conformité. Le maire de Montlebon assure que le projet de nouveaux vestiaires est sur le point de démarrer.

Un chemin de randonnée devrait prochainement relier Montbenoît à Villers-le-Lac par la rive droite du Doubs.

Morteau Initiez-vous aux arts énergétiques chinois Le Qi Gong et le Taï Ji Quan, deux disciplines chinoises à mi-chemin entre arts martiaux et gymnastique, connaissent un réel essor. Le Haut-Doubs n’échappe au phénomène.

P ressé par les normes imposées par la Fédé- ration Française de Football, le club de foot- ball Morteau-Montlebon dont l’équipe première caracole actuel- lement en tête du championnat attend toujours que le stade de Montlebon où elle évolue toutes les semaines soit doté de ves- tiaires aux normes. Pour l’ins-

mis l’équipe première et l’équi- pe B -, la question est tranchée : la municipalité s’apprête à inves- tir près de 650 000 euros hors taxes dans la construction de vestiaires (qui serviront aussi au rugby). “La première tranche de travaux démarre en mars pro- chain” affirme la mairie. L’inquiétude des dirigeants se centre plutôt sur Montlebon où

vestiaires dépassera les 300 000 euros, nous ferons ça sur deux ans.” Le président du Football-club, Denis Sire, ne cache pas son impatience. “L’an dernier déjà, la Ligue nous a remonté les bre- telles et j’ai dû négocier pour ne pas avoir de sanctions. Il faut impérativement que pour la sai- son 2006-2007, on se mette en conformité avec la F.F.F. Si rien n’est fait, notre club sera rayé du monde du football” prévient-il. D’après la mairie de Montlebon, le vote officiel devrait intervenir lors du prochain conseil muni- cipal, fin septembre. Pendant ce temps-là, le club pour- suit à tous les niveaux son tra- vail de fond sur le plan sportif, l’équipe première et les plus jeunes enchaînant les bons résul- tats. Avec les moyens du bord. J.-F.H.

tant, le club est un des derniers de son niveau à ne pas être conformi- té. Au grand dam de ses dirigeants. Joueurs et arbitres doivent coha- biter dans des locaux

là, rien n’est officiel- lement engagé. Le projet soumis au vote du dernier conseil municipal alors que ce point n’était pas à l’ordre du jour officiel,

“J’ai dû négocier pour ne pas avoir de sanctions.”

L e Qi Gong (prononcez Tchi Cong) et le Taï Ji Quan (prononcez Taï Chi Chuan), vous connaissez ? Sous ces noms aux conso- nances exotiques se cachent deux arts énergétiques chinois qui font de plus en plus d’ama- teurs. À Morteau, ils sont enseignés depuis une douzaine d’années par Évelyne Kummer. L’asso- ciation des arts énergétiques chinois regroupe envi- ron 150membres dans le Haut-Doubs. “Cet engoue- ment répond à une vraie demande de bien-être de la part des gens. Il est vrai que la société va dans un certain sens, excès de consommation, compéti- tion, etc. Ils ont certainement besoin d’autre chose pour compenser.” Cette autre chose serait donc le Qi Gong, ou sa forme plus aboutie le Taï Ji, qui se définissent comme “une gymnastique de san- té, basée sur des mouvements traditionnels faits occidentale, ça va être l’adéquation entre l’esprit et les gestes. Physiquement, affectivement et intel- lectuellement, il s’agit de replacer l’être dans sa glo- balité. Tout est relié : le corps ne sera en santé que si sur le plan de l’affectif, rien n’est bloqué. Fina- lement, le Qi Gong et le Taï Ji constituent le volet santé des arts martiaux” explicite Évelyne Kum- mer, diplômée de la fédération européenne de Qi Gong. Si ces notions paraissent encore floues aux non initiés, le mieux est de se rendre à un cours qui se déroule au gymnase du collège de Morteau. L’ob- jectif de l’association est aussi de former des professeurs. Trois anciens élèves d’Évelyne Kum- mer enseignent aujourd’hui ces arts chinois. Ren- seignements au 03 81 68 86 70. L’adéquation entre l’esprit et les gestes. d’étirements, de déblocages articulaires, qui visent à fai- re circuler l’énergie dans le corps. C’est une gymnastique préventive. Toute la diffé- rence avec la gymnastique

d’une dizaine de mètres carrés. La situation, intenable, n’a pas échappé aux élus locaux auprès de qui les dirigeants du club se sont tournés. À Morteau, où évoluent de nom- breuses équipes du club - hor-

a donc été repoussé. Le maire de Montlebon confirme pour- tant ses intentions. “Le prin- cipe est acquis dit-il. Seulement, la commune n’aura pas les moyens de tout faire d’un seul coup. Le coût de ces nouveaux

Évelyne Kummer totalise plus de 20 ans de pratique dans les arts énergétiques chinois et 12 ans d’enseignement.

La mairie de Morteau a touché 180 000 euros des assurances pour cause de vétusté et de dégradation de ses vestiaires. Le chantier ici est sûr de démarrer dès le printemps prochain.

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V A L D E M O R T E A U

En bref…

“D es faits graves, on n’en a pas plus que dans n’importe quel autre établissement. Mais on a décidé de jouer le jeu et nous notons dans la base tous les faits, y compris des choses qui s’apparentent plus à des petites bêtises. Ce qui fait qu’on se retrouve avec un chiffre éle- vé de faits déclarés par rapport aux autres. Mais on vit très tranquillement à Morteau” , Collèges et lycées calmes dans le Haut-Doubs Selon les chiffres publiés par le magazine Le Point, les chiffres de la violence scolaire laissent voir d’importantes disparités entre établissements, tous globalement calmes sur le secteur. L’absence de critères communs fausse les résultats. Écoles

Artis Artis, école de peinture du pla- teau de Maîche, organise son exposition annuelle les 27,28 et 29 octobre à la salle des fêtes de Maîche. Vernissage le vendredi 27 octobre à 19 heures. Horaires de l’ex- po : samedi 28 de 14 heures à 20 heures et dimanche 29 de 14 heures à 19 heures. Entrée gratuite. Cinéma À l’Atalante de Morteau du 28 septembre au 3 octobre, “Le vent se lève” du cinéaste Ken Loach, palme d’or à Cannes cette année. La question irlan- daise à travers le destin de deux frères amenés à s’affronter. . Audition Audition Santé, premier grou- pement d’audioprothésistes indépendants en France, orga- nise en octobre des cam- pagnes de dépistage auditif gratuit. Grâce à ses 300 labo- ratoires répartis sur 77 dépar- tements, la vocation princi- pale d’Audition Santé est l’ap- pareillage des malentendants, évalués à 5 millions aujour- d’hui. Prendre rendez-vous, c’est simple. Du 2 au 21 octobre 2006, composez le 3220 et dites Audition San- té. Dans le Haut-Doubs, Audi- tion Nadler à Morteau est membre du réseau Audition Santé. Renseignements au 03 81 67 62 50.

affirme Françoise Hounkpatin, la principale adjointe du collège Jean-Claude Bouquet de Morteau. Selon les chiffres de la base de donnée Signa de l’Éducation nationale publiés par le journal Le Point et accessibles sur leur site internet, le collège Jean-Claude Bouquet comptabilise 34 “faits graves” pour l’année scolaire 2005-2006. Sur la zone du Haut-Doubs, trois des six éta- blissements - les collèges du Russey, de Pier- refontaine-les-Varans et le lycée de Morteau ne signalent aucun fait. Le collège de Morteau n’est pourtant ni plus ni moins violent que ses voisins. “Ces chiffres, il faut les prendre avec des pincettes. C’est toujours le problème des sta- tistiques. Quand les chiffres de la violence aug- Toute la difficulté des statistiques est là. Car, c’est à chaque chef d’établissement de remplir le logiciel et de décider ce qui mérite d’être classé “fait grave” ou non. Ce qui conduit à des différences d’appréciation importantes et des écarts dans les chiffres. “C’est vrai qu’on est un collège calme. On a des élèves qui s’accro- chent de temps en temps dans la cour, mais ce n’est pas de la violence. Le seul cas qui aurait pu nécessiter une inscription dans Signa, c’était des menaces, mais il était englobé dans d’autres motifs et il n’y a donc pas eu de signalement” , explique quant à lui le principal du collège de Pierrefontaine. Le principal du collège de Morteau, lui, se dit gêné de la publication de ces chiffres par un magazine à grand tirage. “C’est un système interne qui n’aurait pas dû être rendu public. Certains établissements déclarent les faits et d’autres pas. Et il manque dans cette base de données les chiffres du privé” estime-t-il. S.D. “On a des élèves qui s’accrochent de temps en temps.” mentent, est-ce parce qu’il y a plus de faits ou parce que les gens portent plus plain- te ?” , remarque Stéphane Faucogney, secrétaire aca- démique du syndicat U.N.S.A.

Trois des six établissements du Haut-Doubs n’ont déclaré aucun “fait grave” en 2005-2006.

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Le coup de bluff de l’État Finances Le Conseil régional ne s’attendait pas à ce que l’État annonce dans son dos les projets qui lui sem- blent essentiels à l’essor de la Franche-Comté et qu’il soutiendra financièrement.

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D’ abord il y a le contrat de plan État-Région 2000- 2006 dont le but est de dyna- miser la Franche-Comté et l’agglomération de Besan- çon en particulier. Un docu- ment dans lequel figure un grand nombre de projets dans tous les secteurs d’ac- tivités : économie, entre- prises, santé, emploi, tou- risme, environnement, routes, université, etc. Pour financer toutes ces opéra- tions et les mener à bien, l’État, la Région et les Conseils généraux ont enga- gé sur cette période de sept ans 908,7 millions d’euros (dont 338,6 millions d’euros

de l’État, 311,3 millions d’eu- ros de la Région et 208,6 mil- lions d’euros des Départe- ments). Or le bilan de ce pro- gramme apparaît moins réjouissant que ce qui était annoncé. La mariée était trop belle avec des yeux plus gros que le ventre. La plu- part des projets ont connu des dérives financières jus- qu’à en compromettre d’autres, et l’État n’aurait pas tenu tous ses engage- ments. Résultat, les ambi- tions du futur contrat de pro- jet 2007-2013 - nouvellement nommé - qui succède à l’ac- tuel contrat de plan seront revues à la baisse.

L e préfet Jean-Marc Rebiè- re a jeté le premier un pavé dans la mare en dévoilant le 19 juillet, les grandes lignes du Contrat de projet État-Région pour la pério- de 2007-2013. Il fallait oser annoncer comme ça, au beau milieu de l’été, les dix grands projets que l’État soutiendra financièrement estimant qu’ils sont essentiels à l’essor de la Franche-Comté pour les sept prochaines années. Il devait s’attendre à ce que le Conseil régional, son princi- pal partenaire dans cette affai- re, n’apprécie guère cette ini- tiative. Ça n’a pas manqué ! Son président Raymond Forni a vive- ment réagi. Il a qualifié “d’in- acceptable cette méthode qui consiste à communiquer sur des opérations régionales sans avoir instauré de véritable discussion avec les collectivités concernées et sans que celles-ci aient la pos- coup de ce qui est bon pour la Région sans avoir consulté les élus locaux qui ont commencé à travailler sur les projets qu’ils aimeraient voir figurer au futur contrat. Il faut dire que le gou- vernement souhaite que les contrats de projet soient ren- dus signés dans les meilleurs délais avant l’échéance prési- dentielle, ce qui laisse peu de place à la négociation. Ensuite, la préfecture annonce qu’elle réserve une enveloppe de 184 millions d’euros au finan- cement de ces mesures. “Insuf- fisant” estiment la Région et les autres collectivités qui devront faire avec. C’est un peu comme si on vous imposait la décora- tion de votre appartement sachant que vous devrez parti- ciper aux frais sans avoir choi- si ni la couleur de la peinture, ni les matériaux. Le couple État- Région bas de l’aile ! Cela ne date pas d’aujourd’hui. Depuis quelque temps main- sibilité de négocier le montant de l’in- tervention de l’État.” Les raisons de l’amertume sont doubles. D’abord, l’État décide d’un

tenant, la vie du ménage part en eau de boudin. L’État est en effet vivement critiqué par les collectivités locales (Conseil général, Conseil régional et com- munes) qui le taxent de ne pas honorer tous ses engagements financiers dans le contrat de plan 2000-2006 qui arrive à ter- me. L’annonce du 19 juillet est la goutte d’eau qui fait débor- der le vase. Un certain nombre de chantiers qui étaient programmés ont pris du retard, c’est le cas de la voie des Mercureaux ou de la R.N. 57 dans le Haut-Doubs, notam- ment entre Pontarlier et Val- lorbe. Ce chantier pourrait d’ailleurs être tout simplement abandonné. “Le pire, c’est que certains élus croient encore à une 2 X 2 voies jusqu’à la frontière suisse” dit un élu local. D’autres pourraient être tout simplement abandonnés ou repoussés aux calendes grecques faute de cré- De retard en surcoût, on redou- te maintenant que les moyens financiers annoncés par l’État ne servent dans le futur contrat de projet qu’à “servir à réhabi- liter des dossiers laissés en jachè- re depuis 30 ans” dit-on dans l’entourage d’un élu du Doubs. Comment peut-il en être autre- ment alors que l’endettement national atteint les 1 000 mil- liards d’euros (1 suivi de 12 zéros). Il en est de même pour les crédits européens qui recu- lent de 30 % à 40 %. Les col- lectivités locales devront d’adap- ter à cette nouvelle donne et revoir peut-être leurs préten- tions à la baisse. En tout cas, les discussions politiques qui s’ouvrent entre l’État et la Région autour de l’élaboration détaillée du futur contrat de pro- jet s’annoncent houleuses. La préfecture dans l’immédiat se refuse à tous commentaires. T.C. dits suffisants pour financer par exemple la future biblio- thèque universitai- re de sciences humaines à Besan- çon.

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L’État est vivement critiqué par les élus locaux.

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Les crédits manquent à l’appel ! Un retard de 20 % À ce jour, puisque le contrat de plan arrive à terme, la quasi-totalité des crédits annoncés en 2000 devraient être consommés. Mais encore une fois, ce n’est pas le cas. Promesse non tenue.

Joseph Parrenin : “Pas question de pallier les carences de l’État” Commentaire

Le vice-président de Région chargé de l’amé- nagement du territoire estime que l’État doit aller au-delà de la proposition en poussant ses engagements à 250 millions d’euros.

L e Conseil régional attend avec impatience que l’É- tat lui présente au mois de novembre le bilan de ses engagements financiers dans le contrat de plan pour 2005. Tous les partenaires l’ont déjà fait. Au 31 décembre de cette même année, soit six ans après le début de l’opération, la Région a engagé 66,03 % des crédits promis soit 205,6 millions d’eu- ros. Le taux d’exécution pour les quatre départements franc- comtois est de 58,42 %. La part du Conseil général du Doubs est de 59,99 %, soit 54,17 mil- lions d’euros. Le montant des engagements de l’État qui s’éle- vait seulement à 47 % en 2004 n’a donc pas encore été com-

C’ est à dire : L’État a annoncé qu’il s’engagerait sur 184 millions d’eu- ros dans le futur contrat de projet. Et la Région ? Joseph Parrenin : Notre enga- gement sera de 120 à 130 mil- lions d’euros. Nous sommes par- tis sur la même base que pour le précédent contrat, le volet routier en moins. Càd : Les routes ne figurent plus au contrat de projet. J.P. : Pour l’instant, nous n’avons aucune idée du financement des routes. L’État a juste expliqué que les travaux qui ont été enga- gés jusqu’à présent seront ter- minés mais personne ne sait dans quels délais. Sur la voie des Mercureaux par exemple, la part de l’État est de 80 mil- lions d’euros. À ce jour, il n’a engagé que 20% de ces crédits. Autre exemple, dans l’ensei- Elles doivent faire l’objet de finance- ments particuliers. Quid des chantiers en cours comme les Mercureaux ?

gnement supérieur, l’engage- ment de l’État est de 8,3 mil- lions d’euros pour le projet de nouvelle fac de médecine. Il n’a financé que les études. Càd : La Région est inquiè- te ? Càd : Oui, nous sommes inquiets. D’autant que le bud- get d’une collectivité comme la Région (360 millions d’euros) ne lui permet pas de pallier les carences de l’État. Il n’en est d’ailleurs pas question.

Les projets prennent du retard faute de crédits.

et Social d’ajouter : “L’un des trois partenaires, à savoir l’É- tat, est responsable d’une lar- ge partie des retards” sur les projets dont il a la maîtrise d’ou- vrage. Parmi les exemples les plus

Càd : Il semble toutefois inenvi- sageable d’aban- donner le volet universitaire ?

“Il faudrait que l’État monte au moins à 250 millions d’euros.”

muniqué pour 2005. En analysant ces chiffres dans son rapport annuel, le Conseil Écono- mique et Social de

visibles, le C.E.S.R. cite “le projet de ren- forcement de la ligne Paris-Vallorbe, la mise en gabarit B1 de la ligne Paris-Bel-

“Le taux d’exécu- tion est inférieur au taux théo- rique de 20 %.”

Joseph Parrenin : “On souhaite que l’enseignement supérieur tienne une place prépondérante.”

Càd : L’Université fait partie des dossiers prioritaires que nous voulons soutenir. La majo- rité actuelle veut porter sa poli- tique sur la recherche, la com- pétence, et la formation. On sou- haite donc que l’enseignement supérieur tienne une place pré- pondérante dans le contrat de projet, sans négliger pour autant les autres secteurs.

Càd : 184 millions d’euros versés par l’État, c’est insuf- fisant ? Càd : Nous n’avons pas enga- gé les négociations financières avec l’État, car le délai est trop court. Mais en effet, avec 184 millions d’euros, le comp- te n’y est pas. Comment peut-il proposer si peu de moyens alors que la plupart des chantiers sont

de sa compétence ? Il faudrait qu’il monte au moins à 250 mil- lions d’euros. D’un côté, l’État doit apporter une contribution plus importante et nous col- lectivités, Région, Conseil géné- ral et communautés d’agglo- mération, nous devons être per- tinents pour dégager des pro- jets prioritaires. Propos recueillis par T.C.

Franche-Comté remarque “que le taux d’exécution est inférieur de 20 % au taux théorique qui tourne autour de 80%.” C’est la preuve que le programme du contrat de plan ne se déroule pas comme il le devrait. Les pro- jets prennent du retard parce que les crédits ne sont pas hono- rés. Et le Conseil Économique

fort, et le retard constaté dans l’avancement des travaux sur la partie Est de la R.N. 19 entre Delle et Vesoul.” Alors que le contrat de plan touche à sa fin, l’enveloppe théorique de 910 mil- lions d’euros annoncée en 2000 devrait à ce jour être prati- quement consommée. On en est loin.

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