Journal C'est à Dire 113 - Août 2006
Le journal gratuit du Haut-Doubs
28 août 2006 N° 113
Le journal du Haut-Doubs
5 BIS , G RANDE R UE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S
À la rencontre de la communauté turque du Haut-Doubs
S O M M A I R E
Le Téléthon télévisé à Morteau. Dix ans après le formidable engouement suscité par la venue des caméras pour le Téléthon 1996, l’édition 2006 sera à nouveau télévisée. Mais dans une formule un peu allégée. (page 4) La forêt des Fins interdite à certains véhicules. Cette décision municipale intervient à la suite de la présence encombrante de certains engins motorisés jugés trop bruyants. (page 8) L’assainissement des Combes est à l’étude mais il ne prévoit pas le raccorde- ment du hameau de Remonot au réseau collectif. Alors que cette localité présente un risque poten- tiel de pollution pour le Doubs. (page 10) Le proxénétisme en ligne de mire. Alors que le canton de Neuchâtel vient de renforcer la prostitution - toujours autorisée en Suisse -, le gérant d’une discothèque du Locle a été interpellé pour “exploitation de la misère humaine.” Il fai- sait travailler des filles en dehors du cadre légal. (page 31) Grandes surfaces : l’offensive suis- se. Après l’arrivée de la Coop fin 2005, c’est au tour de Migros de s’implanter à La Chaux-de-Fonds et à Saignelégier. Au total, 4 000 m 2 de nouveaux commerces à deux pas de la frontière. (page 35)
(Dossier pages 14 à 19)
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R E T O U R S U R I N F O
ÉDITORIAL
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Décathlon lance son offensive à l’automne à Pontarlier
Ouverture Quand on ne veut pas citer les choses par leur nom, on inven- te un néologisme plus ou moins barbare. En ce moment, pour évo- quer les étrangers ou les Français issus de l’immigration installés en France, on parle de “minorité visible” ! Pourtant, aussi visibles qu’elles soient, ces “minorités” sont loin d’être représentées dans les instances nationales, qu’elles soient politiques ou socio-pro- fessionnelles. Le dossier de ce mois-ci est consacré à la com- munauté turque, installée dans le Haut-Doubs parfois depuis plus de trente ans. Que sait-on d’el- le ? Pas grand-chose justement. C’est à la rencontre de leur his- toire, de leur mode de vie, en som- me pour tâter le pouls de cette communauté représentée pour- tant par des centaines de res- sortissants rien que dans le Val de Morteau, que le journal C’est à dire a souhaité aller. Accueillis souvent avec une certaine dose de méfiance à leur arrivée, ils ont su, loin de leurs terres, creuser leur sillon dans un Haut-Doubs tellement éloigné de leurs racines. Mais aujourd’hui, il n’est pas rare d’entendre fustiger la propension des Turcs à investir dans l’im- mobilier ou encore s’interroger sur leur comportement social, basé sur une infaillible solidarité familiale. Ils cultivent en quelque sorte des valeurs qu’ici, on a depuis longtemps jetées aux oubliettes. Forcément, ça intrigue certains. Malgré leur nombre - ils sont plus de 1 500 sur le Val de Morteau -, les citoyens d’origi- ne turque ont souvent été igno- rés. Peut-être faudrait-il aussi que dans chaque commune où les Turcs sont représentés, on sache les impliquer dans la vie muni- cipale. S’ils représentent large- ment plus de 5 % de la popula- tion locale, les Français d’origine turque sont - comme les autres habitants de souche étrangère - largement sous-représentés, voi- re inexistants dans les conseils municipaux. Pourquoi ? Parce que certainement que leur côté, les ressortissants d’origine turque préfèrent cultiver la discrétion, habitués qu’ils sont depuis leur arrivée en France à maintenir ce sens de la communauté, mais aussi parce que, certainement, ici peu de gens ont jamais pris la pei- ne d’aller à la leur rencontre. Cet- te “minorité” encore trop peu “visible”, nous avons voulu ten- ter de mieux la comprendre. Mar- quant ainsi une réelle démarche d’ouverture qui empêchera peut- être que continuent à être véhi- culés tant et tant de clichés absurdes ou ridicules sur un peuple méditerranéen dont les valeurs sont finalement très proches des nôtres.
L e géant du sport confirme son inten- tion de s’implanter dans le bassin de Pontarlier. Pour faire pencher la balan- ce, les promoteurs du projet brandissent la menace d’un futur grand centre commer- cial côté suisse. Le directeur de Décathlon Grand Est, Éric Juhliet, est net : “En ce moment, nous essayons d’obtenir un maxi- mum d’intentions de votes positifs. Nous ne sommes pas encore tout à fait prêts. Mais notre dossier doit être déposé à la ren- trée pour un passage en C.D.E.C. fin 2006. Et si tout se passe bien, Décathlon pour- rait ouvrir ses portes à Pontarlier mi-2007.” Éric Juhliet est prudent car il sait qu’à l’heu- re actuelle, il lui manquera des voix en Com- mission Départementale d’Équipement Commercial (C.D.E.C.) pour que le projet soit entériné. Et notamment celle du mai- re de Pontarlier qui jusqu’ici s’est tou- jours prononcé contre l’arrivée de Décath- lon au nom de la protection du commer- ce local. La direction de Décathlon vient se sortir un nouvel argument de son chapeau pour ten- ter de convaincre le maire de Pontarlier et
ainsi s’assurer de sa voix. Éric Juh- liet s’explique : “Les habitants plé- biscitent notre projet, constate le directeur régional. Il faudrait vraiment que tous les élus comprennent que c’est dans l’intérêt de tous que nous souhaitons nous implanter et qu’ils prennent conscience du fait que Décathlon peut attirer de nombreux consommateurs suisses sur Pon- tarlier. À ce propos, il y aurait en ce moment sur La Chaux-de-Fonds un projet de centre commercial avec 2 500 m 2 pour un magasin de sport (N.D.L.R. : cette information est erronnée). Si les Suisses ont tout ce qu’il faut sur place, ils n’au- ront plus aucune raison de venir sur Pontarlier.” Selon les dernières estimations, la Chambre de Métiers, la Chambre de Commerce et le maire de Pontarlier s’opposent toujours au dossier Décathlon. Sans un oui de ces votants en C.D.E.C., le dossier ne sera pas accepté.
L e conseil municipal de Maîche revient sur sa décision prise au mois de mars de limiter les fer- metures tardives des débits de boissons. Invo- quant alors le bruit et la consommation d’alcool qui ont des “répercussions sur la vie de la cité” , les élus avaient donc envisagé de ne délivrer qu’une seule autorisation par mois de fermeture tardive et pour un seul bar. Avant l’instauration de cette mesure sanc- tion qui fut perçue comme telle par les cafetiers de la place, c’était au moins un bar par semaine qui était autorisé à tirer le rideau à 3 heures du matin pour cause de concert au lieu de 1 heure. La profession s’est insurgée contre cette volonté municipale qui, selon elle, accélérait la déconfiture de l’animation à destination des jeunes Maîchois. Finalement, les cafetiers ont obtenu gain de cause. Le 26 juin, suite à la réaction des débitants, le conseil municipal a pris une nouvelle disposition permettant aux professionnels concernés d’obtenir une déro- gation spéciale à la fermeture de leur établisse- ment fixée en temps normal à 1 heure du matin. Désor- mais, chaque bar peut prétendre fermer à 2 heures du matin, deux week-ends par mois, de juin à octobre, et un week-end par mois le reste de l’année. L’au- torisation est donnée sur présentation d’une deman- de motivée en mairie. Pour Pierre-Henri Éthalon, gérant du Quésako, le bar branché de Maîche qui est aussi un lieu de concert, cette décision “va dans le bon sens.” Pour autant, le dynamisme maîchois a pris du plomb dans l’aile depuis quelques années avec entre autres la disparition du Carnaval. Pierre-Henri Étha- lon a donc mis son bar en vente pour, dit-il, “chan- ger de secteur” et porter d’autres projets sur Morteau ou Pontarlier. La mairie de Maîche met de l’eau dans son vin
Éoliennes du Crêt-Moniot : permis de construire en instruction
L a société Éole-Res a déposé en juin sa demande de permis de construire un parc éolien de 15 machines au sommet du Crêt-Moniot. Le projet suit donc son cours contre vents et marées depuis cinq ans ! Les plus farouches opposants à ces équi- pements plantés sur ce mont du Haut- Doubs comme l’association “vent de colère” ne désarment pas. C’est cette même organisation qui s’est insurgée en vain contre l’installation d’éoliennes au Lomont (25) puisqu’Éole- Res a obtenu le permis de construire.
Les détracteurs à ces immenses hélices productrices d’électricité ont pour cre- do qu’elles participent au saccage des paysages, qu’elles favorisent les nui- sances sonores, et freinent l’émergen- ce d’autres énergies renouvelables. Des arguments qui seront une nouvelle fois exposés lors de l’enquête publique pré- vue à l’automne prochain. “J’espère que nous obtiendrons le permis de construired’ici la fin de l’année” explique Jean-Pierre Lau- rent de la société Éole-Res qui a suivi ce dossier. Compte tenu des recours possibles qui
peuvent intervenir, les travaux de construction du parc éolien devraient raisonnablement commencer en 2008. Éole-Res investit 35 millions d’euros dans ce projet. Les éoliennes qui selon le permis de construire déposé pour- ront atteindre 129 m de hauteur, déve- lopperont une puissance de 2 méga- watts chacune. Une puissance suffi- sante selon Éole-Res pour subvenir aux besoins énergétiques d’un bassin pon- tissalien de 35 000 personnes.
Jean-François Hauser
est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Solène Davesne, Jean-François Hauser.
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Août 2006 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)
Crédits photos : C’est à dire, Compagnie Saut du Doubs, Conseil général du Doubs, Famille Surme- li, Haut-Doubs Quad, Olivier Jeannier, Meubles Mougin, Louis Rognon, S.C. Damprichard.
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Événement
Téléthon : Morteau à nouveau centre de promesses télévisé
Dix ans après la mémorable édition de 1996, la ville a été retenue pour accueillir les caméras de France Télévisions les 8 et 9 décembre prochains. Mais dans une for- mule plus allégée. Les explications de Pierre Vaufrey, le coordinateur.
te à partir d’une poutre en bois “lamellé-collé”, sculptu- re de 13,32 m (soit 36 X 37). Une ferme comtoise et son tuyé constitueront un des décors où évolueront des agri- culteurs et leurs cheptels, des salaisonniers et leurs sau- cisses, des fromagers, etc. “Entre autres animations, il est aussi prévu de vendre 18 000 saucisses de Morteau, soit une par habitant de la communauté de communes. Nous prévoyons aussi le débit et la vente en portions, de cinq meules de comté réalisées à l’occasion du Téléthon 2005 aux Fins” ajoute Pierre Vau- frey. L’embrasement du Mont Vouillot avec son cortège de flambeaux est également au programme. Le lancement offi- ciel du Téléthon 2006 dans le Val de Morteau aura lieu jeu- di 7 septembre à Morteau en présence de Bernard Bara- taud. Le compte-à-rebours est lancé pour les bénévoles.
T ous les habitants du Val ont encore à l’esprit la ferveur populaire qui s’est emparée de Mor- teau et de ses environs en décembre 1996. C’était il y a dix ans déjà, France 2 avait alors retenu la candidature de Mor- teau et était venue y poser ses caméras, avec ses animateurs vedette, pour plusieurs heures d”images inoubliables enregis- trées dans un Haut-Doubs que la France entière a découvert accueillant et chaleureux, mal- gré le froid ambiant. Une décennie plus tard, et après avoir fait le tour de toutes les autres communes du Val, le Téléthon revient à Morteau, et France Télévisions avec. Mais entre-temps, la formule a quelque peu changé, le Télé- thon s’est “régionalisé” sur le plan télévisuel. Explications : “À partir de cette année, il y aura un centre de promesses télévi- sé par région France 3, c’est-à-
extension sur le site de la gare permettra d’assurer pour Mor- teau, une liaison avec la Télé- thon suisse de La Chaux-de- Fonds, au départ de Besan- çon. Le bois, industrie embléma- tique de la région, sera une des principales thématiques de l’événement, avec trois fils
dire 13 ou 14 en France. Mor- teau sera plateau central pour la région Bourgogne-Franche- Comté indique Pierre Vaufrey. C’est donc une charge un peu plus légère qu’en 1996, mais ce que France Télévisions nous a déjà garanti, c’est une heu- re de diffusion le samedi après- midi, relayée par France 3
rouges : une vente de plants d’épicéas et de mélèzes pour un ensemencement au printemps 2007 d’une parcelle d’environ 1
Bourgogne-Franche- Comté. Sur le plan national, des images enregistrées à Mor- teau seront montées et diffusées pendant
“Une fresque florale géante en épicéa et en mélèze.”
hectare, située au-dessus du Tremplin, “ce qui permettra de réaliser une fresque flora- le géante rappelant dans les années futures ce 20 ème Télé- thon.” Deuxième fil rouge : la construction d’un kiosque à ossature bois perpétuant éga- lement dans le temps ce Télé- thon. Enfin, la réalisation par un artiste local (Christophe Vilard) d’une sculpture géan-
les 30 heures de l’événement. Cette nouvelle formule engen- drera pour nous moins de dépenses, ce qui devrait d’ailleurs permettre de remettre un plus gros chèque au Télé- thon” estime le coordinateur. Les 8 et 9 décembre, le site principal d’implantation sera le cœur de ville de Morteau, autour de l’hôtel de ville et dans la Grande rue. Une
Pierre Vaufrey, toujours fidèle à la Force T.
En bref…
La Belle de Morteau enfin protégée Saucisse C’est l’épilogue heureux d’un long feuilleton à rebondissements : la saucisse de Morteau est officiellement protégée par une Indication Géographique Protégée à partir du 1 er septembre 2006.
Villers-le-Lac
L’urbanisation est trop gourmande de foncier 20 hectares de terrain urbanisé en 20 ans, mais une population qui reste stable. Ce constat amène les élus de Villers à repenser l’habi- tat, essentiellement tourné aujourd’hui vers la maison individuelle.
Cinéma Au programme de l’Atalan- te, pour la rentrée, “le voya- ge en Arménie” de Robert Guédiguian du 31 août au 5 septembre, et “la raison du plus faible” de Lucas Belvaux, du 8 au 12 septembre. Maîche La fête Intercultures de Maîche se déroulera du 14 au 22 octobre prochain autour d’une exposition consacrée au Maghreb. Saugeais La prochaine journée des citoyens d’honneur aura lieu du Saugeais aura lieu le dimanche 1 er octobre prochain, la première organisée sous la houlette de la nouvelle prési- dente, Georgette Bertin-Pour- chet. Enfance Dès le 1er janvier 2007, la for- mation des assistantes mater- nelles aura une durée de 120 heures : 60 heures effec- tuées dans un délai de six mois à compter de la deman- de d’agrément de l’assistan- te maternelle et 60 heures à effectuer dans les deux ans qui suivent l’accueil du pre- mier enfant. Renseignements au 03 81 67 61 05. Tomatis Le centre de l’écoute Toma- tis à La Chaux-de-Fonds fête son quinzième anniversaire. À cette occasion, le centre propose de découvrir ses techniques d’audio-psycho- phonologie dans le cadre de l’année Mozart, avec un pro- gramma varié et gratuit pour septembre (Mozart-siesta, cours d’anglais, “attendre bébé en musique”, film- débat…). Renseignements au 00 41 32 968 08 29.
L’ obtention de cet- te protection a été obtenue au prix de grands efforts déployés par les défenseurs de la qualité. Après plus de dix ans de procédure, l’Indication Géo- graphique Protégée (I.G.P.) a enfin été attribuée à la saucisse de Morteau. C’est le 1 er septembre que cette protection européen- ne entrera en application dans le droit français. “À partir de cette date, la zone officielle de production de la saucisse de Morteau sera limitée à la Franche-Com- té et à la Bresse de l’Ain et de Saône-et-Loire. Par-
rouge” bénéficiera en outre d’un fumage de 48 heures minimum dans des tuyés traditionnels. L’autre type de saucisse produite dans la zone I.G.P. sera identi- fiable par un certificat de conformité produit (C.C.P.). Actuellement, la produc- tion de saucisse de Morteau
tout ailleurs, et après un délai de transition, il sera strictement interdit de pro- duire de la saucisse dite de Morteau” indique Noël Myotte, le président de l’as- sociation des producteurs de véritable saucisse de Morteau. Dès septembre, deux types
S ur les vingt dernières années, la commune de Villers-le-Lac a urba- nisé 20 hectares de terre. Soit un hectare par an ! Bilan de l’opération : la population est restée stable sur la période pour se maintenir aujourd’hui à 4 300 âmes. Le village s’étend donc en surface, mais le nombre d’habitants n’augmente pas - ou très peu -. Le gain est nul. “Il y a 25 ans, une famille, c’était cinq personnes. Maintenant, on vit à deux dans une grande maison avec par- fois un enfant” constate le maire Jean Bourgeois. D’où l’intérêt de promouvoir aujourd’hui d’autres modes d’habitat plus denses et occupent moins de pla- ce que la maison individuelle. Le cas de cette commune est sympto- beaucoup de maux. Ici, il sauve l’éco- le qui allait fermer ses portes. Dans la bourgade voisine où le tissu industriel s’étiole, il met du beurre dans les finances de la collectivité par le biais de la taxe foncière et de la taxe d’ha- bitation. Pour le village d’à côté qui croule sous les appels de personnes à la recherche d’un terrain, c’est une réponse donnée à toutes ces demandes. Là enfin, le lotissement communal est un moyen d’apporter un peu de stabi- lité et d’équité à un marché de l’im- mobilier où flambent les prix. Bref, construire ce n’est semble-t-il jamais mauvais. Soit ! Mais il y a l’art et la manière de le faire et surtout dans quel but. Une commune qui lotit pour sauver son école est assurée de renou- veler l’opération dans dix ans, quand les enfants des familles fraîchement installées seront en âge de quitter le primaire. Par contre, dans l’interval- le la municipalité, aura peut-être été contrainte de redimensionner son réseau d’assainissement devenu insuffisant pour accueillir cette population. Elle aura tenu compte de la voirie supplé- matique de l’urbanisation galo- pante qui s’empare de la ban- de frontalière. D’une localité à l’autre, le refrain est le même : le lotissement est la réponse à
mentaire à entretenir. Construire, c’est donc des charges supplémentaires qui resteront pour la commune quand bien même l’école trépasse. Une réflexion émerge en ce moment au sein des collectivités dont la plupart mettent en place le plan local d’urba- nisme, pour envisager l’habitat diffé- remment. L’idée est de limiter à la fois la consommation de foncier, et de pro- poser une alternative à la maison indi- viduelle qui passe par du petit collec- tif, de la maison jumelée, et du loca- tif comme le font actuellement Villers- le-Lac ou Morteau à travers différents programmes immobiliers. On envisa- ge d’autres manières de lotir notam- ment dans ce secteur déjà bien mité du logement pour maintenir de la popu- lation” remarque Laurent Moynac, direc- teur de l’Agence Foncière du Doubs. Il ajoute : “Il y a aura donc toujours une consommation de foncier. Le problè- me actuellement est que les communes choisissent de s’étendre, c’est la solu- tion la plus simple, plutôt que de recy- cler du foncier comme un ancien bâti- ment qui pourrait être rénové pour fai- re des logements. Cette option est plus compliquée, plus longue et coûte plus chère.” S’étendre mais jusqu’à quand ? Les élus mesurent cet enjeu. Mais à une époque où la maison individuelle correspond à une aspiration sociale forte, c’est enco- re plus vrai dans une bande fronta- lière où le marché de l’immobilier est sous pression, les municipalités ont du mal à promouvoir d’autres types d’ha- bitat que celui-ci. À moins d’un chan- gement profond des mentalités de la part des accédants à la propriété dont la plupart disposent d’une marge de manœuvre financière suffisante pour bâtir. Pourquoi s’en priveraient-ils ? T.C. par une urbanisation incohé- rente. “Même en ayant une démarche plus économe par rapport au foncier, il faudra continuer à construire, à créer
de saucisses seront alors fabriqués : la saucisse de Mor- teau “label rou- ge” (il remplace-
se situe aux envi- rons de 3 500 tonnes par an (y compris avec la production réali- sée hors de la
Les efforts déployés par les défenseurs de la qualité.
ra le label régional) qui, à terme, sera fabriquée exclu- sivement avec des porcs label rouge de Franche- Comté. La saucisse “label
zone I.G.P.). “Quand la pro- tection entrera en vigueur et que la filière porc franc- comtoise sera totalement opérationnelle pour répondre à tous les besoins, on pourra s’attendre à une augmentation de la pro- duction de saucisse de Mor- teau” se réjouit Noël Myot- te. Pour Michel Delacroix, le président de “l’Association de défense et de promotion des charcuteries et salai- sons I.G.P. de Franche- Comté”, “c’est désormais d’un atout exceptionnel, d’une exclusivité formidable dont bénéficie la filière por- cine de Franche-Comté. À elle d’exploiter de façon dynamique cet atout incon- testable qui devrait bénéfi- cier de retombées positives pour le maintien des emplois des 15 fabricants d’aliments porcins des 250 élevages de porcs, des 8 abattoirs, des 15 ateliers de découpe, des 300 bouchers charcutiers et des 20 uni- tés de fabrication basés en Franche-Comté. En man- geant de la saucisse de Mor- teau, chacun sera certain de faire travailler des gens de chez nous” résume-t-il.
“Il faudra continuer à construire.”
Noël Myotte, président de l’association des producteurs de véritable saucisse de Morteau, se réjouit de cette reconnaissance.
J.-F.H.
V A L D E M O R T E A U
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Pont de la Combe Geay : a-t-on fait le bon choix ? Le tracé retenu pour construire le nouveau pont de la Combe Geay est-il le plus judicieux ? Claude Vermot, ancien conseiller général, en doute. Il regrette un choix plus compliqué et plus dangereux à ses yeux. Les Fins
En bref…
Racontotte Le dernier numéro de la Racontotte est sorti. Au som- maire notamment un dossier consacré au mariage dans les traditions de Franche-Com- té. Avec ce numéro spécial, le magazine du terroir fête ses trente ans. Celtivales Les prochaines Celtivales de Pierrefontaine-les-Varans auront lieu du 28 octobre au 5 novembre, l’occasion de fêter les dix ans de ce festi- val. Au programme notam- ment les concerts de Blan- kass, Tri Yann et Aldebert. Mont Meusy La prochaine édition de la course pédestre le “Mont Meusy tout droit” aura lieu dimanche 15 octobre à par- tir de 9 heures. Inscriptions possibles dès maintenant. Renseignements au 03 81 67 24 46. Allocations L’allocation de rentrée sco- laire est fixée cette année à 268,01 euros par enfant. Elle est versée sous condition de ressources aux familles à reve- nus modestes qui ont des enfants scolarisés de 6 à 18 ans. Les familles qui perçoi- vent déjà d’autres prestations familiales n’ont aucune démarche à effectuer.
Les remblais du nouveau pont seront constitués de pneus de camions, une technique qui permet d’alléger le poids de la chaussée et donc d’éviter les tassements.
L e vieux pont de la Com- be Geay, qui enjambe le ruisseau de la Tanche, doit être démoli début septembre après plus de 140 ans de bons services. Une déviation provisoire avec utilisation de rem- blais allégés sur pneus, a été mise en place en attendant la mise en service du nouveau pont, à quelques mètres de l’ancien, pré- vue “pour fin octobre-début novembre” selon les services du Conseil général du Doubs. Depuis le début du mois d’août, des forages à près de 30 m de pro- fondeur sont effectués pour édi- fier les piliers de ce nouveau pont. Le coût total de l’opération attein- dra les 950 000 euros T.T.C. Relevé de près d’un mètre par rapport à son niveau actuel, le nouveau pont de la Combe Geay doit permettre d’éviter les inon- dations annuelles auxquels sont confrontés périodiquement les 10 000 véhicules qui transitent
chaque jour par la Combe Geay. Parmi toutes les solutions envi- sagées à l’époque des études - elles remontent à l’année 2001 -, celle-ci paraissait la plus éco- nomique. Mais était-ce la plus judicieuse ? L’ancien conseiller général et ancien maire de Villers-le-Lac Claude Vermot, relance le débat. “J’ai toujours défendu la solution d’un tracé qui suivrait la ligne de chemin de fer pour éviter les trois virages dangereux. On aurait pu faire un tracé rectiligne.” L’autre argument avancé par Claude Ver- mot concerne l’ampleur des tra- vaux. “À l’époque où le coût des travaux a été chiffré, c’était avant que l’on s’aperçoive qu’il était nécessaire de creuser à 30 m de profondeur pour le pont. En 1880, quand a été construite la ligne de chemin de fer, les ingénieurs de l’époque ont fait le pont qui enjam- be la Tanche sous la voie de che- min de fer à l’endroit où l’épe-
ron rocheux tombe dans le Doubs, à hauteur du premier virage en venant de Villers. Il aurait été plus judicieux de retenir cette solu- tion pour le pont routier, paral- lèlement à la voie de chemin de fer” juge l’ancien élu. Les travaux actuels présentent selon Claude Vermot plusieurs inconvénients “qui aboutissent à gaspiller les deniers publics : on est obligé de creuser beaucoup plus profond, on ne supprime pas les virages dangereux et on allon- ge le trajet d’entretien de la rou- te. Le projet que je défendais était logique pour l’avenir et logique pour les deniers publics.” Mais selon les services techniques du Conseil général, “c’est la solu- tion la plus simple et la plus éco- nomique qui a été retenue car on conserve le tracé. Cet investisse- ment aminima permettait de s’af- franchir de l’état de ruine du pont et du caractère inondable de la route.” J.-F.H.
La solution prônée par Claude Vermot suivait le tracé de la voie ferrée. Une solution jugée trop coûteuse. Le rond-point sur le schéma serait celui de la future route des Microtechniques.
P U B L I - I N F O R M A T I O N Le Century 21 Golf Tour fait étape aux Étraches Dimanche 3 septembre, le golf des Étraches servira de cadre à cette compéti- tion organisée conjointement par les agences Century 21 de Pontarlier, Méta- bief, Champagnole, Valdahon et Morteau. Du sport et surtout de la convivialité.
L’Atelier de danse change de main À 23 ans, Laëtitia Houser a repris l’école de danse de la rue Pasteur à Morteau, animée jusque-là par Andrée-Anne Garnier. Morteau
L a danseuse Andrée-Anne Garnier quitte Morteau pour rejoindre Langres. Elle vient donc de céder son éco- le de danse à Laëtitia Houser. À partir du lundi 11 septembre, date de reprise des cours, les 120 élèves attendus seront accueillis par cette jeune pro- fessionnelle qui anime désor- mais “l’Atelier de danse” de la rue Pasteur. À 23 ans, Laëtitia Houser est titulaire du diplôme
il y a celles et ceux qui veu- lent découvrir la danse classique ou parfaire leur technique dans ce domaine. Pour cette année, Laëtitia Houser n’a pas prévu de gala de danse, par contre elle organisera des portes ouvertes afin que chacun puisse décou- vrir le fonctionnement de l’éco-
le et les compétences qui y sont dispensées. Le spectacle est donc décalé d’un an, le temps pour la danseuse de peaufiner les chorégraphies dont elle a le secret. Depuis 1999 en effet, c’est elle est danseuse et cho- régraphe de la troupe “Les Étoiles Noires.”
L ancé en 1999, le Century 21 Golf Tour regroupe 27 compétitions dispersées sur toute la France. Ce championnat est ouvert à tous les golfeurs quel que soit leur niveau. Il se dispute à partir de 8 h 30 selon la formule “Scramble à 2” en privilégiant tout au long du parcours le meilleur coup réa- lisé par les deux partenaires de chaque équi- pe. Pour les golfeurs chevronnés, c’est l’oc- casion de participer à un événement tourné vers la convivialité et richement doté avec plus d’une vingtaine de lots (Lancel, Carré Blanc, Wilson…). Les meilleures équipes de chaque épreuve décrochent une qualification à la fina- le nationale du Century 21 Golf Tour qui se déroulera à la Baule, le 8 octobre au Golf Lucien Barrière. “Dans l’après-midi se tient un concours de précision sur le Par 3. Cette compétition participe aussi à la promotion de ce sport acces- sible à tout âge et qui offre l’intérêt de se pra- tiquer dans un cadre particulièrement agréable et naturel comme c’est le cas aux Étraches. Aussi, nous proposons à nos partenaires qui souhaitent se familiariser avec cette discipli- Une journée placée sous le signe du sport et de la bonne humeur.
ne des séances d’initiation programmée dans l’après-midi et encadrées par des moniteurs diplômés”, indique Pierre Gelin et Patrick Gour- solle, propriétaires des agences. Quant à ceux eux qui ne manifesteraient pas le désir de s’initier, ils sont comme les autres cordialement conviés au cocktail de remise des prix, servi vers 19 heures au club-house ainsi qu’à la soirée dansante agrémentée d’un buffet dînatoire qui clôture une journée placée sous le signe du sport et de la bonne humeur.
d’État de pro- fesseur de dan- se classique. Mais pendant sa formation, elle a abordé les autres univers
“Je vais développer la danse jazz.”
de cet art qui sont la danse contemporaine, les danses de salon, le jazz et la danse moder- ne. C’est cette diversité qu’el- le va apporter à cette école de danse classique par essence. “Dès la rentrée de septembre, je vais développer la danse jazz” annonce Laëtitia Houser. “L’Atelier de danse” est ouvert à tous les publics de tous les âges. “J’accueille les enfants à partir de 4 ans avec lesquels je pratique de l’éveil à la dan- se et à la musique. À l’opposé, je propose également des cours de gym douce pour les personnes âgées.” Entre ces deux catégories d’âge,
Inscriptions samedi 9 septembre de 14 heures à 18 heures 06 74 29 30 58
Laëtitia Houser, 23 ans, reprend l’école de danse de Morteau.
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V A L D E M O R T E A U
Auberge du Charron : entre tradition et exotisme Un jeune couple a repris la gérance de ce bar-restaurant. Un changement dans la continuité d’une cuisine de terroir agrémentée de saveurs nouvelles. Montlebon
I ls ont pour eux la jeunes- se, l’audace et l’envie de réussir un beau challenge professionnel. Leur forma- tion en hôtellerie-restauration tout juste achevée, Haja et Lucie Rajonson ont saisi l’opportuni- té de reprendre la location-géran- ce de l’auberge du Charron. Amé- nagé dans une plantureuse fer-
vailler plus de poissons ou de produits exotiques. Le changement concerne éga- lement une présentation en pha- se avec les tendances décora- tives. “On continue bien sûr à utiliser le tuyé où sont conser- vées les salaisons servies aux clients.” Six mois après le lancement, le couple est globalement satis- fait. Soucieux de rester dans l’ambiance culinaire d’une auber- ge jurassienne, Haja et Lucie personnalisent leur affaire par petites touches, sans précipita- tions. “On envisage peut-être d’or- ganiser des soirées à thèmes, des animations.”
étaient envisageables. On a choi- si l’option “cuisine-restauration” , précise Lucie. L’auberge du Charron n’a pas d’hébergement. Elle comprend deux belles salles de restaura- tion dont l’une suffisamment grande pour accueillir des groupes ou des repas de familles sur réservation. L’établissement
me comtoise sur les hauteurs de Montle- bon, ce bar-restaurant est situé pas très loin du Mont Meusy. Si Lucie revient dans sa région, Haja aurait
est ouvert midi et soir. “En semaine, on fonc- tionne avec des menus du jour. On privilégie toujours une restaura- tion à base de produits régionaux en cherchant
Haja et Lucie Rajonson cherchent à diversifier une cuisine de terroir sans pour autant renier les traditions.
Apporter un peu de jeunesse et de couleur.
Hébergement touristique Quand les privés montrent l’exemple Face au manque cruel de structures pouvant accueillir des étrangers ou des personnes handicapées, certains privés s’associent pour réhabiliter des gîtes répondant à ces attentes. Exemple à Villers-le-Lac avec l’Auberge Franc-Comtoise et la ferme du Cerneux-Billard.
plutôt tendance à s’en éloigner, lui qui est originaire de Mada- gascar. Ils ont suivi les mêmes études. “Diverses spécialisations
à y apporter un peu de jeunes- se et de couleur” , explique le cui- sinier. Une diversification qui se traduit par l’envie de tra-
Les Gras Coup de foudre caritatif pour Olivier Jeannier Voyageur au long cours, Olivier Jeannier soutient par le biais d’une association une sœur togolaise, Léa Magnan, en char- ge d’enfants orphelins ou maltraités.
À quoi bon investir dans l’aménagement de sites touristiques, de sen- tiers de randonnées, de campagne de promotion quand, dans le même temps, la capa- cité d’accueil tend à diminuer ou ne répond plus aux critères sus- ceptibles d’intéresser les tou- ristes. “Dans la vallée du Doubs, la fermeture de plusieurs gîtes situés le long du G.R. 5 pose un réel problème. Les randonneurs en itinérance sont contraints d’ef- fectuer des étapes de plus en plus longues. Certains arrivent par- fois chez nous complètement exté- nués” , évoque Jean-Paul Mar- guet, le propriétaire de l’Auber- ge Franc-Comtoise. Ce gîte de France situé au hameau du Cernembert fonc- tionne en chambres d’hôtes et tables d’hôtes. Il a fait l’objet d’une réhabilitation complète en 2002 réalisée par l’architecte Hubert Puig. Il répond désor- mais aux normes européennes. Soucieux de travailler en com- plémentarité avec d’autres struc- tures d’accueil, Jean-Paul Mar- guet est impliqué dans l’exploi- tation de la ferme du Cerneux- Billard qui appartient à la socié- té des Résineux du Haut-Doubs (R.H.D.). Au début des années quatre-vingt-dix, cette superbe ferme comtoise a été transfor- mée en appartements et chambres touristiques. Les trois
À la fois accompagna- teur de randonnée et moniteur de ski, Oli- vier Jeannier met à profit son temps libre pour effec- tuer de multiples périples à l’étranger. Des expériences agréables enrichies de ren- contres inoubliables. “Comme j’ai toujours été aidé pendant ces voyages, j’avais envie de rendre la pareille en faisant à mon tour preuve de générosité. Ma famille entretenait déjà des échanges avec cette sœur afri- caine que j’ai connue l’an der- nier quand elle est venue aux Gras chez mes parents.” La rencontre de cette femme énergique qui parallèlement à son travail d’infirmière dans un dispensaire s’occupe de l’édu- cation d’enfants orphelins ou maltraités ne laisse pas Olivier indifférent. Au printemps der- nier, il part avec sa compagne
Annick lui rendre visite dans la ville de Kara située à 400 km au Nord de Lomé, la capitale de ce petit pays de 5,4 millions d’habitants qui figure parmi les plus pauvres du monde. “Sur place, on a participé à l’enca- drement des 14 enfants de 5 à 17 ans dont elle a la charge. On a pu constater de visu son sens du dévouement assez excep- tionnel et les difficultés aux- quelles elle était confrontée pour mener à bien sa tâche. Entre les frais de scolarité et les four- nitures, il lui faut débourser l’équivalent de 120 euros par enfant chaque année. Ça repré- sente une somme considérable dans ce pays.” De retour en France, Olivier décide alors de monter l’asso- ciation Léa Togo pour lui appor- ter un soutien financier et maté- riel. Un système de parraina- ge pour chacun des 14 enfants
est mis en place avec l’objec- tif d’aboutir à une rencontre à plus ou moins long terme. “Ce dispositif fonctionne plutôt bien. 10 des 14 intéressés en bénéfi- cient déjà.” Les membres de l’association organisent des opé- rations ponctuelles, vide-gre- niers, ventes de produits arti- sanaux ou autres susceptibles de générer quelques bénéfices. Olivier travaille à la réalisa- tion d’un calendrier illustré par des clichés d’enfants, des pay- sages et des scènes de la vie togolaise. Les moyens d’action envisagés comprennent égale- ment des échanges de courrier, l’envoi de colis, de containers de matériels, de médicaments, de vêtements… “Par souci de transparence, on travaille sans intermédiaire. Tout part direc- tement à destination des enfants. C’est important de le signaler.”
La ferme du Cerneux-Billard a fait l’objet d’une réhabilitation réalisée uniquement sur fonds privés.
associés ont récemment procé- dé à une remise aux normes des salles communes et de l’espace restauration. Classé en gîte de groupe et d’éta- pe, ce gîte de France abrite désor- mais 26 chambres de 2 à 4 per- sonnes. Comme l’Auberge Franc- Comtoise, cette ferme est acces- sible aux personnes handicapées. “La combinaison de deux struc- tures nous permet de recevoir des groupes comprenant jusqu’à 75 personnes” , poursuit Jean-Paul Marguet qui se charge de la com- mercialisation des séjours avec Rodolphe Maire. En 2000, ils ont effectué les démarches néces- saires à l’obtention d’une habi- litation leur permettant de mon- ter des produits touristiques.
Baptisée “Saut du Doubs Décou- verte”, l’agence en question pro- pose ainsi de séjours clefs en main combinant des visites muséographiques, des étapes gastronomiques, des balades à thèmes… Tous ces efforts ont également permis de pallier la suppression des pistes de ski de fond sur ce secteur depuis que les décideurs politiques ont choisi de centra- liser le réseau nordique sur le versant opposé allant du Mont Meusy au Mont Chateleu. “Dès l’hiver prochain, on nous a pro- mis la mise en place de circuits raquettes à proximité de nos deux structures” , tempère Jean-Paul Marguet. F.C.
Morteau Premier “forum des transfrontaliers” Le premier “salon du frontalier” se tiendra à la salle des fêtes de Morteau le 23 sep- tembre. Une initiative du Groupement Transfrontalier Européen.
“C e salon s’adresse non seulement aux tra- vailleurs frontaliers, aux ressortissants suisses et aux doubles nationaux, mais aussi à ceux qui souhaiteraient deve- nir frontaliers” note Hasna Cha- rid, juriste au Groupement Transfrontalier Européen. Les différents stands montés à la salle des fêtes de Morteau décli- neront tous les thèmes suscep- tibles de concerner les fronta- liers : assurance, emploi, banque, transport, formation, etc. Des
conférences seront organisées, deux consacrées au deuxième pilier et deux sur le statut du frontalier. Ce forum organisé à Morteau a été inspiré par l’immense suc- cès rencontré par le salon du transfrontalier d’Annemasse, qui attire des milliers de per- sonnes. Le Groupement, à l’ini- tiative du salon d’Annemasse, espère ainsi rencontrer autant de succès à Morteau avec cet- te première qui en appellera cer- tainement d’autres.
Forum du transfrontalier Samedi 23 septembre à Morteau De 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h Conférence deuxième pilier à 9 h 30 et 14 h 30 Conférence statut du fron- talier à 11 h et 15 h 30 Renseignements au 03 81 68 55 10
L’un des objectifs de l’association est de pourvoir à la s colarisation des enfants adoptés par Léa Magnan.
Renseignements : 03 81 68 47 48
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Apprendre l’entreprise à des élèves de C.M.2 C’est le pari testé par Jean-Michel Cadet sur plusieurs classes du Haut- Doubs l’an dernier. L’ex-professeur reconverti dans la formation espè- re conquérir une centaine de classes franc-comtoises cette année. Écoles
“R emarquable ani- mation, vivante, variée, sans temps mort…” , Un moment fort vécu par tou- te une classe en attente…” , “Ani- mation très dynamique, variée, qui a beaucoup intéressé les enfants…” , “Les enfants ont écou- té, les enfants ont participé, les
deux ans en tant que gestion- naire des dossiers de formation dans un organisme paritaire, le temps de faire mûrir son idée “qu’il serait bien de créer quelque chose en amont du collège pour sensibiliser les élèves au monde de l’entreprise.” Un sens aigu du contact et une expérience affûtée de la péda-
sion d’un certain nombre de mots-clés : travail, respect, cou- rage, volonté, motivation, res- ponsabilité…” Jean-Michel Cadet a déjà convaincu plusieurs écoles primaires du Haut-Doubs la sai- son dernière - Morteau, Villers- le-Lac et Charquemont notam- ment -, de la pertinence et de l’impact de tels messages citoyens auprès d’élèves éton- namment réceptifs. Il bénéficie désormais du soutien appuyé des chambres de commerce et d’industrie. Pour en savoir plus sur cette “grande opération à destination des futurs acteurs de la vie éco- nomique et sociale” , Jean-Michel Cadet se tient à la disposition de toutes les écoles primaires. Il prépare actuellement sa pro- chaine saison, au cours de laquel- le il compte faire passer son mes- sage auprès d’une centaine d’écoles de la région. J.-F.H.
gogie permettent à Jean- Michel Cadet de rapi- dement convaincre ses anciens collègues du bien-fondé de sa démarche. “J’ai créé un
enfants ont appris. Bravo pour cette ani- mation.” Ou encore, “Enfin du concret en classe ! Des activités adaptées aux élèves,
“Sensibiliser les élèves au monde de l’entreprise.”
ludiques et sérieuses à la fois…” Voilà ce que pensent les insti- tuteurs de C.M. 2 de différentes classes de la région des inter- ventions de Jean-Michel Cadet, qui intervient dans les écoles dans une action de sensibili- sation à l’univers des métiers et au monde des entreprises. Cet ancien professeur d’histoi- re-géo a passé 18 ans dans l’en- seignement avant de décider, en 2000, de poser ses valises d’en- seignant et de montrer qu’un “prof peut aussi faire autre cho- se.” Un an comme V.R.P., puis
concept qui a pour mission de montrer que tout le monde a sa place dans la société et dans l’entreprise, quel que soit son métier. L’objectif est de prouver, dès l’école primaire, que chacun est acteur et complémentaire aux autres” dit-il. Son module de formation de trois heures, basé sur une interac- tivité ludique à base de sketches, de films et de jeux de rôles, per- met aux élèves d’assimiler “l’in- térêt, l’utilité et la complémen- tarité de tous les métiers et d’at- tirer l’attention sur la dimen-
Rens. au 03 81 53 28 40 ou 06 62 68 66 72
Jean-Michel Cadet a créé la société EOSIS (Éveil, ouverture, sensibilisation, information, savoir).
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me à la fréquentation excessi- ve des véhicules de loisir qui prennent les forêts comme un Motos et promeneurs ne font pas bon ménage La mairie des Fins a pris un arrêté interdisant l’accès du bois du Geay et du bois des Suchaux à tous les véhi- cules à moteur qui ne sont pas autorisés à circuler. Les Fins La cohabitation n’est plus pos- sible. La ville de Morteau a pris un
Prostitution hors-la-loi au Locle Les autorités suisses viennent de mettre un terme à une situa- tion d’exploitation de la misère humaine dans deux établis- sements publics du Locle. Les prostituées étaient exploitées. Suisse voisine
terrain de jeu. C’est en particulier le cas des motos et des quads, dont la présence incommode les promeneurs. “C’est une constatation. Il y a une recrudescence des quads et des motos qui roulent
arrêté identique il y a quelques années interdisant l’accès à l’espace du Mont- Vouillot à tous les véhicules à moteur qui n’y sont pas auto- risés.
“Une recru- descence de quads et de motos qui roulent vite.”
“P romenons-nous dans les bois, pen- dant que le loup n’y est pas. Si le loup y était, il nous mangerait.” En tout cas, il pourrait bien col- ler une contravention des plus sévères à l’imprudent qui croi- serait son chemin dans les forêts communales des Fins. Le 14 juin, la mairie a pris un arrê- té interdisant la circulation à tout véhicule à moteur dans le
bois du Geay et le bois des Suchaux. L’accès à ces secteurs est désormais autorisé aux seuls véhicules professionnels et à ceux des chasseurs pendant la période d’ouverture. Pour les autres, à moins d’une autori- sation spéciale de la munici- palité, c’est inutile d’insister sous peine d’amende. Elle peut atteindre les 1 500 euros ! Par cette décision, l’équipe muni- cipale souhaite mettre un ter-
L a prostitution est auto- risée en Suisse. En ter- ritoire helvétique, c’est un métier comme un autre ! Cependant, le 1 er juillet dernier, une nouvelle loi est entrée en vigueur dans le can- ton de Neuchâtel. “Elle vise notamment à garantir que les conditions de l’exercice de la prostitution ne portent pas atteinte à la liberté d’action des personnes qui se prostituent. Elle impose une obligation d’an- exercer ce métier” indique Syl- vie Favre, juge d’instruction suisse. Les pouvoirs publics cantonaux renforcent donc la législation dans ce domaine. L’activité res- te légale à condition que la per- sonne qui se livre à cette pra- tique soit déclarée auprès des autorités compétentes comme prostituée. De leur côté, les pro- priétaires d’établissements sont tenus eux aussi de déclarer les prostituées qui travaillent dans leurs locaux. Cette évolution de la loi a pour but d’éviter les dérives inhérentes à cette “pro- fession.” Car elles existent. nonce. Cette obligation s’applique tant aux per- sonnes qui s’adonnent à la prostitution qu’à ceux qui mettent à la disposition de ces per- sonnes des locaux pour
Lundi 14 août, la police et la justice neuchâteloises ont mis fin à des situations d’exploi- tation de la misère humaine dans deux établissements publics de la ville du Locle, “où sous le couvert de bar et de dis- cothèque, la prostitution était pratiquée” précise Sylvie Favre. Il s’agit de la boîte de nuit la Pyramide et du bar le Man- hattan. L’enquête a permis de soupçonner que des prostituées étaient employées sans être ajoute le juge d’instruction. Il semblerait que les filles origi- naires des pays de l’Est étaient logées dans des chambres situées au-dessus du bar le Manhattan dans des conditions déplorables et sans percevoir un sou - ou presque - de leur activité. Dix-huit personnes ont été entendues dans ce dossier. Trois ont été arrêtées. Les deux éta- blissements ont été fermés par la justice pour les besoins de l’enquête. L’affaire est en cours d’instruction et devra déter- miner les responsabilités de chacun. déclarées. Les inves- tigations mettent “en évidence de graves pré- somptions de culpabi- lité portant sur l’ex- ploitation de la dépen- dance des prostitués”
Cependant, la mairie des Fins attend la rentrée de septembre pour voir quelles sont les réac- tions à cette mesure. En fonc- tion des commentaires, elle n’ex- clut pas d’apporter des modifi- cations à sa décision.
vite sur ces chemins. Comme ils n’ont pas de circuit, ils vont dans ces secteurs tranquilles où les gens ont l’habitude d’aller se pro- mener avec leurs enfants où d’al- ler faire du V.T.T.” remarque le maire des Fins Gérard Colard.
“Exploitation de la dépen- dance des prostituées.”
Le panneau planté à l’entrée du bois du Geay est explicite.
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Expert est toujours présent sur le Val de Morteau Que les clients fidèles à Expert Favre se rassurent, les garanties
et prestations dont ils bénéficiaient avant la fermeture du magasin mortuacien sont toujours valables. Elles peuvent désormais être assurées par l’enseigne Expert de Pontarlier.
C hez Expert, les garanties sont nationales. Ceux qui crai- gnaient, après la fermeture de l’enseigne mortuacienne, devoir se passer d’un S.A.V digne de ce nom n’ont plus à s’en inquié- ter. «Tous les appareils « Expert Mor- teau » sont maintenus sous garantie sur présentation de la facture d’achat » ,esti- me utile de rappeler David Bessadet. Le directeur du magasin pontissalien tient à pérenniser cette qualité de service contribuant à la notoriété de l’enseigne Expert, 1 er réseau mondial d’indépen-
dants spécialisés dans l’image, le son, le multimédia et l’électroménager. Pour fidéliser davantage encore la clien- tèle mortuacienne, le directeur d’Expert Pontarlier propose la gratuité des livrai- sons sur Morteau. «Afin de permettre aux clients Expert de garder un servi- ce de proximité et de qualité,nous avons adapté en plus notre activité S.A.V de manière à éviter des surcoûts de dépla- cement à nos clients du Val de Morteau. Plusieurs membres du personnel sont d’ailleurs d’anciens salariés d’Expert Favre, ce qui facilite les relations. »
« On propose par exemple une gamme de plus
de 60 écrans plats de tous formats », explique David Bessadet, le directeur d’Expert Pontarlier.
la grande distribution. On préfère miser sur la qua- lité et le professionnalisme de nos équipes. » Le choix Expert, c’est par exemple plus de 60 écrans plats en exposition, un rayon électroménager et encas- Uniquement des marques structurées en termes de S.A.V. trable au fait des dernières technologies avec d’ex- cellents rapports qualité-prix et des possibilités de financements très intéressantes. « On tient à offrir un service de proximité complet de l’acte d’achat jusqu’au S.A.V. avec tout le professionnalisme que cela sous-entend. »
De quoi rassurer le client et accroître le rayonne- ment d’un commerce pontissalien en pleine évo- lution depuis le 1 er septembre 2005, date du chan- gement de direction marqué par l’arrivée de David Bessadet. Venu de Haute-Savoie, ce nou- veau directeur s’est installé à Pontarlier avec pour objectif de s’intégrer pleinement dans la vie locale. « On ouvre désormais du lundi après- midi jusqu’au samedi. On a procédé à un ré-agencement de la surface commerciale en vue d’élargir progressivement les gammes. Pour mémoi- re, tous les magasins Expert travaillent unique- ment avec des marques reconnues et structurées en termes de S.A.V. C’est ce qui nous différencie de
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