Journal C'est à Dire 111 - Mai 2006

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Encore des épandages sauvages au-dessus des sources du Dessoubre Guyans-Vennes Le 8 avril dernier, la découverte d’une doline remplie de lisier sur la commune de Guyans-Vennes avait déjà soulevé un tollé d’indignation. La plainte contre X déposée par le président du Conseil général n’a semble-t-il pas eu l’effet dissuasif escompté puisque d’autres déversements ont été constatés ce mois-ci.

Raphaëlle Tervel : “Besançon m’a apporté beaucoup” Handball Après dix ans passés avec l’E.S.B.-F., le club de ses débuts, la handballeuse Raphaëlle Tervel originaire de Dam- prichard a choisi de tenter l’aventure à l’étranger. Elle devrait jouer au Danemark, la saison prochaine, le meilleur championnat du monde.

L’ image d’une impor- tante coulée de purin parfaitement visible au milieu d’une jeu- ne sapinière située à 500 mètres au-dessus des sources du Lan- çot et du Tabourot tombe plu- tôt mal au moment où les déci- deurs institutionnels et locaux viennent justement de valider un programme d’actions pay- sagères qui s’inscrit dans le cadre de la Charte de Déve-

loppement Durable de la vallée du Dessoubre. Dans ces circonstances, à quoi bon chercher à valoriser des

telles pratiques, s’en émeut Gérard Mougin, le président de la société de pêche Doubs-Des- soubre. De tels agissements sont

potentiel halieutique de cette rivière.” Les causes sont connues de tous : pollution d’origine agricole et insuffisance des capacités de traitement des eaux usées à l’échelle du bassin versant. Sur ce plan, la mise en service de la station de Belleherbe et à plus ou moins longue échéance de celle de Maîche sont plutôt de bonnes nouvelles. Pas question non plus de jeter l’opprobre sur tous les agriculteurs dont beau- coup déplorent les comporte- ments de quelques moutons noirs. “Il faut arrêter de dire qu’il n’y a pas de problèmes. Il reste encore des exploitations qui n’ont pas une capacité de stockage de lisier adaptée à la taille de leur troupeau. Plutôt que de vou- loir couper quelques arbres, je pense qu’il serait plus urgent et utile d’intervenir pour mettre aux normes ces installations. Sur ces questions, on a l’im- pression que les élus locaux tout comme les services habilités à faire respecter les directives envi- ronnementales ferment les yeux” , se désespère un autre amoureux de cette vallée qui préfère gar- der l’anonymat, ne tenant pas à se prononcer ouvertement sous peine d’en subir les consé- quences. F.C .

C’ est à dire : Après dix ans passés à Besan- çon, à l’E.S.B.-F., vous avez choisi de quitter le club. Pourquoi ce choix ? Raphaëlle Tervel : Cela fait déjà un moment que je veux par- tir vivre une expérience ailleurs, à l’étranger. Aller dans un autre club français, ça ne m’intéresse pas. Cela fait deux ou trois ans

Càd : Savez-vous déjà où vous serez l’année prochaine ? R.T. : Rien n’est encore signé pour le moment. Je dois aller rencontrer le club danois de Holstebro, qui vient d’être pro- mu en D.1., voir un peu le club, m’entraîner avec les filles. Si ça ne marche pas, j’ai d’autres contacts. Mais le test a de très fortes chances d’aboutir.

vues sur une rivière dont la qualité ne cesse de se dégrader au fil des ans. Le phénomène allant même en s’accen-

catastrophiques et ne vont pas dans le sens d’une amélio- ration d’une situa- tion déjà peu relui- sante. On prend

“Il faut arrêter de dire qu’il n’y a pas de problèmes.”

tuant depuis la canicule de l’été 2003. “On est tout à fait déso- lé de voir qu’il existe encore de

encore du poisson dans le Des- soubre mais le cheptel a dimi- nué de moitié par rapport au

que j’y pense plus ou moins sérieusement. Après l’année difficile qu’on a passée, cela s’est concrétisé. Déjà l’année dernière, j’avais failli partir. En dix ans, j’ai l’impression d’avoir fait

“Le dernier match à Besançon a été un moment très particulier.”

Càd : Pourquoi le Danemark ? R.T. : C’est tout sim- plement le meilleur championnat qui exis- te. Là-bas, le hand- ball est le sport numé-

le tour de la question. J’ai eu la chance de tout gagner ici. Et puis il y a la saison difficile qu’on vient de traverser. Le fait que le club n’est pas européen l’an- née prochaine a pesé dans la balance. Même si je pense que je ne serais de toute manière pas restée. Le dernier match à Besançon a été un moment très particulier pour moi. Depuis deux semaines, j’étais stressée. Il y a beaucoup de choses, d’émo- tions, quand on se rend compte qu’on ne portera plus ce maillot rouge. C’était à la fois super dur et super beau.

ro 1. C’est ce qui se fait de mieux. Toutes les meilleures joueuses du monde y jouent et ce sont de vraies stars. C’est aussi une autre culture, un jeu différent de celui pratiqué en France. Le jeu danois est plus technique, les filles sont plus rigoureuses dans leur manière d’aborder le hand. C’est une autre approche et cela m’intéresse aus- si d’apprendre cela pour pro- gresser dans mon jeu.

Propos recueillis par T.C.

Une coulée de purin du plus mauvais effet photographiée le 7 mai sur la commune de Guyans-Vennes au-dessus des sources du Lançot et du Tabourot.

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