Journal C'est à Dire 111 - Mai 2006
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R E T O U R S U R I N F O
ÉDITORIAL
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Maîche : fin définitive des travaux en juillet
Commerce La disparition brutale du paysa- ge local d’un des principaux fleu- rons du commerce - le magasin Expert Favre à Morteau -, est un nouveau signe de l’extrême fra- gilité du tissu économique. Qu’il soit de centre-ville ou en zone com- merciale d’ailleurs. Morteau a l’in- convénient d’être le premier maillon d’une vaste chaîne d’évasion com- merciale : les habitants du Val vont faire leurs courses à Pontarlier, les Pontissaliens à Besançon, les Bisontins à Dijon et les Dijonnais à Paris… Parallèlement à ce pre- mier phénomène, un deuxième mouvement de fond renforce l’in- quiétude des élus locaux : la déser- tion des centres-villes au profit des périphéries. Morteau est à ce titre un exemple parlant où l’on voit une mairie déployer des efforts d’em- bellissement de son cœur de ville, ce qui n’empêche pas la vacan- ce de nombreux pas-de-porte qui peinent à trouver un repreneur. Dans le Grande rue, plusieurs magasins pourtant stratégiquement très bien placés, restent désespérément vides. Et l’on voit se transformer gentiment cette artère à vocation commerçante en une succession de banques, cabinets d’assuran- ce et autres agences immobilières. Dernier projet en date, celui de l’agence Century 21 qui viendrait remplacer lemagasin de fleurs Jean Meunier dont le rideau est défini- tivement baissé depuis plusieurs mois. Le comportement des consommateurs y est bien sûr pour beaucoup dans cette lente déser- tion du centre. Le taux prohibitif de certains loyers certainement aus- si, tout comme les difficultés de stationner au centre. Pourtant, cer- taines villes tendent à réussir le fra- gile équilibre entre centre et péri- phérie. Exemple à Pontarlier où, malgré l’hypertrophie des zones périphériques, le commerce de centre-ville tire son épingle du jeu. Le secret de cette apparente réus- site, il faut le chercher notamment dans le lancement d’un judicieux dispositif de fidélisation de la clien- tèle - la carte Altitude. Le concept né il y a cinq ans fédère de plus en plus de commerçants adhérents (ils sont une bonne soixantaine aujourd’hui) et d’utilisateurs : la car- te compte désormais 18 000 por- teurs. Mais pour reproduire un tel modèle, l’assentiment et l’adhé- sion d’un groupe soudé de com- merçants est indispensable. L’exemple pontissalien est à médi- ter. La viabilité d’une telle dyna- mique dépend, autant que de celui des consommateurs, du compor- tement et de l’implication des com- merçants. Peut-être que l’opéra- tion F.I.S.A.C. (fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) qui doit démarrer pro- chainement à Morteau - avec des crédits d’État à la clé - donnera cet élan vital. Jean-François Hauser
Ç a y est presque… Débutés cou- rant de l’année 2005, les tra- vaux du centre-ville de Maîche devraient s’achever définitive- ment à la fin du mois de juillet. En atten- dant, c’est au tour de la rue du géné- ral de Gaulle d’être entièrement bloquée pendant tout le mois de juin. Alors que les travaux sur la place de la Mairie devaient s’achever aux alentours du 22 mai, ceux de la rue de Gaulle sont en place depuis le 2 mai. “L’objectif, c’est que l’ensemble de la rue soit ter- minée pour la fin juin. Les délais devraient être tenus, même si tout est aussi fonc- tion du temps. Il y a vraiment du mon- de qui travaille sur le chantier” , affir- me Joseph Parrenin, le maire de Maîche. La première partie de la rue, de la mai- rie à l’Encrier doit être achevée d’ici le 2 juin. Pendant la durée des travaux, la circulation est déviée par la rue du Belvédère jusqu’au 9 juin au moins. “Ensuite, nous verrons en fonction de l’avancement des travaux” , reprend le maire. La rue de Gaulle terminée, la
réfection du parvis de l’église et du carrefour de la rue de la Batheuse - dernière phase du chantier qui paralyse le centre de Maîche - devrait commencer dans la foulée, pour un mois. Le tra- fic routier sera alors dévié par la rue du Petit Granvelle en direc- tion de Saint-Hippolyte, par cel- le de l’Helvétie et du Belvédère vers Pontarlier. L’annonce pro- chaine de la fin des travaux est en tout cas une bonne nouvel- le pour les commerçants du centre-ville qui affirment avoir souffert depuis près d’un an d’une baisse de fréquentation importante. Pour leur redonner le moral, la municipalité de Maîche prévoit de mettre en place une campagne de com- munication dès le chantier achevé. Pour faire passer le message que l’on peut à nou- veau accéder au centre-ville de Maîche.
Affaire Barrand-Montbenoît : la justice donne raison à la commune
Les agriculteurs bios du Doubs dénoncent les O.G.M.
L e Sénat a adopté en mars le projet de loi autorisant la culture O.G.M. La position des législateurs français indigne les agriculteurs biologistes qui voient en cette initiative la mort de leur activité si d’aventure la loi était promulguée. Au-delà des conséquences écono- miques, la profession pointe du doigt les dangers de l’utilisation des organismes génétiquement modifiés. “L’incidence de ces plantes sur la santé des animaux ou de l’homme qui en consom-
I l y a plus de trois ans, nous rela- tions une affaire mettant aux prises un habitant de Montbe- noît au maire de cette commu- ne, le premier reprochant au deuxiè- me de l’empêcher de réaliser des travaux d’accès à sa propriété. La commune, de son côté, revendi- quait la propriété dudit chemin d’accès. Quelques années après les faits, l’affaire vient d’être jugée par le tribunal administratif de Besançon. Par arrêt du 28 février dernier, la cour d’appel de Besan- çon avait déjà jugé que ce che-
ment n’est que partiellement évaluée et qui plus est, souvent par les firmes productrices elles- mêmes” souligne Dominique Rondot, président du groupe- ment des agriculteurs biologistes du Doubs (G.A.B. 25). Il ajoute : “Ce n’est pas un progrès qui protégera l’environnement. Les organismes génétiquement modifiés mis au point pour l’agri- culture ont pour vocation de tolé- rer un herbicide (72 %), de pro- duire leur propre insecticide (20 %) ou de réaliser les deux
(8 %).” Et pourtant, bien que “80 % des consommateurs inter- rogés soient contre la présen- ce d’O.G.M. dans leur alimen- tation” , les autorités politiques sont prêtes à légiférer. Dans ce contexte, les agricul- teurs bios sont inquiets pour leur avenir. De quelle crédibili- té disposeront-ils à l’avenir si par le biais de la pollinisation, les plantes O.G.M. entraînent la mutation d’autres espèces végé- tales ? Cette question est occul- tée pour l’instant dans le débat.
min était bien la propriété de la commune de Montbenoît, et non du couple Barrand. Dans son juge- ment rendu le 2 mai dernier, le tri- bunal administratif de Besançon s’est appuyé sur l’arrêt de la cour d’appel pour considérer que “les époux Barrand ne sont pas fon- dés à demander l’annulation de la délibération attaquée.” Par consé- quent, la juridiction “condamne les époux Barrand à payer à la com- mune de Montbenoît la somme de 762,25 euros au titre des frais exposés.” Le tribunal adminis- tratif a donc décidé de “rejeter la requête de M. et M me Jean-Marie Barrand.” Cette décision de justi- ce vient mettre un terme à un feuilleton qui met en prise depuis plusieurs années les époux Bar- rand et Frédéric Bourdin, maire de Montbenoît. Jean-Marie Barrand doit déblayer le chemin en ques- tion avant le 3 juin. Mais il aurait décidé de porter l’affaire civile devant la cour de cassation pour contester la décision de la cour d’appel. Cette histoire au long cours a quelques relents de règle- ment de comptes familial, MM. Bar- rand et Bourdin étant cousins…
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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Mai 2006 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)
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Crédits photos : C’est à dire, Mélanie Bachmann, C.H.U. Minjoz, école des Bassots, Festiv’art, mairie de Villers-le-Lac, meubles Mougin, Vincent Petit.
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