Journal C'est à Dire 107 - Janvier 2006

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

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Fournets-Luisans

Laviron

La réhabilitation du presbytère du Lui- sans vient clore une série de travaux enga- gés par la mairie qui a transformé tous ses anciens bâtiments publics en logements. Tous les bâtiments publics du village rénovés

Une nouvelle porcherie devrait voir le jour entre Pierrefontaine-les-Varans et Laviron courant 2006. Des habitants du secteur s’apprêtent à créer une association de défense contre ce projet qu’ils jugent trop proche des habita- tions et des zones sensibles. Le projet de porcherie ne fait pas que des heureux

“Ç a nous pourrit la vie” n’hésite pas à dire Anne-Marie Lapprand, une habitante de Pierrefontaine-les- Varans, pas vraiment heureu- se d’apprendre que le commis- saire-enquêteur a émis un avis favorable à l’ouverture d’une nou- velle porcherie à quelques cen- taines de mètres de sa maison, au lieu-dit le Bois de la Faye. “On dépense des millions d’eu- ros pour tenter de réhabiliter le Dessoubre et là, on veut nous col- ler une porcherie sur une zone directement en lien avec la sour- ce du Val, donc la Rêverotte et le Dessoubre. C’est incompréhen- sible. En plus, le bâtiment doit se situer à 400 m de la zone de bois et de marécages de Laviron, Landresse et Germéfontaine.” Le projet est mené par un par- ticulier, Antoine Gresset, agri- culteur à Laviron, déjà proprié-

Q uatre nouveaux appartements aux Fournets, deux autres au hameau de Grandfontaine et enfin quatre logements supplé- mentaires au Luisans. Une opération rondement menée par la commune de Fournets- Luisans est sur le point de s’achever. Au printemps, elle pourra mettre à la disposition des jeunes couples deman-

Fournets-Luisans compte aujourd’hui 520 habitants, un effectif en constante aug- mentation. Quatre à cinq nou- velles parcelles sont édifiées tous les ans. “L’an dernier, nous avons eu huit construc- tions nouvelles” ajoute le mai- re en expliquant aussi ce choix pour des raisons financières. “Comme la forêt rapporte beau- coup moins qu’avant, il faut essayer de trouver d’autres res-

La nouvelle porcherie aurait une capacité de 1 400 places.

deurs, trois nouveaux appartements amé- nagés dans l’ancien presbytère du Lui- sans, dont deux sont déjà réservés. “Le mode de vie des

missaire-enquêteur, les oppo- sants ne lâchent pas prise. “On peut comprendre le désir de cet exploitant de se rapprocher de son premier site. Mais là, c’est vraiment trop proche des habi- tations poursuit Anne-Marie Lap- prand. À 300 m de la future por- cherie, il y a 4 maisons dont un gîte rural et nous-mêmes, nous avions le projet de créer un gîte à cet endroit. Ça fait 20 ans que nous subissons les odeurs de la porcherie de Pierrefontaine alors ça suffit !” ajoute la riveraine qui confie son intention de créer, avec d’autres voisins, une association pour contester le bien-fondé de ce nouveau projet qui vient s’ajou- ter à ceux, déjà validés et en cours

de construction, de Loray et d’Avoudrey. “Dans le secteur, on ne peut pas prêcher en même temps le tourisme et les porche- ries, c’est incohérent” , poursuit- elle. De son côté, Antoine Gres- set assure avoir “travaillé sur tous les axes pour limiter le plus possible les nuisances.” Une fois de plus, un projet de porcherie met en lumière au cœur de ce secteur rural du canton de Pierrefontaine, la difficile coha- bitation entre exigences écono- miques et précautions écolo- giques. Dans ce dossier sensible, le dernier mot reviendra au pré- fet qui a le pouvoir d’autoriser ou de bloquer le projet. ■ J.-F.H.

l’obtention de l’I.G.P. pour le porc et la saucisse. Nous ne faisons pas cela pour polluer mais pour travailler et consolider notre région sur le plan économique. Sur la question des nuisances, tout est mis en œuvre pour le strict

sources et attirer une population nouvelle au villa- ge.” Le coût de la réha- bilitation en cours d’achèvement du

“Il faut essayer de trouver d’autres ressources.”

taire d’une petite uni- té de naissage de porcs. L’exploitant dis- pose d’une porcherie de 400 places. Il solli- cite l’autorisation d’ou- vrir 960 places sup-

presbytère du Luisans atteint 202 000 euros, subventionnés à hauteur de 75 000 euros. À côté de la transformation d’anciens bâtiments publics en logements, la commune poursuit d’autres travaux de rénovation. En décembre, elle inaugurait la rénovation com- plète du clocher de l’église des Fournets. Une opération de 200 000 euros. ■ J.-F.H.

jeunes a changé, ils n’habitent plus avec leurs parents. Ajou- tée à cela l’arrivée de nombreux frontaliers, il était nécessai- re de trouver des solutions pour créer de nouveaux logements, justifie Charles Vieille, le mai- re de Fournets-Luisans. Le but est aussi de pouvoir pro- poser aux jeunes du pays une possibilité de se loger avant qu’ils puissent construire et ainsi rester dans le village.”

respect des normes” justifie Antoine Gres- set qui reste prudent tant que le préfet n’a pas statué définiti- vement. Il souhaite tempérer les craintes

“Ça fait 20 ans que nous subissons la porcherie de Pierrefontaine.”

plémentaires ce qui porterait la capacité totale de sa produc- tion à environ 1 400 porcs. “Nous avons une porcherie d’engrais- sement qui ne convient plus. Ce projet est dans la droite ligne de

des riverains. “On a déposé un plan d’épandage si vaste qu’on ne passera que tous les deux ans, voire tous les trois ans sur les champs.” Malgré l’avis favorable du com-

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