Journal C'est à Dire 104 - Octobre 2005

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S P É C I A L H A B I T A T - L E D O S S I E R

Géothermie horizontale Une facture de chauffage annuelle inférieure à 230 euros Suite à l’incendie de sa ferme du Besongey située au pied de la montagne de Gilley, Daniel Jeannin a équipé sa nouvelle mai- son d’habitation avec une installation géothermique réversible à plat. Un investissement onéreux mais particulièrement efficace.

“A vant l’incendie, on avait une chaudière tradi- tionnelle au bois. On recherchait un système de chauffage plus indépendant. Des personnes nous ont par- lés de la géothermie. On a fina- lement intégré cette solution

habitable. C’est le principe d’un réfrigérateur à l’envers qui pui- se de la chaleur à l’intérieur de celui-ci, ce qui en abaisse la température et la rejette à l’ex- térieur dans l’air de la cuisine. “On ne chauf- fe pas toute la maison en permanence car une partie a été aménagée en chambres d’hôtes. Aujourd’hui, on regret- te de ne pas avoir mis les chauf- fe-eau dessus.” Avant de choisir ce mode de chauffage, l’agriculteur avait demandé un devis pour une chaudière au fuel dont le coût global avoisinait 15 000 euros. Un peu moins cher que la solu- tion géothermique d’un montant de 20 000 euros, subventionné

enfouir sur une surface de 75 ares à une profondeur de 3 mètres, 1,8 km de capteurs hori- zontaux disposés en pétales sur 3 niveaux. “Le terrain peu caillouteux s’y prêtait bien. À 3 mètres de la surface, il n’y a plus de risque de gel. On béné- ficie d’une température constan- te de 12°C.” Au sous-sol de la maison, une pompe à chaleur envoie dans les conduites de l’eau glyco- lée à - 25°C qui revient à -13°C. La pompe à chaleur prélève cet- te chaleur contenue dans le sous-sol, augmente ensuite son niveau de température avant de la restituer des deux plan- chers chauffants posés au rez- de-chaussée et à l’étage de la maison d’une surface de 320 m 2

à hauteur de 45%. “On bénéfi- ciait de cette aide sous réserve que le travail soit réalisé par un professionnel.” Après 5 ans d’utilisation, aucun

anoraks mouillés en hiver sèchent désormais en étant directement étalés sur le sol. Les seuls inconvénients rele- vés concernent le fait de savoir s’il est utile ou pas de relancer le système aux intersaisons. “Si le mauvais temps ne per- siste pas, on se sert uniquement d’un insert en sachant qu’il ne faut pas l’utiliser quand la pom- pe à chaleur tourne. La chaleur dégagée par le feu augmente la température ambiante, la son- de capte ce réchauffement et bloque ainsi l’activité géother- mique. Résultat : le chauffage baisse dans les autres pièces, ce qui n’est pas toujours l’ef- fet escompté” , conclut Daniel prêt à recevoir quiconque sou- haiterait en savoir plus. O

dans la nouvelle construction et l’architecte a entamé les pre- mières démarches d’installa- tion en 2000” explique Daniel Jeannin. La maison étant entourée de terrains agricoles lui appar- tenant, Gilles a profité de ces disponibilités foncières pour

problème à signaler. Pour assurer le fonc- tionnement du systè- me, la pompe à chaleur consomme 3 000 KWh par an. À 0,0765 euro du KWh (tarif E.D.F.

La pompe à chaleur consomme 3 000 kWh par an.

heure pleine en 2005), Daniel règle donc une facture de 229,50 euros de chauffage. Il a eu le bon goût d’investir dans une pompe à chaleur réversible rafraîchissant la maison en été. “Ça nous a bien servis pendant la canicule 2003.” La famille s’est adaptée à la disparition des radiateurs. Les

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Daniel Jeannin a investi dans une pompe à chaleur réversible.

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