Journal C'est à Dire 104 - Octobre 2005
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S P É C I A L H A B I T A T - L E D O S S I E R
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dépenses à moindre coût. Dans un projet de construction, les matériaux, la disposition des pièces, l’orientation, l’isolation, la ventilation, la pente des toits sont autant de paramètres à prendre en compte pour opti- miser les besoins énergétiques. “Nos anciens agissaient déjà de la sorte. Il suffit de voir comment étaient construites la plupart des fermes” , observe non sans bon sens Christian Hérard, un habi- tant de Charmoille qui a équi- pé sa maison d’une installation solaire thermique. Les énergies renouvelables se décomposent en 5 familles : solai- re, éolien, biomasse, géothermie et hydraulique. Le développe- ment de chacune d’elles est fonc- tion des potentialités locales. Fort logiquement, le bois reste la ressource la plus exploitée dans le secteur. Selon les don- nées de la D.D.A.F. (Direction départementale de l’Agricul- ture et de la Forêt), il se vend 15 000 stères de bois dans le Doubs. Le bois de feu d’auto- consommation provenant de l’af- fouage, de cessions amiables représente 350 000 stères ou table, ce qui explique l’existence d’un si important marché paral- lèle. On constate toujours une forte demande en ce moment. Beaucoup de particuliers s’équi- pe en cheminées, poêles à bois, inserts ou chaudières tradi- tionnelles” note Didier Barthe- let de l’association Pro-forêt. Avec environ 200 000 tonnes, la consommation de bûches dépas- se encore largement celles de chaufferies collectives brûlant 110 000 tonnes de bois déchi- Coût des énergies hors investissement Type Centimes d’euro/KWh Soleil 0 Bois déchiqueté 1,85 Bois en bûches 3,45 Granulé bois en vrac 3,65 Gaz naturel 5,4 Granulé bois en sac 7,1 Fioul 7,5 Gaz propane 11,1 200 000 m 3 . “Les prix sur le marché du bois en bûches ont très peu progressé en 20 ans. Les entreprises ont délaissé cette activité peu ren-
lectivités territoriales apportent également des aides complé- mentaires. Elles sont générale-
quetés par an. Une filière en plein développement, soutenue dans le cadre du plan “bois éner-
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ment plafonnées et délivrées si le pro- jet remplit les conditions d’éligi- bilité. Dans le solaire
gie”. Peu onéreux, le chauffage au bois bûches n’est pas sans contraintes : multiples manipulations, rende- ments hétérogènes.
Le solaire thermique a le vent en poupe.
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thermique, les professionnels réalisant des installations aidées sont désormais signataires de la charte Qualisol. Ils bénéfi- cient de stages de formation organisés par l’A.D.E.M.E. en partenariat avec la C.A.P.E.B. De 1999 à août 2005, le nombre d’installateurs Qualisol est pas- sé de 1 à 280. Une initiative exemplaire et significative qui devrait prochainement s’appli- quer dans d’autres domaines. Une charte “Qualibois” est en cours de préparation. O
Les inconditionnels du bois se tournent progressivement vers un conditionnement plus moder- ne : le bois granulé. Cette solution permet d’ali- menter automatiquement les chaudières. Seul inconvénient, elle suppose un volume de stoc- kage important. Première région forestière de France avec un taux de boisement supérieur à 43%, la Franche-Comté bénéfi- cie également d’un ensoleille- ment intéressant. Le photovoltaïque, cher à l’achat peu encouragé, reste marginal. Soutenu dans le cadre du plan soleil 2000-2006 initié par l’A.D.E.M.E. (Agence de l’en- vironnement et de la maîtrise de l’énergie), le solaire thermique a le vent en poupe notamment auprès des particuliers. Ils n’hé- sitent plus à investir dans des Plus compliquée à mettre en œuvre et tout aussi efficace si bien dimensionnée, la géother- mie avec des capteurs horizon- taux ou verticaux donne d’ex- cellents résultats. Ceux qui ont franchi le pas de cette techno- logie pleine d’avenir sont conquis. Elle nécessite quand même de la place et une mise de fonds encore importante. Les énergies renouvelables per- mettent de réaliser de réelles économies de chauffage. À l’ex- ception peut-être du bois bûches, les coûts d’équipements et d’ins- tallation restent notoirement plus élevés par rapport aux sys- tèmes conventionnels. Sans aides financières, même les plus fer- vents partisans de ces ressources non polluantes réfléchiraient à deux fois avant de se lancer. Depuis le 1 er janvier 2005, la politique d’aide de l’État a chan- gé avec la création du crédit d’im- pôt susceptible de couvrir 40% du montant des équipements sous certaines conditions : habi- tation principale, installateur professionnel, critères de per- formances minimales. Les col- chauffe-eau solaires ou des systèmes com- binés associant chauf- fage et production d’eau chaude sanitai- re.
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