Journal C'est à Dire 100 - Mai 2005
V A L D E M O R T E A U
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Morteau
Une vingtaine d’années après sa création à Montlebon, le mouvement “Ortograf” est toujours actif. Fondé par Louis Rougnon-Glasson, enseignant aujourd’hui retraité, il milite toujours en faveur d’une simplification de l’orthographe. Montlebon Et pourquoi par un alphabet phonétique ?
L’usine Camille Mercier transformée en appartements
L’ ancienne fabrique d’horlogerie Camil- le Mercier sera rénovée. Le com- promis de vente a été signé entre le propriétaire actuel des bâtiments de la rue de l’Helvétie et le promoteur bisontin Oli- vier Kleinhans. L’investisseur a l’intention de transformer ces locaux industriels des années 50 en appartements. Le dossier est déjà bien engagé dans cette voie. Les plans sont tracés (ils peuvent encore être modi- fiés). Les travaux pourraient débuter dès cet été sous réserve de l’obtention du per- mis de construire qui reste une clause sus- pensive à la vente. Le projet comprend la création de 7 loge- ments de type T3, et d’un T4 dans l’aile du bâtiment qui longe la rue de l’Helvétie. Côté champ de foire, “il y aura trois plateaux d’environ 130 m 2 à aménager. Chaque loge- ment pourra être livré à l’état brut, libre C’est fait ! L’ancienne manufactu- re d’horlogerie située rue de l’Hel- vétie à Morteau est vendue. À l’in- térieur, un promoteur bisontin va aménager des logements.
A près avoir profité quelques mois des joies de la retraite, l’ancien professeur de physique-chimie a vite été rattrapé par ses ten- tatives de réforme de l’ortho- graphe qui lui tiennent tant à cœur. Ses premiers travaux sur le sujet, diffusés à la rentrée 1985, avaient déjà provoqué un beau scandale dans le giron des défenseurs de l’orthographe.
scolarité. L’orthographe est sou- vent synonyme d’échec scolai- re voire d’une certaine forme de discrimination raciale” argu- mente le défenseur de l’ortho- graphe simplifiée. Les gardiens du temple de cet- te très vieille dame qu’est l’or- thographe française ont bien des difficultés à maintenir le navire à flots comme en témoigne la cacographie qui se
Vingt ans plus tard, il remet ça, distribuant tracts et polycopiés auprès des ensei- gnants, syndicats et dans les collèges et lycée du Val de Mor-
généralise dans les textos, sur internet et dans la pub. “On est confronté à une scien- ce qui consiste à écri- re ce qui ne se pro- nonce pas et à pro-
Aller vers quelque chose de plus fonctionnel.
ensuite à l’acquéreur de l’agencer comme il le sou- haite. Au rez-de-chaus- sée, un local commercial de 56 m 2 sera également créé” indique l’agence Bersot Immobilier de Morteau qui a suivi la transaction entre les
“Il faut rénover l’ensemble du bâtiment jusqu’à la toiture.”
teau. Sa croisade pédagogique pourrait se résumer dans la for- mule : comment réussir la réfor- me impossible ? “Aucun des arguments avancés par les défen- seurs de l’orthographe ne tient debout. Ces gens-là sont parve- nus à faire croire au public que la surabondance des complica- tions de notre orthographe nous rend supérieurs au reste du mon- de. Dans sa forme actuelle, elle se raccroche à une élite ultra minoritaire. Ce qui est navrant, c’est également de constater le temps passé à l’apprentissage de toutes les complexités de la langue française au cours d’une
noncer ce qui ne s’écrit pas. Je pense qu’il faut aller vers quelque chose de plus fonc- tionnel pour les jeunes géné- rations en adoptant un alpha- bet phonétique” , suggère l’en- seignant. En diffusant ses idées en milieu scolaire, dans la presse, sur son site internet (http://alrg.fr.fr/ortograf), il compte bien susciter des réac- tions. “Si les pouvoirs publics tardent à prendre des mesures pour engager cette réforme, cet- te campagne bénéficiera alors du soutien des premiers concer- nés : les élèves” termine-t-il. O Concert À noter dans vos agendas, le concert de Michel Fugain dans le nouvel Espace Pourny à Pontarlier, une salle de spec- tacle entièrement rénovée. Jeudi 23 juin à 21 heures. Une excellente idée de cadeau pour la fête des mères ou la fête des pères. Renseigne- ments au 03 81 67 90 80. Théâtre L’atelier théâtre de la M.J.C. de Morteau présente : “L’as- semblée des femmes”, une comédie d’après l’auteur grec Aristophane. À découvrir samedi 28 mai et samedi 4 juin au théâtre de Morteau, espace Christian-Genevard. Danse L’atelier maîchois Studio Dan- se fête cette année ses 20 ans. À cette occasion, elle donnera un spectacle anni- versaire le 2 juillet et organi- se un stage de salsa les 3, 4 et 5 juillet. Renseignements au 03 81 64 08 97. Tennis Le tennis-club du Saugeais était à l’initiative d’un échan- ge culturel et sportif avec la “Sport Akadem Tennis” de l’université de Russie. Ces festivités franco-russes se sont déroulées lors du week- end de l’Ascension dans le Saugeais. En bref…
Le bâtiment de la rue de l’Helvétie sera segmenté en sept T3 et un T4.
gera pas car cette construction se situe dans le périmètre de l’hôtel de ville de Mor- teau qui est classé. Le promoteur ne peut donc pas modifier la structure extérieure des lieux en créant par exemple des bal- cons en façade. Il faut faire avec. Les premières esquisses fixent le cap et donnent une idée de ce à quoi ressemble- ra demain la future copropriété. Ce pro- jet va dans tous les cas embellir le bas de ville de Morteau où cette friche décrépie fait mauvais genre. Finalement, il aura fallu du temps, mais
cette fois-ci les établissements Camille Mer- cier, symboles d’une époque florissante de l’horlogerie locale, vont retrouver un second souffle. L’inscription “Camille Mer- cier” devrait rester apparente sur le fron- ton du bâtiment. Les premiers habitants pourraient prendre possession des murs dès la fin de l’année. O T.C. Renseignement : Bersot immobilier : 03 81 67 42 42
deux parties. C’est elle qui est désormais chargée de la commercialisation des biens. La totalité du bâtiment sera donc réno- vée et les garages attenants seront rasés. Des places de parking vont être aménagées dans la cour située à l’arrière de l’ancien- ne manufacture d’horlogerie. Pour en arriver là, le chantier est de taille. “Il faut rénover l’ensemble du bâtiment jus- qu’à la toiture.” En revanche, l’aspect extérieur ne chan-
Le Pays Horloger joue la carte du luxe Réunir sous une même coupe toutes les entreprises du Pays Horloger qui travaillent sur le marché du luxe. C’est l’objet d’une étude lancée par la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Doubs en partenariat avec le Pays Horloger. Industrie
phase diagnostic a débuté au mois de mars. Elle va s’étendre sur une durée de 6 mois. Sur le territoire du Pays Hor- loger, 90 entreprises travaillent déjà pour l’industrie du luxe dans différents domaines : maro- quinerie, chaussures (boucles), bijouterie-joaillerie, horlogerie, accessoires, parfums ( packaging , design ), cosmétique, automobi- le, luminaires ou encore mobi- lier. C’est la première fois qu’une ini- tiative est prise pour tenter non
me “recueillir les besoins des entreprises et conduire une stra- tégie de développement sous for- me d’actions collectives. Per- mettre aux entreprises sous-trai- tantes de mieux se positionner et se structurer vis-à-vis des don- neurs d’ordres” ou encore “amé- liorer l’organisation de la pro- duction industrielle.” En fili- grane de ces objectifs, il y a une volonté de parvenir à mettre en œuvre des actions collectives. Et soutenir ainsi “une politique pour l’emploi” en associant à la
E t pourquoi pas créer un pôle d’excellence Luxe et Finition ? C’est en tout cas l’ob- jectif que se sont
fixés la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs et le Pays Horloger qui travaillent en partenariat sur ce projet. Ensemble, ces deux structures
ont lancé une étude qui va per- mettre de confirmer (ou non) l’opportunité de la création d’un tel dispositif et voir dans quel- le mesure il est réalisable. La
seulement de recenser les secteurs d’activité sur lesquels sont posi- tionnées les sociétés du Haut-Doubs, mais plus globalement, de par- venir à fédérer sous une même coupe toutes ces enseignes qui ont attrait avec le luxe.
démarche des struc- tures de formation comme le lycée Edgar Faure et d’autres organismes de for- mation. À l’heure où aux quatre coins de Fran- ce on parle de créa-
“Permettre aux entreprises sous-traitantes de mieux se positionner.”
tion de pôles de compétitivité, les ambitions de la C.C.I. et du Pays Horloger sont louables. Mais la difficulté est de par- venir à créer une entité forte qui repose sur des valeurs dans lesquelles les entrepreneurs se reconnaissent. Il faudrait que cet outil qui n’est qu’à l’état embryonnaire se révèle effica- ce et accompagné de résultats. Car le risque est que les inves- tisseurs considèrent ce projet comme une “usine à gaz” ou une simple façade inconsis- tante, dont ils auraient le sen- timent de ne retirer aucun bénéfice au quotidien. D’accord pour une filière luxe, comme il existe une filière bois, mais il faut du solide. O
Faut-il encore rappeler les mésa- ventures de l’horlogerie dans le Haut-Doubs, balayée en quelques années seulement alors qu’elle était florissante ? La plu- part des observateurs estiment aujourd’hui avec le recul qu’il en aurait été autrement si les industriels du secteur avaient su travailler en commun. Les erreurs du passé servent par- fois de leçon. Il y a sans doute un intérêt à donner au Haut- Doubs une identité économique forte en valorisant de maniè- re forte ceux qui font vivre le tissu industriel local, de Saint- Hippolyte à Morteau. Le projet de la C.C.I. s’articule autour de plusieurs axes com-
90 entreprises du Pays Horloger travaillent pour l’industrie du luxe, notamment dans l’horlogerie.
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