Journal C'est à Dire 100 - Mai 2005
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L E P O R T R A I T
Mécénat
Industriel horloger et mécène, Gilbert Petitjean, né en France il y a 71 ans et installé en Suisse, œuvre avec ses moyens au rapprochement franco-suis- se. Il vient de financer la passerelle pié- tonne du Saut du Doubs entre les deux pays. Gilbert Petitjean : tête de Suisse et cœur de Français
L a photo n’a probablement jamais quitté sa place sur le bureau. Une photo jau- nie, aux couleurs délavées par le temps. Au premier plan, quatre hommes jouent de la musique, des instruments à vent. À leur pied, on devine les pré- paratifs d’un pique-nique à venir. À en juger par leurs vêtements, le cliché doit dater des années 80. Gilbert Petitjean ne se souvient plus de la date. “Ça a duré 20 ans, on s’appelait La Brenadette. On tournait un peu partout, on n’arrêtait pas, c’était presque tous les week-ends” , se souvient-il juste. Sur la photo, il est le troisième en partant de la gauche, le plus petit, celui qui joue du trombone. “Deux étaient Suisses, le troisième Français, raconte Gilbert Petitjean. Et on jouait de part et d’autre de la frontière, aussi bien en France qu’en Suisse. Il n’y a pas assez de choses de faites, comme l’était ce groupe de musique, pour rap- procher les deux côtés. Les gens ne se connaissent plus. Les tra- vailleurs frontaliers ne font que
passer. Alors peut-être qu’avec la passerelle, les choses vont changer” , espère-t-il en dési- gnant la photo. Prospère industriel dans l’hor- logerie, Gilbert Petitjean a une passion, le rapprochement fran- co-suisse. Il a financé un tiers de la construction de la passe- relle piétonne du Saut du Doubs, qui relie les rives suisse et fran- çaise. L’inauguration, sous la pluie, a eu lieu le 14 mai. Alors que le projet moisissait dans les tiroirs depuis une dizaine d’an- nées, le mécène avait juste posé une condition. Que la passe- relle soit achevée pour l’année de ses 70 ans. Elle a finalement eu 6 mois de retard sur la date. Mais qu’importe. “Au niveau des autorisations, c’est toujours un peu long. Mais maintenant, elle est garantie 100 ans” , s’amu- se-t-il. Ce “trait d’union” entre Suisse et France est certainement le projet qui tient le plus à cœur de Gilbert Petitjean. Ou du moins, celui qui le raconte le mieux. Car son histoire per-
La passerelle Gilbert Petitjean a été inaugurée le 14 mai.
sonnelle navigue en permanence entre les deux rives du Doubs. “J’ai le cerveau suisse et le cœur français” , résume le patriarche, qui a d’ailleurs la double natio- nalité. Une histoire qui commence com-
me une success story à l’amé- ricaine. Parce qu’il était premier de classe à l’école, le jeune Gil- bert de Villers-le-Lac devait deve- nir instituteur. La mort du père, alors qu’il n’a que 15 ans, chan- ge ses plans. “Je suis rentré en apprentissage dans l’horlogerie. De toute façon, je n’aurais jamais fait un bon instituteur, je ne suis pas assez patient” , poursuit-il. À 26 ans, de retour de service militaire enAlgérie, il commence à travailler comme ouvrier à Neuchâtel, d’abord sans papier. Il fait les allers-retours en moby- lette, puis gagne suffisamment pour acquérir une 2 CV. Au bout de deux ans, en 1962, il fonde sa propre société d’assemblage de montres mécaniques aux Bre- nets, “parce que je ne me trou- vais pas plus bête que les patrons. Et puis je voulais être indépen- dant. Maintenant, je sais qu’on ne l’est jamais vraiment” , souffle- t-il.
L’entreprise prospère, il rachè- te une firme française des Fins en 1982, avant de la revendre 20 ans plus tard au groupe Richemont, propriétaire de Car- tier. Désormais, il ne lui reste que son entreprise des Brenets et ses 120 employés. Ses deux fils ont désormais repris les rênes, mais à 71 ans, Gilbert Petitjean continue à venir tous les jours ou presque à l’usine. “J’apprends à me détacher len- tement. J’aime bien mes gens,
l’équité.” Le petit homme à la figure un peu pouponne est aussi un grand amateur de marche à pied. Lun- di de la Pentecôte, il est des- cendu pour la première fois à sa passerelle sous la pluie, “cinq heures aller-retour.” Une petite fierté. “Les promeneurs suisses ne connaissaient que le côté suis- se du Saut, les Français le côté français. Maintenant, ils pour- ront faire les deux. Et si les élus qui ont travaillé ensemble sur le projet, peuvent conti- nuer…”
P U B L I - I N F O Century 21,
mes clients. Même si je suis de moins en moins indispensable” , s’excuse- t-il presque. En dehors de l’usine, il y a la musique, classique
En dehors de l’usine, il y a la musique.
Maintenant, il préfè- re s’effacer, de peur que son geste de mécénat soit mal
des professionnels à votre service
L’agence Century 21 de Morteau est une réfé- rence en matière d’immobilier sur le Haut-Doubs horloger. Elle se distingue par son professionna- lisme à l’égard de la clientèle. À vous de choisir.
mente Patrick Goursolle. À Mor- teau, 5 personnes vous accueillent et vous conseillent, que vous soyez vendeur ou acquéreur. “Nous sommes capables d’aborder toutes les facettes de l’immobilier pour répondre à toutes les demandes, qu’il s’agisse de location, tran- saction, rénovation, défiscali- sation, loi De Robien, etc. Quand un client passe la porte d’une agence, on lui demande simple- ment : “Que pouvons nous fai- re pour vous ?” Pour l’acqué- reur, entrer chez Century 21, c’est avoir la garantie d’un lar- ge choix de biens vendus au meilleur prix du moment. Pour le vendeur, “il se repose sur nous. On s’engage par écrit sur une garantie d’action.” Il est infor- mé par exemple en tant réel, par internet, sur la prise en char- ge de son bien par l’agence. L’immobilier avec Century 21, est sans souci. Ici, c’est naturel de suivre le dossier d’un client de façon régulière. Vous pour- rez en attester. O
nécessairement. Jusqu’à il y a cinq ans, il a joué dans la fan- fare de la Fraternité, à Villers- le-Lac et sponsorise toujours une demi-douzaine de formations, “presque autant des deux côtés de la frontière, pour respecter
interprété. Il n’y aura pas de photo. À la place, il remet le vieux cliché de son bureau. Com- me si finalement tout y était résumé. O S.D.
L’ immobilier devient une affaire de professionnels. Se séparer d’un bien ne se résume pas seulement à pas- ser une petite annonce dans un magazine. La rigueur de la légis- lation qui encadre désormais les transactions impose aujourd’hui au vendeur de respecter un cer-
La longévité de cette enseigne bien ancrée dans le paysage local est un gage de crédibilité. Pier- re Gelin et Patrick Goursolle, des professionnels indépendants mais franchisés Century 21, sont à l’origine de ce développement. En quelques années, ils ont implanté 5 agences dans la ban-
de frontalière dont une à Morteau, tis- sant ainsi une relation de confiance avec la clientèle de
“Nous sommes des prestataires de services qui maîtrisons un savoir-faire.”
tain nombre de règles afin d’of- frir à un acquéreur, souvent bien informé, la garantie d’un inves- tissement sans mauvaises sur- prises. Le moindre défaut d’in- formation peut aboutir à une procédure. C’est pour cette rai- son que le professionnel est l’in- terlocuteur idéal de la tran- saction. Mais pas n’importe lequel. Sur le Haut-Doubs, Century 21 est une référence dans ce métier.
tout un secteur. Il n’y a pas de secret dans ce parcours, mais de la rigueur dans la démarche et du pro- fessionnalisme. “Nous sommes des prestataires de services qui maîtrisons un savoir-faire” com-
L’équipe de Century 21 vous accueille à Morteau.
21, Grande rue à Morteau Tél. : 03 81 67 98 50
Photo jaunie par le temps, le résumé d’une vie remplie.
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