Journal C'est à Dire 100 - Mai 2005
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25 mai 2005 N° 100
Le journal du Haut-Doubs
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S O M M A I R E
Un pôle luxe dans le Haut-Doubs. La Chambre de Commerce et d’Industrie et le Pays Horloger ont lancé une étude auprès des entrepre- neurs du Haut-Doubs dans l’objectif de créer un pôle dédié au luxe. (page 6) L’usine Camille Mercier transformée en appartements. Un promoteur bisontin vient d’ache- ter les locaux de la rue de l’Helvétie à Morteau. Un compromis de vente est signé. Début des travaux à l’été, fin du chantier fin 2005. (page 6) Les silures envahissent le Doubs. Ce poisson carnassier qui peut dépasser les 2,50 m colonise peu à peu les rivières. Les pêcheurs s’in- quiètent, la fédération relativise le phénomène. (page 8) Justice : le procureur de la République relance l’affaire de l’accident du Saut du Doubs sur- venu au début de l’été dernier. Dans une longue interview à C’est à dire, Jean-Yves Coquillat confie ses ambitions pour améliorer le fonctionnement de la justice dans le département. (page 19)
(Dossier pages 11 à 15)
Le directeur général de Morteau Saucisse a engagé une ambitieuse démarche destinée à tirer la qualité vers le haut, à l’heure où le consommateur est de plus demandeur de trans- parence sur l’origine et la qualité des produits. Dans un contexte national peu favorable au marché des salaisons, l’entreprise mortuacienne poursuit sa belle croissance. Les perspectives sont au beau fixe.
Salaisons : L’entreprise Morteau Saucisse lance une offensive “haut de gamme”. (page 15) Économie
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R E T O U R S U R I N F O
La frontière pédestre franco-suisse est abolie
ÉDITORIAL
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. P endant les trois ans à venir, 1 024 patients francs-com- tois volontaires, ayant subi une première polypectomie (abla- tion de polypes lors d’une colo- scopie) vont être suivis à la lou- pe dans le cadre d’une étude pilo- tée par l’association polype Franche-Comté (A.F.P.C.), et sou- tenue par le Fonds d’améliora- tion de la qualité des soins de vil- le (F.A.Q.S.V.), fonds géré par l’UR- CAM Franche-Comté. Un projet unique par le protocole utilisé, et essentiel. En effet, ce travail va permettre au corps médical de connaître le devenir de ces per- sonnes sur cette longue pério- de pour déterminer à terme les
Civisme Le lundi de Pentecôte aurait-il réveillé la lutte des classes ? En tout cas, ce débat a ravivé la flam- me des syndicats. Ils ont envoyé une volée de bois vert à la face du gouvernement qui a osé s’atta- quer à un acquis social. Mais peut- on vraiment parler d’acquis social ? Il est bon de rappeler que ces pour- fendeurs de la mesure gouverne- mentale sont les mêmes bien-pen- sants qui s’insurgeaient contre l’instauration d’un deuil national en France lorsque le pape Jean- Paul II - qui rappelons-le était un chef d’État - est décédé. Aujour- d’hui, ils s’accrochent à un jour férié issu d’une fête religieuse - la Pentecôte - alors qu’ils sont les premiers à brandir l’étendard de la laïcité. Ce paradoxe, peut-être anecdotique, révèle néanmoins un esprit de contradiction bien français où la mauvaise foi le dis- pute à l’intoxication partisane. Le sommet du ridicule est atteint à la S.N.C.F. qui tente de nous faire avaler que travailler 1 minute 52 de plus chaque jour permettra aux agents S.N.C.F. de produire plus au profit de la solidarité nationa- le. Que dire aussi de l’exemple donné par le président du Conseil régional de Franche-Comté Ray- mond Forni, ex-président de l’As- semblée Nationale, ce lieu où se font et se respectent les lois ? Il s’est distingué en offrant géné- reusement le lundi de Pentecôte aux salariés de la collectivité ter- ritoriale. Il oublie sans doute que cette mesure ne le pénalise en rien et que ce sont les contribuables francs-comtois qui, en l’espèce, cotisent pour le Conseil régio- nal. Plus sages, la plupart des maires du Haut-Doubs ont déci- dé de respecter la loi votée démo- cratiquement en estimant devoir assumer la permanence du ser- vice public. Comment qualifier enfin l’attitude de certains syndi- cats enseignants qui prenaient prétexte du fait que les enfants ne peuvent participer à l’effort col- lectif pour inciter au boycott de ce jour travaillé ? Est-ce ainsi qu’on peut leur inculquer la base des rapports en société, à savoir le civisme ? Cette affaire du lundi de Pentecôte n’aura en fait troublé que ceux qui considèrent le tra- vail comme une vraie contrainte. Il est à parier que si le gouverne- ment avait proposé une autre mesure de solidarité envers les personnes âgées, ils auraient trou- vé un autre prétexte pour passer ce lundi au soleil. O Jean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Solène Davesne, Jean-François Hauser. E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Mai 2005 Ont collaboré à ce numéro : Jean Hauser(mots fléchés) Crédits photos : C’est à dire, Amicale des musiques, Autour du jardin, Badminton, Contrast, Fédération de pêche, Fraternité, Kayak, M.I.H., Mourot agencement, G. Petit- jean, Villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds.
C’ est sous la pluie que la pas- serelle reliant les deux rives du Doubs franco-suisse a été inau- gurée le 14 mai dernier. Ce projet, né il y a presque 10 ans, n’aurait certai- nement pas encore vu le jour sans la précieuse aide d’un capitaine d’indus- trie local, Gilbert Petitjean (voir son por- trait page 27) qui a financé l’ouvrage à hauteur de 30%. Comme l’a rappelé Jean Bourgeois, le maire de Villers-le- Lac, “le cheminement un peu hésitant s’est trouvé brusquement raffermi lorsque M. Petitjean m’a glissé : “Alors tu la fais cette passerelle ? Si tu la fais avant mes 70 printemps, j’en prends le tiers à ma charge.” Quoi de plus naturel donc, que d’inscrire sur la plaque que nous venons de découvrir, les deux blasons de nos cités française et suisse enserrant le nom de notre généreux mécène !” commen- te le maire. Ce même mécène qui n’a eu de cesse durant sa longue vie pro- fessionnelle à “créer un lien économique entre les deux rives du Doubs. J’aime à redire que les novateurs, les gens d’ini- tiative devancent toujours le cadre légis-
latif et que le bassin d’emploi n’est pas né d’une volonté politique mais d’une nécessité économique, le cou- rage des hommes précédant la loi” ajoute Jean Bourgeois dans un élan de lyrisme. Cette passerelle financée par la Suisse, la France et donc un mécè- ne privé, fait partie d’un program- me global de “requalification du Grand site national des Bassins et du Saut du Doubs.” Pour que le programme soit complet, il reste néanmoins du chemin à parcou- rir : améliorer les sentiers, les bel- védères, les parkings… Selon Jean Bourgeois, “tout est en rou- te.” Cette réalisation s’inscrit aus- si dans le P.D.I.P.R., Plan Dépar- temental des Itinéraires de Pro- menades et de Randonnées. Sur ce point, l’idée poursuivie par les élus serait de relier le sec- teur de Saint-Point à celui du Saut du Doubs, à travers la jonc- tion pédestre Remonot-Villers- le-Lac par la rive droite. O
1 024 patients porteurs de polypes passés au crible
Le marché du bio, c’est en juin
éventuels facteurs de risques res- ponsables de cette pathologie. Il existe deux grandes catégories de polypes dont une (les tubu- leux) peut dégénérer en cancer. Chaque année à l’échelle de la région, 674 nouveaux cas de can- cer colorectal sont diagnostiqués. 290 personnes décèdent des suites de cette maladie. Pour affiner la pertinence de l’étu- de, un certain nombre de rensei- gnements ont été pris sur le patient (comme l’âge, le sexe, fumeur ou non, le poids la caté- gorie socioprofessionnelle, les antécédents familiaux). Même si on suppose qu’elle puisse avoir des effets dans l’apparition de
polypes, l’alimentation ne figure pas parmi les chants de recherche retenus, du fait de la complexi- té de son analyse. “L’étude va nous permettre de déterminer si je puis dire “le candidat idéal” susceptible de développer un can- cer” indique le gastro-entérologue Jean-Pierre Hirsch et président de l’A.F.P.C. Le professeur Jean-François Viel, épidémiologiste au C.H.U. de Besançon, a été sollicité pour mettre en place le protocole à suivre dans cette étude. Au total, 546 médecins généralistes, 7 ana- tomopathologistes et 26 gas- tro-entérologues ont été associés à ce projet. O
L es 4 et 5 juin, la place du Marché à Besançon aura des allures de mini salon de l’agriculture. Dans le cadre de l’opération nationale “printemps bio”, une vingtaine d’agriculteurs bio francs-comtois vont pro- poser leurs produits à la vente tout en expliquant au public leur raison d’être. Du fromage de chèvre au vin en passant par des étals de légumes et de charcu- terie, le consommateur aura le choix de remplir son panier. “Il y aura également un stand librai- rie où nous allons ouvrir le débat et montrer comment de l’ali- mentation peuvent naître des problèmes de santé” note Domi- nique Rondot, agriculteur au Bar- boux. Dans sa ferme des Les- sus, il est un fervent défenseur du bio. Il l’explique. “C’est une agriculture qui met en relation l’homme, la nature et l’animal, dans le plus grand respect de l’environnement. Nous n’utilisons pas d’engrais, ni d’antibiotiques mais de l’homéopathie pour soi-
gner les bêtes, sauf cas de for- ce majeure. Nous n’avons rien inventé, on travaille comme nos parents ou nos grands-parents ont pu le faire avant nous. Pour- tant, les agriculteurs bio sont regardés bizarrement alors qu’ils ne font rien de plus qu’il y a 30 ans.” C’est ce message que Dominique Rondot passe au public lorsqu’il fait visiter son exploitation. Cette conception traditionnelle de l’agriculture est toujours mise à l’index dans un système plus favorable à une agriculture conventionnelle. En tout cas en France. Selon ce professionnel, il n’y a pas de réelle volonté poli- tique de faire exister le bio contrairement à d’autres pays en Europe, comme l’Allemagne. Cela ne veut pas dire qu’elle est inexistante pour autant. Le prin- temps du bio est là pour rap- peler au grand public qu’aux quatre coins de la région, des agriculteurs œuvrent pour la développer. O
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V A L D E M O R T E A U
Claude Ray : “Le retrait de Swatch du marché ouvre de nouvelles perspectives” Le président de la société suisse Technotime Holding S.A. (dont le siège est à La Chaux-de-Fonds) qui a racheté en 2001 France Ébauches, est satisfait. L’entreprise entend surtout conquérir la place laissée vacante par le géant Swatch qui a décidé de ne plus commercialiser ses mouvements mécaniques en 2006. De nouveaux emplois devraient être créés en France. Horlogerie
En bref…
Maîche L’Inde mystérieuse, une gran- de exposition muséographique sur l’Inde avec plusieurs cen- taines de pièces authentiques, ramenées par des membres du Comptoir des Indes dans les années 1920 qui seront mises en situation. À décou- vrir à Maîche, salle Ducreux et à la Bibliothèque du 11 au 19 juin 2005. Temps fort le 18 juin, avec la Fête de la Musique au château du Désert, et pour cette journée, avec l’Harmonie de Maîche. Sera également présente la Société Numismatique du Doubs, qui présentera la numismatique des Indes. À noter que l’Association du Cinéma Saint-Michel a pro- grammé un film indien “Bol- lywood” durant la semaine d’expo. Renseignements au 03 81 64 18 61. B.A.F.A. La Maison Familiale Rurale “La Roche du Trésor” à Orchamps-Vennes organise prochainement une session intitulée : “Formation géné- rale B.A.F.A.” Du samedi 25 juin au samedi 2 juillet ainsi qu’une deuxième formation intitulée “Approfondissement B.A.F.A. Activités liées au Milieu naturel”. Renseigne- ments au 03 81 56 04 05.
C’ est à dire : La socié- té Technotime Hol- ding S.A. a mainte- nant près de quatre ans et est spécialisée dans la pro- duction de mouvements hor- logers. Quelle est votre acti- vité exactement ? Claude Ray : On continue à avoir une production de mou- vements à quartz, qui est d’ailleurs en évolution. Contrai- rement aux productions bon marché, qui utilisent des maté- riaux plastiques, nous conti- nuons à fabriquer et à vendre des mécanismes en métal. En 10 à 20 % de parts de marché chaque année. Cela représen- te 1,5 million de mouvements vendus et la moitié de notre chiffre d’affaires. Mais paral- lèlement, nous commercialisons de plus en plus de mouvements mécaniques. C’était notre volon- té de ne pas seulement pour- suivre dans le quartz, où le mar- ché est stable, mais de nous orienter du côté de la mécanique. Cette activité existait avant, ce moment, sur ce secteur, les autres entreprises chutent, mais nous, on pro- gresse. On gagne de
mais elle était devenue obso- lète depuis 15 ans et il n’y avait plus aucune vente de ce type. Parce qu’entre autres, il n’y avait pas de secteur de recherche et développement qui pouvait le mettre en valeur. C’est d’ailleurs une des premières choses que nous avons faite ici, recréer un secteur de recherche, ce qui a permis ce changement d’orien- tation. Actuellement, nous avons à notre siège de La Chaux-de- Fonds une dizaine de personnes qui ne s’occupent que de cela. Càd : Comment avez-vous fait pour relancer la pro- duction de mouvements mécaniques ? C.R. : Si on veut déve- lopper un produit, il faut que l’on soit indépendant au niveau de la production des “par- ties réglantes” qui sont des élé- ments stratégiques pour la mise en place de mécanismes horlo- gers. Or jusqu’à présent, il n’y avait que le groupe Swatch sur le secteur. Si on voulait faire sans eux, il fallait réaliser la totalité des pièces tout seuls. Notre chance a été de trouver en France des gens qui avaient été à la tête d’entreprises hor-
logères et qui étaient capables de nous aider, d’apporter les compétences nécessaires pour solutionner ces questions tech- niques. Ça a été un partenariat heureux entre eux et nous. Ils étaient contents de nous voir revenir dans la région avec cet- te orientation autour des mou- vements mécaniques. Et ils nous ont permis de gagner un temps précieux, en apportant des solu- tions à ces problèmes de parties réglantes. Càd : Quelles sont les pers- pectives commerciales des mouvements mécaniques ? C.R. : Nous avions cette volon- té première de nous lancer dans le mouvement mécanique. Mais nous nous sommes trouvés confortés dans nos choix par la décision de Swatch, il y a trois ans, d’abandonner la commer- cialisation de “kits”. Jusqu’à pré- sent, le groupe vendait ses méca- nismes mécaniques à des entre- prises horlogères, qui pouvaient ensuite réaliser leurs propres montres avec. À partir de 2008, il ne fournira plus que les marques de son groupe. Swat- ch abandonne progressivement le marché, ce qui va permettre
Technotime est spécialiste dans la production de mécanismes horlogers mécaniques.
à des sociétés comme la nôtre de reprendre la place laissée. Cela ouvre de nouvelles pers- pectives. C’est une évolution len- te mais l’horizon est ouvert. En 2008, l’objectif serait d’avoir 2/3 de notre budget pour la méca- nique. Càd : Vous êtes implantés en Suisse, en France et en Chi- ne. Comment se répartit la production entre vos diffé- rents sites ? C.R. : En France, où nous employons 75 personnes à Val- dahon, se réalise toute la fabri- cation des pièces. Les méca- nismes à quartz sont ensuite
envoyés sur nos sites asiatiques à Hong Kong et en Chine, où ils sont assemblés puis commer- cialisés directement sur place. Cela nous permet de bénéficier d’une main d’œuvre d’assem- blage très bon marché. 20 % de la production par contre, essen- tiellement ce qui est mécanique, est assemblée en Suisse, pour pouvoir bénéficier du label “Swiss made”. Le “Swiss made” garde une auréole extrêmement importante et conserve un pou- voir très intéressant au niveau de la vente. O
30 personnes embauchées en deux ans.
Propos recueillis par S.D.
Nouveaux soupçons d’arnaque aux meubles dans le Haut-Doubs Une enseigne de meubles est installée depuis quelques semaines sur la zone des Grands-Planchants à Pontarlier. Le démarchage téléphonique s’effectue jusque dans le Val de Morteau. Les pratiques commerciales de ce magasin spécialisé dans les canapés font grincer les dents des consom- mateurs et des marchands de meubles de la région. Consommation
C omme dans une véri- table fourmilière, les vendeurs s’activent. Téléphone portable à l’oreille pour l’un, bon de com- mande en main pour celui-ci, vifs palabres entre deux autres vendeurs pendant qu’un dernier entreprend des négociations avec un couple de futurs clients. Devant le magasin, un camion de location est prêt à être char- gé de quelque salon en cuir. Pontarlier abrite depuis plu- sieurs semaines dans les anciens locaux du magasin de hi-fi Connexion, les activités com- merciales d’une enseigne d’ameu- blement. On ne trouvera nulle part dans les journaux locaux, une quelconque publicité pour ce nouveau magasin. Pourtant, on s’y bouscule toutes les fins de semaine, les jours d’ouver- ture du magasin, à partir du mercredi. La présence d’un tel magasin avait déjà été signalée à Bonnétage il y a plusieurs mois. La recette de vente est simple, la méthode est éprouvée et appa- remment efficace. Basée sur le démarchage téléphonique, à coups de cadeaux promotion- nels, la technique de vente est construite pour attirer le badaud,
l’invitant à venir retirer le cadeau promis au téléphone, couteaux de cuisine pour mada- me ou jeu de tournevis pour monsieur. Règle d’or : il est impé- ratif de venir en couple. Une fois le couple sur place, il est pris en charge par un premier vendeur puis un deuxième. Au terme d’une technique de vente très bien rôdée, le bon de comman- de est sur la table, n’attendant plus que la signature du client. Seulement, les prix affichés - duits n’atteint pas ce prix” com- mente un professionnel du meuble de la région. Le client ne paiera pourtant pas ce prix. C’est là qu’interviennent dans la discussion d’autres arguments imparables : “D’après votre numéro de cadeau, vous avez encore droit à une réduction de X centaines d’euros” , ou encore “on vous reprend votre ancien salon pour X euros.” Au final, le client a l’impression d’avoir béné- ficié d’une réduction vertigi- neuse. Il paiera son salon aux quand ils le sont - ont de quoi effrayer : jusqu’à 8 000 euros (plus de 50 000 F) pour ce salon canapé 2 et 3 places en cuir par exemple. “Même le plus cher de mes pro-
environs de 4 000 euros. Certes deux fois moins cher que le prix affiché mais au moins deux fois plus que sa vraie valeur mar- chande. Quant au salon repris, il finira sa vie certainement dans une déchetterie. “On ne peut pas interdire cette pratique car en France, les prix sont libres. Ils peuvent très bien vendre 100 un article qu’ils ont acheté 10. Ils jouent beaucoup sur les publics les plus vulnérables. Ces pra- tiques font du tort à tout le mon- meuble du Haut-Doubs. Cette pratique qu’on pourrait assimiler à de la vente forcée est également basée sur la loca- tion à bail précaire. C’est ce que les professionnels du meuble ont coutume d’appeler “la politique de la terre brûlée” qui s’appuie sur le principe suivant : des enseignes s’installent à un endroit, sur la base d’un bail précaire, en faisant du batta- ge téléphonique. Puis ils s’en vont au bout de quelques mois après avoir épuisé le terrain. de : aux consomma- teurs d’abord mais aussi à toute la pro- fession du meuble qui passe pour ne pas être honnête” déplore un professionnel du
Ils s’en vont après avoir épuisé le terrain.
Le magasin se situe en pleine zone commerciale à Pontarlier.
La direction régionale de la consommation, concurrence et répression des fraudes (D.R.C.C.R.F.) assure “être sur ces dossiers. Ce n’est pas le pre- mier cas porté à notre connais- sance dans le Doubs. On relève les éventuelles infractions et on les transmet à la justice. Je pen- se que ces pratiques seront sanc- tionnées. Mais le temps que la
té du commerce et des prix. L’éti- quetage, la qualité des cuirs, tout semble conforme lorsque l’on visite le magasin. C’est bien le paradoxe de ce genre de pra- tiques qui se situent aux limites de la légalité mais ce qui est sûr, dans la plus parfaite malhon- nêteté intellectuelle. O J.-F.H.
machine administrative et judi- ciaire se mette en route, ils auront certainement cessé leurs acti- vités dans le secteur et seront repartis ailleurs” commentent non sans une certaine impuis- sance les services de la répres- sion des fraudes. Le grand souci est de trouver la faille dans un système bien hui- lé et dans le contexte de la liber-
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V A L D E M O R T E A U
Immobilier
La fièvre s’abat sur le prix des terrains Le Haut-Doubs n’échappe pas à l’augmentation des prix sur le mar- ché de l’immobilier en 2005. Mais à une époque où la tendance est à la maison individuelle, les observateurs remarquent que la plupart des acquéreurs sont désormais des frontaliers.
C’ est un fait ! Sur le marché de l’immo- bilier les prix conti- nuent à grimper. À tel point que les observateurs évitent de s’aventurer dans des pronostics qui laissent augurer une éventuelle stagnation des tarifs. Bien malin celui qui peut dire quand l’inflation va s’arrê- ter. Elle concerne tous les biens (maison, terrain, appartement, garage) et fluctue suivant les secteurs géographiques. Du fait de la proximité de la Suisse, le Haut-Doubs est loin d’échap- per à ce phénomène. “Dans le Doubs, entre 1999 et 2003, nous avons subi une augmentation des prix de l’ordre de 35 à 40%. Sur les 7 dernières années, cet- te évolution est de 50%” souligne un notaire du Haut-Doubs qui étudie l’évolution des prix sur le marché de l’immobilier dans le Haut-Doubs pour le compte de la Chambre des notaires du Doubs. Il précise sans attendre que “cette hausse est inférieure à la moyenne nationale (hors
qu’à acheter dans l’ancien. Selon une récente étude, réalisée par le Crédoc pour l’union natio- nale des constructeurs de mai- sons individuelles (U.N.C.M.I.), 82% des personnes interrogées affirment souhaiter vivre dans une maison et 89% voudraient en être propriétaires. Les acqué- reurs plébiscitent ce type d’ha- bitat. Les taux d’intérêt histo- riquement bas les encouragent à claquer la porte du locatif pour prendre leur indépendance immobilière. Malgré des tarifs à première vue prohibitifs, les prétendants à l’accession à la propriété sautent le pas, quitte à se coller sur le dos un emprunt bancaire de 25 ans (300 mois). “C’est très long. Mais on remarque que ça ne rebute pas les acqué- reurs qui sont relativement jeunes. Les mentalités ont changé. Les gens se disent “advienne que pourra” observe Alain Pointu- rier, président de la Chambre des notaires et notaire à Maîche. Les incertitudes de la conjonc- ture économique n’ont visible-
région parisienne) qui est de 54%. Cependant, c’est bien dans les grandes villes et les zones fron- talières que le marché est le plus dynamique.” Précisément, la fièvre s’abat sur le prix du m 2 de terrain construc- tible, pour atteindre les 75 euros à Morteau, 70 euros dans la proche périphérie, “voire plus dans des secteurs comme Villers- le-Lac. Cela dépend du lotisse- ment.” Par comparaison, plus loin dans le Haut-Doubs, au bord du lac Saint-Point, certaines parcelles se négocient jusqu’à 100 euros du m 2 . Des prix que l’on rencontre dans l’agglomé- ration de Besançon. Dans la région de Valdahon, en un an, l’augmentation a été de 39%, cependant dans ce secteur les prix restent raisonnables puis- qu’ils tournent en moyenne autour de 30 euros/m 2 . C’est une évidence, le marché de la maison individuelle sur- fe sur le haut de la vague. Les particuliers ont presque aujour- d’hui intérêt à construire plutôt
Dans le Haut-Doubs, la majorité des acquéreurs sont des frontaliers.
Haut-Doubs, a priori parce que les prix sont plus accessibles ici” que dans le pays de Gex par exemple. Conséquence de cette course en avant : les moins for- tunés s’éloignent des centres urbains pour trouver des tarifs plus accessibles. Car ce n’est pas le tout d’avoir
ment pas d’effet sur le compor- tement des investisseurs.” Ce constat est plus nuancé dans le Haut-Doubs où le marché de l’immobilier est sous l’influence de la proximité de la frontière suisse. “Depuis peu, on a le sen- timent que seuls les frontaliers peuvent investir dans l’immobi-
achetez un terrain plus petit, soit vous rognez sur la construction de votre maison en utilisant des matériaux moins coûteux, ou pourquoi pas en la construisant vous-même” note Patrick Mar- ceau de l’agence départementa- le d’information sur le logement. Malgré tout, l’évolution du mar- ché de l’immobilier ne semble pas dissuader les acquéreurs. La Direction régionale de l’équi- pement enregistre des records au service des dépôts de permis. “En 1994, à l’échelle de la Franche-Comté, on enregistrait 3 000 permis de construire pour le logement collectif et autant pour de la maison individuel- le. 10 ans plus tard, nous sommes à 4 500 permis déposés pour des maisons individuelles et 2 000 pour l’habitat collectif.” Sur l’en- semble des logements mis en chantier, 70% sont des maisons individuelles. O T.C.
un terrain, mais il faut penser ensuite à y mettre “la tente.” Le budget de l’acquéreur est incompressible. Or, le prix moyen d’une mai- son individuelle est pas- sé en 2 ans de 150 000 à 200 000 euros. Voilà qui plombe un peu plus
lier. La quasi totalité des prêts que l’on voit actuellement sont des prêts en devises plus avantageux encore en termes de taux que ce que l’on peut trouver en France” remarque cet autre notaire. De facto , le pouvoir d’achat des
Le prix d’une maison individuelle est passé de 150 000 à 200 000 euros.
frontaliers est dopé. “Dans le contexte actuel, ils sont plus à même d’acheter que les non fron- taliers.” Ce notaire relève un autre phénomène. “On voit de plus en plus de personnes qui travaillent sur Lausanne ou Genève venir s’installer dans le
le capital de départ. Dans le même temps, au fur et à mesu- re que les prix augmentent, on constate que la taille des par- celles a tendance à diminuer pour qu’elles restent accessibles. En effet pour réduire le montant de l’investissement “soit vous
Investissez dans un quartier en devenir à Besançon Situé face à la nouvelle faculté de médecine et de pharmacie à la sortie Ouest de Besançon, le quartier des Hauts-du-Cha- zal est aux portes de la campagne et du pôle commercial de Châteaufarine. SMCI y construit son nouveau programme immo- bilier : résidence “le Théorème”.
tout simplement pour en faire sa résidence, c’est un endroit privilégié, annonce Fabri- ce Jeannot, président de SMCI-Franche-Comté. Ce quartier est tout proche des exté- rieurs et de la campagne, tout proche de Châteaufarine, de ses commerces et de ses commodités, des accès autoroutiers et il est surtout situé au cœur du nouveau pôle médical de Besançon. L’architecture de l’immeuble est réfléchie, parfaitement adaptée au site, les matériaux sont de qualité : brisures de marbre, fenêtre bois, pierres sèches, verre, portes blindées, etc. C’est vraiment un endroit privilégié.” Dans cet immeuble, certaines parties seront réservées à des locaux professionnels pour de l’activité liée au médical. “Le quartier a été englobé dans le périmètre d’une zone franche, c’est-à-dire qu’elle permet de bénéficier de nombreux avantages fiscaux pour une activité professionnelle. Dans ce quartier, il est également prévu de développer du commerce et des services” ajoute Fabrice Jeannot. Par l’intermédiaire de l’une de ses filiales, SMCI peut proposer aux investisseurs la gestion de logement, avec possibilité d’assurance de garantie locative en cas de loyer impayé, dégradation, vacation, carence locative… Le Théorème offre également la possibilité d’une défiscalisation type loi de Robien. Investissez au Théorème, vous êtes certain de faire le bon calcul
ans ce secteur en pleine expansion, près de 10 000 personnes travailleront ou étudieront dans les prochaines années. Les Hauts-du-Chazal, c’est le secteur en devenir sur Besançon : personnel hospitalier, étudiants en méde- cine ou en pharmacie, entreprises du bio-médical s’y regroupent actuel- lement pour en faire le futur pôle médical de la capitale comtoise. SMCI, promoteur-constructeur régional depuis plus de 60 ans, bâtit son nouveau programme immobilier dans ce quartier : des appartements de grande qualité, du T1 au 4 pièces, dans un immeuble parfaitement situé, sur un terrain posé au sommet de la crête des Hauts-du-Chazal. “Pour les investisseurs, ou D
Pour tout renseignement concernant ce programme immobilier, contactez SMCI à Besançon au 03 81 25 05 25
PUBLI-INFORMATION
V A L D E M O R T E A U
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Morteau
Une vingtaine d’années après sa création à Montlebon, le mouvement “Ortograf” est toujours actif. Fondé par Louis Rougnon-Glasson, enseignant aujourd’hui retraité, il milite toujours en faveur d’une simplification de l’orthographe. Montlebon Et pourquoi par un alphabet phonétique ?
L’usine Camille Mercier transformée en appartements
L’ ancienne fabrique d’horlogerie Camil- le Mercier sera rénovée. Le com- promis de vente a été signé entre le propriétaire actuel des bâtiments de la rue de l’Helvétie et le promoteur bisontin Oli- vier Kleinhans. L’investisseur a l’intention de transformer ces locaux industriels des années 50 en appartements. Le dossier est déjà bien engagé dans cette voie. Les plans sont tracés (ils peuvent encore être modi- fiés). Les travaux pourraient débuter dès cet été sous réserve de l’obtention du per- mis de construire qui reste une clause sus- pensive à la vente. Le projet comprend la création de 7 loge- ments de type T3, et d’un T4 dans l’aile du bâtiment qui longe la rue de l’Helvétie. Côté champ de foire, “il y aura trois plateaux d’environ 130 m 2 à aménager. Chaque loge- ment pourra être livré à l’état brut, libre C’est fait ! L’ancienne manufactu- re d’horlogerie située rue de l’Hel- vétie à Morteau est vendue. À l’in- térieur, un promoteur bisontin va aménager des logements.
A près avoir profité quelques mois des joies de la retraite, l’ancien professeur de physique-chimie a vite été rattrapé par ses ten- tatives de réforme de l’ortho- graphe qui lui tiennent tant à cœur. Ses premiers travaux sur le sujet, diffusés à la rentrée 1985, avaient déjà provoqué un beau scandale dans le giron des défenseurs de l’orthographe.
scolarité. L’orthographe est sou- vent synonyme d’échec scolai- re voire d’une certaine forme de discrimination raciale” argu- mente le défenseur de l’ortho- graphe simplifiée. Les gardiens du temple de cet- te très vieille dame qu’est l’or- thographe française ont bien des difficultés à maintenir le navire à flots comme en témoigne la cacographie qui se
Vingt ans plus tard, il remet ça, distribuant tracts et polycopiés auprès des ensei- gnants, syndicats et dans les collèges et lycée du Val de Mor-
généralise dans les textos, sur internet et dans la pub. “On est confronté à une scien- ce qui consiste à écri- re ce qui ne se pro- nonce pas et à pro-
Aller vers quelque chose de plus fonctionnel.
ensuite à l’acquéreur de l’agencer comme il le sou- haite. Au rez-de-chaus- sée, un local commercial de 56 m 2 sera également créé” indique l’agence Bersot Immobilier de Morteau qui a suivi la transaction entre les
“Il faut rénover l’ensemble du bâtiment jusqu’à la toiture.”
teau. Sa croisade pédagogique pourrait se résumer dans la for- mule : comment réussir la réfor- me impossible ? “Aucun des arguments avancés par les défen- seurs de l’orthographe ne tient debout. Ces gens-là sont parve- nus à faire croire au public que la surabondance des complica- tions de notre orthographe nous rend supérieurs au reste du mon- de. Dans sa forme actuelle, elle se raccroche à une élite ultra minoritaire. Ce qui est navrant, c’est également de constater le temps passé à l’apprentissage de toutes les complexités de la langue française au cours d’une
noncer ce qui ne s’écrit pas. Je pense qu’il faut aller vers quelque chose de plus fonc- tionnel pour les jeunes géné- rations en adoptant un alpha- bet phonétique” , suggère l’en- seignant. En diffusant ses idées en milieu scolaire, dans la presse, sur son site internet (http://alrg.fr.fr/ortograf), il compte bien susciter des réac- tions. “Si les pouvoirs publics tardent à prendre des mesures pour engager cette réforme, cet- te campagne bénéficiera alors du soutien des premiers concer- nés : les élèves” termine-t-il. O Concert À noter dans vos agendas, le concert de Michel Fugain dans le nouvel Espace Pourny à Pontarlier, une salle de spec- tacle entièrement rénovée. Jeudi 23 juin à 21 heures. Une excellente idée de cadeau pour la fête des mères ou la fête des pères. Renseigne- ments au 03 81 67 90 80. Théâtre L’atelier théâtre de la M.J.C. de Morteau présente : “L’as- semblée des femmes”, une comédie d’après l’auteur grec Aristophane. À découvrir samedi 28 mai et samedi 4 juin au théâtre de Morteau, espace Christian-Genevard. Danse L’atelier maîchois Studio Dan- se fête cette année ses 20 ans. À cette occasion, elle donnera un spectacle anni- versaire le 2 juillet et organi- se un stage de salsa les 3, 4 et 5 juillet. Renseignements au 03 81 64 08 97. Tennis Le tennis-club du Saugeais était à l’initiative d’un échan- ge culturel et sportif avec la “Sport Akadem Tennis” de l’université de Russie. Ces festivités franco-russes se sont déroulées lors du week- end de l’Ascension dans le Saugeais. En bref…
Le bâtiment de la rue de l’Helvétie sera segmenté en sept T3 et un T4.
gera pas car cette construction se situe dans le périmètre de l’hôtel de ville de Mor- teau qui est classé. Le promoteur ne peut donc pas modifier la structure extérieure des lieux en créant par exemple des bal- cons en façade. Il faut faire avec. Les premières esquisses fixent le cap et donnent une idée de ce à quoi ressemble- ra demain la future copropriété. Ce pro- jet va dans tous les cas embellir le bas de ville de Morteau où cette friche décrépie fait mauvais genre. Finalement, il aura fallu du temps, mais
cette fois-ci les établissements Camille Mer- cier, symboles d’une époque florissante de l’horlogerie locale, vont retrouver un second souffle. L’inscription “Camille Mer- cier” devrait rester apparente sur le fron- ton du bâtiment. Les premiers habitants pourraient prendre possession des murs dès la fin de l’année. O T.C. Renseignement : Bersot immobilier : 03 81 67 42 42
deux parties. C’est elle qui est désormais chargée de la commercialisation des biens. La totalité du bâtiment sera donc réno- vée et les garages attenants seront rasés. Des places de parking vont être aménagées dans la cour située à l’arrière de l’ancien- ne manufacture d’horlogerie. Pour en arriver là, le chantier est de taille. “Il faut rénover l’ensemble du bâtiment jus- qu’à la toiture.” En revanche, l’aspect extérieur ne chan-
Le Pays Horloger joue la carte du luxe Réunir sous une même coupe toutes les entreprises du Pays Horloger qui travaillent sur le marché du luxe. C’est l’objet d’une étude lancée par la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Doubs en partenariat avec le Pays Horloger. Industrie
phase diagnostic a débuté au mois de mars. Elle va s’étendre sur une durée de 6 mois. Sur le territoire du Pays Hor- loger, 90 entreprises travaillent déjà pour l’industrie du luxe dans différents domaines : maro- quinerie, chaussures (boucles), bijouterie-joaillerie, horlogerie, accessoires, parfums ( packaging , design ), cosmétique, automobi- le, luminaires ou encore mobi- lier. C’est la première fois qu’une ini- tiative est prise pour tenter non
me “recueillir les besoins des entreprises et conduire une stra- tégie de développement sous for- me d’actions collectives. Per- mettre aux entreprises sous-trai- tantes de mieux se positionner et se structurer vis-à-vis des don- neurs d’ordres” ou encore “amé- liorer l’organisation de la pro- duction industrielle.” En fili- grane de ces objectifs, il y a une volonté de parvenir à mettre en œuvre des actions collectives. Et soutenir ainsi “une politique pour l’emploi” en associant à la
E t pourquoi pas créer un pôle d’excellence Luxe et Finition ? C’est en tout cas l’ob- jectif que se sont
fixés la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs et le Pays Horloger qui travaillent en partenariat sur ce projet. Ensemble, ces deux structures
ont lancé une étude qui va per- mettre de confirmer (ou non) l’opportunité de la création d’un tel dispositif et voir dans quel- le mesure il est réalisable. La
seulement de recenser les secteurs d’activité sur lesquels sont posi- tionnées les sociétés du Haut-Doubs, mais plus globalement, de par- venir à fédérer sous une même coupe toutes ces enseignes qui ont attrait avec le luxe.
démarche des struc- tures de formation comme le lycée Edgar Faure et d’autres organismes de for- mation. À l’heure où aux quatre coins de Fran- ce on parle de créa-
“Permettre aux entreprises sous-traitantes de mieux se positionner.”
tion de pôles de compétitivité, les ambitions de la C.C.I. et du Pays Horloger sont louables. Mais la difficulté est de par- venir à créer une entité forte qui repose sur des valeurs dans lesquelles les entrepreneurs se reconnaissent. Il faudrait que cet outil qui n’est qu’à l’état embryonnaire se révèle effica- ce et accompagné de résultats. Car le risque est que les inves- tisseurs considèrent ce projet comme une “usine à gaz” ou une simple façade inconsis- tante, dont ils auraient le sen- timent de ne retirer aucun bénéfice au quotidien. D’accord pour une filière luxe, comme il existe une filière bois, mais il faut du solide. O
Faut-il encore rappeler les mésa- ventures de l’horlogerie dans le Haut-Doubs, balayée en quelques années seulement alors qu’elle était florissante ? La plu- part des observateurs estiment aujourd’hui avec le recul qu’il en aurait été autrement si les industriels du secteur avaient su travailler en commun. Les erreurs du passé servent par- fois de leçon. Il y a sans doute un intérêt à donner au Haut- Doubs une identité économique forte en valorisant de maniè- re forte ceux qui font vivre le tissu industriel local, de Saint- Hippolyte à Morteau. Le projet de la C.C.I. s’articule autour de plusieurs axes com-
90 entreprises du Pays Horloger travaillent pour l’industrie du luxe, notamment dans l’horlogerie.
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V A L D E M O R T E A U
Le silure fait son lit dans les Bassins du Doubs Ce carnassier est parfois accusé d’être à l’origine des pêches infructueuses des disciples de Saint-Pierre qui rentrent bredouilles. Mais “la vampirisation” de ce poisson est peu rapide. Pêche
P our les pêcheurs, c’est une évidence. Le silure a été introduit dans les bassins du Doubs, il y a une dizaine d’an- nées. Impossible que ce car- nassier que l’on rencontre déjà à Besançon ait pu remonter jus- qu’ici depuis les rives de la Saô- ne. Il y a trop de barrages. “Sa présence relève d’un déversement sauvage. Car les alevinages que l’on pratique avec la société de pêche sont strictement contrô- lés” affirme Jean-Pierre Pou- peney, président de l’association de pêche et de protection du milieu aquatique à Villers-le- Lac. Toujours est-il que cette fois-ci, le silurus glanis est bel et bien là et il faut faire avec. “Celui qui pêche le sandre à fond dans ce secteur a des chances de tomber sur un silu- re.” Progressivement, ce poisson qui peut atteindre 2,50 m pour une centaine de kilos colonise les Bassins. C’est ce que redoutent les dis- ciples de Saint-Pierre. Car ce carnassier à la réputation de dévorer tout sur son passage, disséminant ainsi les autres espèces. Un fléau pour certains qui l’accusent déjà d’être à l’ori- gine de pêches de moins enmoins fructueuses. “Les bassins for- ment un espace fermé. Ma crain- te est que cette population se déve- loppe et se concentre à cet endroit et qu’elle fasse des dégâts chez les autres espèces comme la brè- me, le brochet et le sandre. Main-
tenant, nous ne disposons pas d’études précises permettant d’af- firmer que le silure mange tout” tempère Jean-Pierre Poupeney. L’impact de ce poisson sur le milieu aquatique ne repose donc que sur des suppositions. Pour la fédération départementale de la pêche, il ne faut pas crier au loup trop vite. “En effet, ce pois- son est capable de tout avaler. Plus il grandit et plus il se spé- cialise dans la chasse. Mais nous n’avons pas la preuve que le silu- re mange plus les brochets et les perches que les gardons. Pour nous, la “disparition” du brochet est plus à mettre en relation avec une dégradation générale du milieu qu’avec l’arrivée du silu- que quand une nouvelle espèce fait son entrée dans l’écosystème, il y a d’abord une phase explo- sive de la démographie. Tout l’édi- fice de la rivière doit se réorga- niser ensuite autour de cette nou- velle famille jusqu’à retrouver sa stabilité. Quand la population de silures aura atteint cette sta- bilité, il restera à savoir si son arrivée se sera faite au détriment d’autres espèces.” À ce stade de connaissances, il est injuste d’accuser le silure de tous les maux et de le vampiri- ser trop vite. D’ailleurs, le car- nassier originaire des bassins re” commente Nicolas Guibert, ingénieur à la fédération départe- mentale. Seule une étu- de permettrait de le démontrer. Il ajoute : “En revanche, on sait
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“Nous avons aussi dans les bassins le problème des cormorans.”
du Danube qui se plaît dans les eaux sombres, n’est pas réper- torié au tableau des espèces nui- sibles contrairement au poisson- chat, “pire encore” commente Jean-Pierre Poupeney. “Nous avons aussi dans les bassins le problème des cormorans. Ces oiseaux sont aussi responsables de dégâts. Mais ce qui nous inquiète plus encore que l’arri- vée du silure, c’est la qualité de l’eau qui se dégrade.” Le plus grand prédateur pour le Doubs est bien l’homme. Sur ce point, la fédération départe- mentale de la pêche et de la pro- tection du milieu aquatique est
affirmative. Les différentes espèces qui peuplent le Doubs sont davantage altérées par la pollution de l’eau que par les chasses du silure. “Des espèces migrent car le système se dégra- de. Le déplacement du brochet est un exemple flagrant de l’évo- lution du milieu” poursuit Chris- tian Roussignon, ingénieur à la fédération. Les spécialistes sont formels, le silure ne ferait pas aussi facilement son lit dans le Doubs, si d’autres familles de poissons n’avaient pas migré vers des eaux plus respirables. O T.C.
Un silure pris dans le Doubs en octobre dernier. Ce poisson peut atteindre une taille de 2,50 m, voire 4 m pour les spécimens les plus “monstrueux.”
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M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S
Coccinelle Marché s’agrandit La supérette abritera un espace boissons de 240 m 2 aménagé dans une nouvelle aile du bâti- ment en cours d’achèvement. La place libérée permettra de diversifier l’offre en papeterie, jouets et consommables informatique et vidéo. Inauguration le 2 juillet. Gilley
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“L’ avenir des supé- rettes en milieu rural passe par une spécialisa- tion. Certains choisissent par exemple de développer la bou- cherie. On préfère mettre l’ac-
seigne en 1994 pour se retrou- ver à la tête d’un Coccinelle Mar- ché. “On reste toujours dans le groupe Colruyt qui possède les 2 chaînes” , poursuit Christian Bonnet qui a démarché pendant 3 ans pour obtenir l‘été dernier son autorisation d’extension. “La municipalité nous a bien soutenus lors du passage en C.D.E.C.” , n’oublie pas de signa- ler le bénéficiaire. Tel qu’il se présente sur le papier, le projet a plutôt fière allure. Réalisé par Mourot Agencement basé à L’Hôpital-du-Grosbois, il reproduit l’ambiance feutrée d’une cave voûtée. “Tous les rayonnages sont en bois. Les bou- teilles de vin seront positionnées à l’horizontal. C’est comme ça qu’elles se conservent le mieux. On disposera également de meubles pour les spiritueux. Pour l’instant, on se fournit en direct auprès d’une quinzaine de viti- culteurs. Ils s’ajoutent à ceux qui nous approvisionnent par le biais de la centrale d’achat.” L’agrandissement s’effectue sur une parcelle de terrain appar- tenant déjà au commerçant. Ce dernier profite de l’espace libé- ré par le transfert des linéaires boisson dans la nouvelle aile du magasin pour diversifier son offre. “On va créer des rayons papeterie, jouets, C.D., D.V.D.” Jusqu’à présent, Christian Bon- net travaillait avec une
cent sur les boissons” , confie Christian Bonnet le propriétaire des lieux. Après une formation de jeune cadre à la Cedis, il fait ses gammes dans la grande dis- tribution avant de venir
reprendre en 1987 l’épicerie du village. Trois ans plus tard, il ouvre une supérette UGA de 390 m 2 sur la zone d’activité commerciale située à la sortie du bourg en direction des Combes. Il change de nom d’en-
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employée, Laurence, et une apprentie, Maryline. Elle sera embauchée définitivement à par- tir de juillet. “L’ouverture de ce nouvel espace boisson ne modi-
pense aussi qu’ils sont satisfaits de la manière dont la supéret- te se développe.” Partisan d’une centralisation “à taille humaine” des commerces
sur une même zone, Christian Bonnet cares- se toujours l’espoir de voir arriver une enseigne de bricolage près de chez lui. De ce
fiera pas notre façon de travailler. On reste un commerce de proximité avec tout le relationnel que cela sous-entend vis- à-vis de la clientèle. Ici,
L’ambiance feutrée d’une cave voûtée.
côté-là, difficile apparemment de trouver l’oiseau rare. “Pour- tant, le besoin est réel.” O F.C.
les gens apprécient qu’on pren- ne le temps d’échanger quelques nouvelles, ce qui se fait moins dans la grande distribution. Je
Les plans de ce futur espace ont été réalisés par le cabinet Mourot Agencement de L’Hôpital-du-Grosbois.
L’Amicale des Musiques du Haut-Doubs et la Lyre Mortuacienne Présentent
Les 25 et 26 Juin 2005 à MORTEAU à MORTE Place de la Halle à Morteau 20h30 CONCERT DES JEUNES MUSICIENS DE LA LYRE, direction Mathieu VUILLEMIN 21h00 CONCERT DE LA LYRE MORTUACIENNE, direction Pascal JEANNEROT 21h30 BAL SOUS LES ÉTOILES animé par les Blues Brothers
SAMLEDI 25 JUIN DIMANCHE 26 JUIN
10h00 MESSE animée par la Concordiale Geispitzen en l’Eglise de Morteau 11h00 DÉFILÉ 11h15 CÉRÉMONIE aux Monuments aux Morts 11h30 APÉRITIF 13h30 RASSEMBLEMENT DES SOCIÉTÉS, place du Champ de Foire 14h00 DÉFILÉ
Avec la participation de :
14h30 ALLOCUTION, MORCEAUX D’ENSEMBLE Place de la Halle 15h00 CONCERTS DES SOCIÉTÉS, Espace Christian Genevard 19h00 REPAS SALLE Polyvalente des Fins, animé par Macadam
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