Jounal C'est à Dire 145 - Juin 2009

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Le parquet de Montbéliard a mené une opération visant à pointer du doigt les pollueurs du Dessoubre. Ce n’est pas encore l’heure de la répression mais de nouveaux contrôles pourraient avoir lieu en septembre. Vallée du Dessoubre L’opération “pollueurs du Dessoubre”

L e parquet de Montbéliard a voulu frapper fort. His- toire de montrer qu’il se soucie de l’écologie dans la val- lée du Dessoubre, l’organe judi- ciaire a mené une opération de sensibilisation fin mai dans le village de Longevelle-lès- Russey, non loin de Belleherbe. C’est la cellule environnement mise en place par le parquet de Montbéliard qui a mené une série de contrôles préventifs dans la commune. Services de l’État, fédération de pêche, O.N.F., gendarmes…Toutes les compétences ont été réunies pour mettre le doigt sur des sources éventuelles de pollu- tion. Agriculture, mais aussi industrie, artisanat ou parti- culiers : “ Le problème est diffus, c’est souvent difficile de remon- ter jusqu’aux personnes res- ponsables” , note Marion Cha- bot, substitut du procureur de la République. Environ 1 000 points noirs ont été comptabilisés autant chez des agriculteurs que des parti- culiers ou des résidences secon- daires ! Les nitrates et les phos- phates qui se déversent dans la rivière sont responsables de la

prolifération des algues. En cau- se, notamment, l’activité agri- cole sur le bassin-versant du cours d’eau. À Longevelle-lès- Russey, la coopérative froma- gère projette d’installer un sys- tème d’épuration de ses eaux de lavage. En attendant, elles sont évacuées dans la nature. Le contrôle préventif a joué son rôle : en attendant d’être trai- tées sur place, ces eaux de lava- ge seront transportées à la nou- velle station d’épuration de Bel- leherbe (lire notre précédent numéro). Les gendarmes ne comptent pas s’arrêter là et pré- voient d’autres opérations durant l’année, afin de préserver au maximum le Dessoubre. Après l’explication, les forces de l’ordre vont passer à l’action. À la fin de l’été, de nouveaux contrôles vont être réalisés sur ce bassin-versant. Ceux-ci pour- raient s’étendre en aval, en direc- tion de Rosureux. Rappelons qu’une charte pour le dévelop- pement durable de la vallée du Dessoubre (plateau maîchois, Pierrefontaine, Le Russey…) a été signée le 25 avril 2005 pour mettre en œuvre des actions de développement durable fondées

La pollution dans le Dessoubre pointée du doigt par le parquet de Montbéliard. But : préserver la rivière.

sur le patrimoine naturel et le tourisme durable. Les objectifs fixés par cette charte sont impor- tants pour la vallée. Ils portent sur des dossiers stratégiques : lancement des travaux de res- tauration des cours d’eau, mise enœuvre du projet équestre, pour- suite de la démarche d’amélio- ration de la gestion des effluents

d’élevage, développement des structures d’hébergement tou- ristique, et surtout, la lutte contre la Renouée du Japon, une plan- te invasive à développement très rapide (5 cm par jour) et qui éli- mine toute biodiversité floris- tique et faunistique. E.Ch.

Plateau de Maîche Un meilleur traitement de l’eau Le nouvel équipement est inauguré. Le Plateau de Maîche dispose d’une nouvelle station d’épuration flambant neuve. L e 6 juin, le syndicat intercommunal du Plateau de Maîche a inauguré sa nouvelle station d’épuration. Celle-ci rem- place l’ancienne station jugée obsolète. Les ouvrages existants des stations des communes de Maîche et Damprichard ont été convertis en bassin d’orage. Les effluents traités sont de types urbains, industriels et agroalimentaires (fromagerie). Le montant des travaux est de 365 000 euros.

Inauguration de la station en présence du président du S.I.A.P. Joseph Parrenin et de Claude Jeannerot, président du Conseil général.

Dégoûtants égouts Maîche Une riveraine de la rue De Gaulle n’en peut plus des odeurs refoulées par le réseau d’égouts. Elle craque. M aria Dos-Santos est en larmes. Voilà plus d’un an et demi que cette

odeurs nous empêchent même de dormir” se lamente-t-elle. Lamai- rie, consciente du problème, dit qu’elle fait tout pour résoudre ces désagréments qui empoi- sonnent, dans tous les sens du terme, la vie de ces locataires qui ne peuvent envisager, à plus de 70 ans, d’autres solutions que d’attendre que la société qui a effectué les travaux du centre- ville résolve leurs problèmes.

aîchoise se bat pour résoudre les gros problèmes d’odeurs éma- nant du réseau d’égout devant son domicile du 15, rue De Gaul- le, en plein centre-ville. Des tra- vaux ont bien été effectués en novembre dernier mais rien n’y fait, le problème persiste et s’am- plifie. “Certains jours, on ne sent même plus ce qu’on mange. Les

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