EN MODE ACTION 05 - Octobre 2025

EN MODE ACTION. | Automne 2025

vague de démissions sans précédent. Un maire démissionnaire sur quatre gouvernait une commune de 1 000 à 3 500 habitants (contre 13 % au cours du mandat 2008 - 2014).” Les maires des communes de 10 000 ha bitants et plus sont moins visés puisqu’ils ne représentent que 5,5 % des démissions volontaires (4,1 % entre 2014 et 2018). La première cause de démission est pré cisément liée à la taille de la commune où les querelles intestines qui naissent au sein des conseils municipaux finissent par décourager le maire qui jette l’éponge. “Avec 31 % des cas recensés, les tensions au sein du conseil municipal sont la princi pale cause de démission des maires. Leur décision de quitter leur fonction fait suite à des différends, disputes, conflits ou autres désaccords au sein du conseil municipal, tantôt à l’encontre des élus de l’opposition, tantôt, et c’est le cas le plus fréquent, au sein de la majorité” souligne le CEVIPOF. La deuxième cause est la conséquence de la succession programmée. Elle intervient Une ampleur considérable dans les communes de 1 000 à 3 500 habitants.

dans 13 % des démissions. C’est l’exemple du maire élu en 2020 qui annonce qu’il passera la main en cours de mandat pour diverses raisons. Viennent ensuite, les pro blèmes de santé qui poussent un maire à se mettre en retrait de la vie publique. “Un changement de maire dans une commune ne signifie pas systématiquement démission, corrige Martial Foucault. Pour preuve, sur la période étudiée les motifs de changement de maires s’organisent autour de quatre familles : les démissions volontaires (71 %), les décès (21 %), les contestations juridiques de l’élection d’un maire devant le Tribunal administratif ou devant le Conseil d’État

(3 %), les fusions des communes (2 %) et une catégorie disparate “autres” (3 %).” Il appa raît justement que dans cette catégorie “Autres”, l’application de la loi de 2014 sur le non-cumul des mandats a conduit un nombre non négligeable d’édiles à choisir leur mandat de parlementaire ou d’exécutif départemental au détriment de celui de maire.En écho à ces vagues de démission, le CEVIPOF a questionné 5 200 maires afin de savoir combien d’entre eux sont prêts à se représenter en 2026. “42 % des maires sortants déclarent déjà qu’ils comptent se représenter.” Un chiffre assez stable à six mois du scrutin (en 2020 ils étaient 48 %) . Q

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