EN MODE ACTION 04 - Avril 2025
Printemps 2025 | EN MODE ACTION.
Infrastructures PLUSIEURS TRAVAUX PROGRAMMÉS
TRAVAUX ➜
La sécurisation des ponts prise au sérieux dans le Doubs Le soulèvement soudain du tablier du pont à haubans sur la R.D. 61, survenu en février dernier du côté d’Étupes, a rappelé l’importance de l’entretien et de la remise en état des ouvrages d’art sur le territoire. Rouvert après un bon mois de fermeture, il est emprunté chaque jour par plus de 10 000 véhicules.
Chaque année dans le Doubs, 20 à 30 ouvrages d’art font l’objet de maintenance pour un investissement d’environ 4 millions d’euros. Ici, le pont des Pipes à Baume-les-Dames (photo CD 25).
Par Sarah George
I l devait faire l’objet de travaux de maintenance l’été prochain. Mais il aura finalement fallu in tervenir plus tôt. Les services du Département, accompagnés de trois entreprises spécialisées, ont permis de remettre rapidement en état ce pont, sans avoir heureusement à déplorer d’acci dent. Ce cas, qui n’est pas forcément isolé à voir les diverses situations rapportées par les médias partout en France, montre bien qu’il y a de forts enjeux de sécurisation autour de ces ouvrages d’art, souvent vieillissants et très empruntés.Un grand plan national de sécurisation des ponts a d’ailleurs été lancé en 2021 à des fins de diagnostic et d’évaluation, trois ans après l’effondrement du pont Morandi à Gênes (en Italie), qui avait fait 43 morts. Porté par le Cerema*, il a notamment permis de mettre à disposition divers outils pour les élus, dont la plateforme S.O.S. ponts. 55 millions d’euros prévoient également d’être déblo qués par l’État, pour soutenir les communes dans les travaux de reconstruction ou de réparation de leurs ouvrages les plus dégradés, à travers le programme Ponts travaux initié en 2023. L’enveloppe n’étant, à ce jour, pas totalement consommée, le programme a été prolongé d’un an, jusqu’en juin 2026 et a vu quelques évolutions pour faciliter son recours. D’après l’un des derniers bilans de Cerema, un quart des ponts dans les petites communes nécessiteraient
Un plan pluriannuel a été voté en 2024.
“des travaux de réparation à brève échéance.” Difficile d’estimer le pourcentage d’infrastructures en bon ou moins bon état à l’échelle locale. Le Département du Doubs qui a décidé de prendre le problème à bras-le-corps et d’intensifier ses opérations, a voté en 2024 un plan pluriannuel des ouvrages d’art, comprenant la restauration lourde de 15 ponts avec une enveloppe financière dédiée de 25 millions d’euros et la rénovation de 230 ouvrages d’art pour un budget d’environ 4 millions d’euros par an. “Cela a permis de formaliser l’organisation des travaux” , explique Florence Rogeboz, vice-présidente chargée des mobilités et infrastructures. “C’est un patrimoine dont nous prenons particulièrement soin et que nous avons à cœur d’entretenir. Il s’agit bien sûr d’assurer la sécurité des usagers, mais aussi de permettre la continuité du réseau routier.” Et de rappeler que le patrimoine routier départemental compte environ 3 700 km de routes, mais également 827 ponts. “Chaque année, chaque ouvrage est visité et bé néficie d’un entretien de premier niveau. Une visite plus détaillée est aussi réalisée tous les trois ans” , résume Florence Rogeboz. Les 160 ouvrages les plus grands et complexes sont, en plus, inspectés par des bureaux d’études spécialisés. Cela concerne notamment le pont de Ludwigsburg à Montbéliard, le pont métallique de Roset-Fluans et le pont sur le
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