EN MODE ACTION 03 - Avril 2024

Avril 2024 | EN MODE ACTION.

Quand le citoyen va voter, il doit savoir pour qui et pour quoi il vote.

15 milliards supplémentaires, touche également le périmètre de votre ministère. À quelles mesures devrez-vous renoncer ? DF : Les collectivités territoriales, comme tous les autres acteurs, doivent prendre part à cet effort, c’est notamment le cas avec une moindre hausse de l’enveloppe du Fonds vert ou la réduction des budgets pour MaPrimeRénov’. Pour autant, le soutien de l’État aux collectivités est préservé. Les dotations d’investissement aux collectivités (DSIL, DETR, etc.) sont maintenues à leur niveau le plus élevé de ces dix dernières années : 2 milliards d’euros. Les crédits de France Ruralités sont préservés. La hausse de la dotation globale de fonctionnement est maintenue. EMA : Quelle est votre position ou quelles sont vos propositions concernant le débat actuel sur le statut de l’élu local ? DF : Mettre en place un statut de l’élu local, c’est une urgence démocratique. En vue des municipales de 2026 et des autres élections à venir, il est temps de mieux reconnaître la fonction d’élu, mieux indemniser les élus, mieux les protéger pour qu’ils aient la capacité de mieux exercer. Il faut que les élus puissent faire vite et bien. Cela passera par exemple par une meilleure conciliation de la vie professionnelle et de la vie d’élu. Une formation lorsqu’on est un nouveau maire et une validation des acquis de l’expérience lorsque notre mandat s’arrête par exemple. Permettre à tous de s’engager, c’est aussi faciliter le mandat des étudiants, des femmes élues ou des élus en situation de handicap. Je ne veux pas qu’il existe de frein à l’engagement. C’est pourquoi, je mettrai toute mon énergie dans les mois à venir à donner envie à tous de s’engager dans la vie locale ! Je veux que la fonction d’élu fasse rêver ! EMA : Quelle est votre réponse en tant que ministre en lien avec les élus locaux sur la question des agressions à l'encontre de ces derniers. Quelle réponse apporter ? DF : Lutter contre les violences faites aux élus a été l’une de mes priorités ces 18 derniers mois. Nous avons déployé un plan national de lutte contre les violences faites aux élus avec notamment la création d’un centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus et le déploiement de 3 400 policiers et gendarmes référents violences aux élus. Je me félicite également que début mars, la loi visant à renforcer les sanctions de ceux qui s’en prennent aux élus ait été définitivement adoptée. Désormais, agresser un élu est répréhensible des mêmes peines qu’agresser un policier, un gendarme, un pompier, etc. Le message que nous envoyons est simple : tolérance zéro avec les agresseurs. Q

EMA : Qu'en est-il du programme d’ingénierie “Village d'Avenir” qui prévoyait le déploiement de 100 chefs de projets recrutés par l’État pour travailler sur des ensembles de villages ruraux ? DF : Villages d’avenir, c’est un programme d’ingénierie, petit frère de Petites villes de demain et d’Action Cœur de Ville, piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), qui viendra offrir un appui de proximité en ingénierie pour accompagner les collectivités rurales dans leurs projets. Aujourd’hui, ce sont 2 458 villages qui sont lauréats et cela concerne plus de 2 millions de Français. Les 120 chefs de projets devraient être tous installés d’ici à la fin du premier semestre.Dans de nombreux départements, le travail a déjà commencé, des réunions ont déjà eu lieu pour commencer à construire les premiers projets. Les retours sont positifs ! Sur le fond, les chefs de projets sont aussi là pour combler, il faut le dire, le déficit du Gouvernement dans le “faire-savoir”. Beaucoup de choses existent, pourtant les maires ne sont pas forcément au courant. Je suis très attachée à résoudre ce problème, villages d’avenir est une première réponse. EMA : La dernière réforme territoriale (loi NOTRe) instaurant notamment les grandes régions et les binômes d’élus départementaux semble toujours contestée, voire jugée bancale. Souhaiteriez-vous la faire évoluer ? DF : Tout cela s’inscrit dans les réflexions que conduit Éric Woerth, je m’appuierai sur ses travaux le moment venu.

“Le soutien de l’État aux collectivités est préservé.”

EMA : L’annonce récente par le gouvernement d’un plan de 10 milliards d’euros d’économie, puis de

Dominique Faure est une élue originaire

de Haute Garonne.

8 |

Made with FlippingBook. PDF to flipbook with ease