EN MODE ACTION 03 - Avril 2024

EN MODE ACTION. | Avril 2024

Le transport à la demande est une solution Mobilités - PORTES DU HAUT-DOUBS

S elon une étude “post-Covid” IFOP - Familles rurales, le manque de transports est l’un des freins à l’installation en zone rurale pour 55 % de personnes interrogées. Entre le recul des services publics et le déficit d’offres d’emploi, les questions de mobili tés font partie des obstacles à l’attractivité des zones rurales comme le souligne le rapport de l’Assemblée Nationale publié en avril 2023 sur l’évaluation de l’accès aux services publics dans les territoires ruraux. C’est bien pour donner un nouvel élan à ces territoires et inverser la tendance que le gouvernement a lancé l’été dernier le plan “France Ruralités”. Cependant, beaucoup de collectivités n’ont pas attendu l’initiative de l’État pour déve lopper des services à la population. C’est le cas, par exemple, de la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs qui a instauré le transport à la demande dès 2011. Son territoire de 47 communes dont la plus importante est Valdahon et, Consolation-Maisonnettes, la plus petite, ne dispose pas de réseau de bus. Ce sec teur est traversé par un seul transport en commun, la ligne TER entre Besançon et la Suisse. des Portes du Haut-Doubs qui a mis en place ce service dès 2011 pour un public ciblé. Elle réfléchit à la manière de le faire évoluer afin de le rendre accessible au plus grand nombre de personnes. Par Thomas Comte Pour répondre à un besoin de mobilité de leurs habitants, des collectivités optent pour le transport à la demande. C’est le cas de la communauté de communes

La CCPHD réfléchit à la création d’un nouveau service de transport à la demande pour tous les publics.

La CCPHD a donc créé LiberTàd, une solu tion de transport à la demande qui répond aux besoins des habitants, notamment de ceux qui vivent dans les villages dépour vus de services. Sur un simple appel, ils peuvent réserver un “taxi” la veille pour le lendemain. Il en coûte à l’usager 4 euros par trajet (8 euros aller et retour) pour se déplacer sur l’ensemble du territoire de la communauté de communes, quel que soit

un rendez-vous médial, pour se rendre à la pharmacie, faire des courses, pour aller chez le coiffeur, dans sa famille, ou à la gare de Valdahon pour prendre le train. Deux véhicules portant le macaron LiberTàd sillonnent ce secteur du Haut-Doubs du lundi au vendredi de 6 heures à 19 heures et le samedi jusqu’à midi. C’est le matin et le soir que la demande est la plus forte, notamment pour des trajets vers l’accueil de jour de Flangebouche. Le bilan est plutôt positif puisque depuis le début de l’année, plus de 300 usagers différents ont déjà utilisé ce service selon la CCPHD. Le nombre de trajets enregistré varie de 600 à 700 par mois. Une fréquen tation en hausse par rapport à 2021, année durant laquelle 259 personnes ont utilisé le service pour 6 473 voyages. La Communauté de communes répond à un besoin avec ce transport solidaire. Elle entend désormais aller plus loin. La collecti vité étudie en effet la possibilité d’organiser un transport à la demande ouvert à tous les publics. Ce nouveau pourrait entrer en vigueur en 2025. Q

Plus de 300 usagers différents depuis le début de l’année.

le nombre de kilomètres parcourus. “Ce service n‘est pas ouvert à tout le monde. Il s’adresse prioritairement aux personnes âgées, aux personnes en situation de handi cap, ou à celles qui sont au RSA” indiquent les services de la CCPHD. La collectivité a fait le choix de ne pas gérer ce service de transport solidaire en régie. Elle l’a délégué à une société privée, AIT Mobilité de Dole. Cette solution de mobilité est idéale pour

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