EN MODE ACTION 02 - Avril 2023
Avril 2023 | EN MODE ACTION.
EMPLOI ➜
Emploi LE DOSSIER EST À L’ÉTUDE
Vers une IGP de l’emploi dans le Doubs ? Benoît Vuillemin, maire de Saône et vice-président de Grand Besançon Métropole à l’attractivité, anime aux côtés du préfet du Doubs une réflexion autour de l’emploi, dans un bassin de vie concurrencé par la Suisse. Interview.
Propos recueillis par Jean-François HAUSER
En Mode Action : Comment est née cette idée d’un dispositif dérogatoire au droit du travail, sorte d’IGP locale de l’emploi ? Benoît Vuillemin : LNous sommes partis d’un constat, avec Philippe Feuvrier, le restaurateur président de l’UMIH de Doubs, que tous les forums de l’emploi que les collectivités peuvent organiser ici ou là ne servent finalement pas à grand-chose. En échangeant régulièrement avec Jean-François Colombet, le préfet du Doubs qui est très attentif à la problématique de l’emploi dans ce département, nous partagions un peu le même avis sur la nécessité de trouver d’autres solutions pour faire baisser les chiffres du chômage, donner de l’emploi à ceux qui en recherchent, et aider les entreprises à recruter des salariés dans de bonnes conditions. Pourquoi l’image d’une IGP ? Parce qu’on sait protéger le fromage, mais pas le fromager. Alors nous nous sommes dit : pourquoi ne pas contribuer à créer, et même si on ne l’appellera pas comme ça, une sorte d’I.G.P. de l’emploi sur cet axe transfrontalier qui s’étend désormais quasiment jusqu’aux portes de Besançon ? EMA : En quoi consisterait ce dispositif ? BV : Le groupe de travail que nous avons créé avec M. le préfet, et également avec les services de l’emploi sur le territoire, s’intitule
Benoît Vuillemin est de ceux qui militent pour proposer au gouvernement une expérimentation sur le thème de l’emploi pour notre axe frontalier.
“Comment optimiser la ressource humaine dans une zone de plein emploi ?”
“Optimisation de la ressource humaine dans une zone de plein-emploi”. Sur notre territoire, jusque dans le Grand Besançon, nous avons plusieurs centaines de frontaliers très qualifiés qui y vivent, on a de plus en plus de demandes de logements pour ces personnes-là. Il faut qu’on trouve le moyen de retenir ces gens, mais aussi de proposer à ces personnes très qualifiées qui arriveraient dans notre région, des emplois en France. Il y a actuellement trop de déséquilibres entre nos deux territoires de part et d’autre de la frontière. Il faut réer les conditions pour que les entreprises françaises puissent mieux garder leurs salariés, que ces salariés puissent se loger en France aussi. Parmi les propositions que l’on fait, il y aurait la suppression des cotisations chômage dans une zone prédéfinie, ou encore l’extension des heures supplémentaires défiscalisées et
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