EN MODE ACTION 01 - Mars 2022

Mars 2022 | EN MODE ACTION.

Agriculture LE VOLET AGRICOLE DE FRANCE RELANCE

LE DOSSIER Suite ➜

Les collectivités locales également bénéficiaires L’investissement dans la transition des exploitations, la structuration des filières et la modernisation des abattoirs sont les trois volets principaux du plan France Relance qui a également valorisé les Projet alimentaires territoriaux des EPCI.

Par Jean-Francois Hauser

D ans le cadre du déploiement du plan de relance, dans le volet “agriculture, ali- mentation, forêt”, 2 378 projets ont été retenus dans notre région pour un mon- tant de 53,4 millions d’euros dont 37 % du montant concernant les agriculteurs, 28 % le secteur fores - tier, 17 % le secteur des filières et des abattoirs. Plusieurs aides à l’investissement du plan France Relance s’adressaient aux agriculteurs de notre secteur : renouvellement des équipements agri- coles pour réduire le recours aux produits phy- tosanitaires (912 bénéficiaires en région, pour 11,7 millions d’euros de subvention), aide aux in - vestissements sur le “Plan protéines végétales” (166 bénéficiaires en BFC, près de 2,4 millions d’euros d’aide), aide aux agriculteurs pour lutter contre les aléas climatiques, en finançant des équipements adaptés (122 bénéficiaires en région BFC pour 1,62 million d’euros d’aide à fin 2021). “Cette aide est encore mobilisable en 2022” précise Natacha Vieille, sous-préfète à la relance. L’aide à la réalisation de bilans carbone dans les exploitations pouvait être prise en charge à hau - teur de 90 % pour les agriculteurs installés de - puis moins de 5 ans. “Par exemple, l’ADEME dans le cadre de l’opération “Bon diagnostic carbone en agriculture” a conventionné à l’échelle régionale avec Cerfrance et les Chambres d’agriculture, 42 diagnostics ont été réalisés en 2021.” Dans le Doubs, l’interprofession porcine a béné - ficié d’un appui financier de l’État dans le cadre de France Relance pour son projet d’aide “à la concentration de lactosérum pour l’utilisation en alimentation porcine, avec des enjeux de réduc - tion de transport, d’optimisation des performances en élevage, et de méthanisation” expliquent les porteurs de projet. Quatre projets de ce type ont été soutenus spécifiquement en région BFC pour

un montant d’aide globale de 3 976 247 euros. Concernant la modernisation des abattoirs, 16 projets ont pu être soutenus l’échelle de la ré - gion par le plan France Relance pour 5,1 millions d’euros de subventions. “Avec quatre objectifs, présente la préfecture : améliorer la protection et le bien-être animal, renforcer la santé et la sécurité des opérateurs, créer de la valeur ajoutée au sein de la filière d’élevage et contribuer à la souveraineté alimentaire.” Le déploiement des plans alimentaires territo- riaux (PAT) par les collectivités locales constitue une facette du plan de relance version agricole. Dans le département du Doubs, 8 projets portés par des EPCI ont ainsi été financés pour un mon - tant global de 975 084 euros. Exemple récent dans le Pays de Montbéliard (pour 317 985 euros) avec un Projet Alimentaire Territorial divisé en 4 axes : la création d’outils de transformation mutualisés (principalement pour la viande), la création d’une filière de production issue des vergers du Pays de Montbéliard, le projet de développement d’un Es - pace-Test Agricole pluri-sites en lien avec l’étude Foncier Agricole et le développement de l’édu - cation de la jeunesse à l’alimentation durable. Autre illustration à Pontarlier avec la Marmite So- lidaire, atelier de transformation d’invendus ali - mentaires, qui a bénéficié d’un coup de pouce de 160 000 euros via France Relance. Dans le Grand Besançon, la commune de Chemaudin-et-Vaux a reçu 30 000 euros pour soutenir la création de plusieurs jardins partagés. Enfin, dernier axe, France relance a permis de soutenir la filière forêt-bois dans un contexte de nécessité de renouvellement des peuplements forestiers suite à la crise des scolytes, particuliè - rement criante dans le Haut-Doubs notamment. 17 structures ont ainsi été retenues en région pour

30 000 euros pour des jardins partagés à Chemaudin- et-Vaux.

34 |

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker