La Presse Bisontine 81 - Octobre 2007

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n°81 - Octobre 2007

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BESANÇON Une deuxième promotion annoncée Première promo de la “Facteur academy”

ARGENT Bilan de la Banque de France Le surendettement diminue en Franche-Comté Le nombre de dossiers de surendettement est en recul dans la région. Néanmoins, près de 20 % des dossiers traités font l’objet d’une procédure de faillite personnelle.

V ous la croiserez certainement du côté deMontjoux ou de Saint- Ferjeux. Avec son vélo jaune aux couleurs de la Poste, Lau- ra Magnin-Feysot a intégré l’immen- se cohorte des facteurs francs-comtois - ils sont 750 dans la région - depuis le 3 septembre dernier. Avec elle, quin- ze autres jeunes sont désormais appren- tis-facteurs. Ils sont 16 à avoir intégré une formation, première du genre, destinée à recruter les facteurs de demain. À 20 ans et après quelques petits boulots, Laura Magnin-Feysot a choisi cette voie.

Laura Magnin- Feysot a signé un C.D.D. de six mois qui sera transformé en C.D.I. en mars prochain.

A près deux années d’aug- mentation consécutives (+ 2,5 % en 2005 et + 9 % en 2006), le nombre de dossiers de surendettement diminue en Franche-Comté en 2007. Il recu- le de 4,2 % contre 0,6 % à l’échel- le nationale. La tendance s’in- verse donc pour la région qui était sur une pente ascendante depuis deux ans alors que la moyenne nationale régressait (- 3,2 % en 2005 et 1,3 % en 2006). Les sta- tistiques montrent des contrastes très forts entre les quatre dépar- tements de Franche-Comté. La diminution est sensible dans le Doubs (- 13 %), le Jura (- 4,9 %) et la Haute-Saône (- 7,4 %). En revanche, le Territoire-de-Belfort enregistre une progression de 30 %. La Banque de France avance trois explications. “Il y a le surendet- tement actif qui concerne des gens qui travaillent mais qui surcon- somment. Toutes les catégories

sociales sont concernées, même si en majorité ce sont des personnes de revenus modestes (moins de 1 500 euros par mois)” indique Xavier Lasserre, le directeur régio- nal de la B.D.F. Il précise : “La séparation des couples qui crée aussi des situations compliquées est également une cause de sur- endettement au même titre que la fracture sociale où l’on trouve des gens qui perdent leur emploi par exemple.” Pour les situations les plus déli- cates, la loi prévoit depuis 2005

Bac. L’idée était de cibler des jeunes plutôt en difficulté d’insertion” note Marie-Christine Royer, responsable économie et emploi à la direction du courrier de Franche-Comté. Malgré les critiques formulées par la C.G.T. qui se demande si ces jeunes connais- sent “toutes les conditions de travail et le niveau de salaire à 1 292 euros bruts mensuels” , la formule a trouvé des adeptes. Car le principe est bien de transformer cette période de for- mation de six mois en contrat à durée indéterminée. “Notre objectif est bien de faire de ces 16 apprentis 16 C.D.I.” confirme la Poste. À 20 ans, Laure Magnin-Feysot n’a pas hésité à saisir cette opportunité. Le Bac en poche, elle entame un D.U.T. de gestion. “Je me suis vite rendu

compte que ce n’était pas ma voie” dit- elle. Elle trouve alors un premier C.D.D. à la Poste, d’une semaine, puis un autre de trois semaines. Le métier semble lui plaire, elle saute sur cette occasion d’intégrer la première for- mation en alternance mise en place par la Poste dans la région. “Ce métier me plaît beaucoup, le contact avec les collègues, avec les clients… Le fac- teur représente toujours quelque cho- se aux yeux des gens. C’est valori- sant.” Forte de ce succès, la Poste annonce qu’une deuxième promotion en alter- nance démarrera dès le mois de mars prochain. Le recrutement de candi- dats vient de démarrer. Il y aura donc bien une “Facteur academy 2”. J.-F.H.

La Poste propose pour la première fois un contrat de qualification de six mois, en collaboration avec le G.R.E.T.A. de Besançon, période pen- dant laquelle le jeune par- tage son temps entre la formation théorique et le travail sur le ter- rain. “Nous avons reçu 65 candidats, avant d’en sélectionner 16. Les cri- tères de sélection étaient les suivants : des jeunes de moins de 26 ans avec au maximum un niveau

“Faire de ces 16 apprentis 16 C.D.I.”

une procédure de redressement per- sonnel qui déclare l’intéressé en failli- te. Sur 4 000 dos- siers de surendet- tement traités en 2006, entre 15 et 20 % ont été orien- tés en procédure de faillite person- nelle.

La diminu- tion est sensible dans le Doubs (- 13 %).

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