La Presse Bisontine 81 - Octobre 2007

BESANÇON

La Presse Bisontine n°81 - Octobre 2007

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EN BREF

SANTÉ Opérationnel en 2009 Un centre national de dépendance à

ÉCONOMIE 10 salariés dans trois ans La société LovaLite choisit Besançon Entre Besançon et Saint-Étienne, c’est finalement la capitale franc-comtoise que les dirigeants de la société LovaLite ont choisi pour se développer. La poli- tique économique locale finit par payer. L es promoteurs de l’économie locale - Agence régio- nale du développement en tête - se prennent à rêver d’un profil similaire à celui d’Imasonic. Arri- vés à trois personnes de la région de Tours, les res- ponsables d’Imasonic avaient choisi Besançon pour leur développement, passant de trois à plus de soixante sala- riés (avant de choisir la Haute-Saône voisine). Ce scénario, la société LovaLite pourrait peut-être le reproduire (à l’exception de la scène finale espèrent les promoteurs de l’économie bisontine…). LovaLite est une société créée à Troyes par Brahim Dahmani. L’entreprise, spécialisée dans les micro- pointes optiques pour explorer la matière, est née d’un transfert de technologie de l’université de Troyes, dans l’Aube. La technologie déployée par LovaLite s’adres- se à la recherche biomédicale et au marché des télé- communications. Au moment de choisir un site pour le développement de son entreprise, le dirigeant avait noué de bons contacts avec la région de Saint-Étienne. Pour lui, Besançon

Chercheurs “Nuit des chercheurs” le 28 septembre à l’observatoire de Besançon (rue de l’Observatoire). Une soirée pleine de surprises, de sueurs froides, de poésie et de chercheurs… Renseignements au 03 81 66 20 96. Besathlon Samedi 20 octobre, le Comité de Quartier de Prés-de-Vaux, l’A.S.P.T.T. Besançon et le Sport Nautique Bisontin Canoë- Kayak organisent le “Besathlon”. Ce triathlon est un raid multi-activités réalisable individuellement ou par équipe et se déroulera entièrement à Besançon. Au programme : un circuit V.T.T. de 20 km à travers le Mont de Bregille, une course à pied de 7 km autour de la Boucle du Doubs et un parcours en kayak de 6 km sur le Doubs. Sentiers La ville de Besançon a inauguré de nouveaux aménagements environnements et pédestres dans le secteur de la Chapelle-des-Buis. De belles idées de balades pour les citadins. Inscriptions au 03 81 80 89 46.

L e mal est discret mais bien présent chez les professionnels de santé. Des études récentes tendent à conclure que 8 % des membres de la professionmédicale seraient sujets à une dépen- dance à l’alcool. Stress, responsabilités écrasantes, les médecins seraient en proie à la tentation. Or, nulle part en France il n’existe de centre qui accueille spécifiquement cette population “à risques”. Le projet de centre d’addictologie bisontin répond donc à un double objectif : accueillir les personnes dépendantes originaires de Franche-Comté qui trouveraient là un site dédié à leur maladie. Et devenir le centre national d’accueil des profes- sionnels de santé touchés par le fléau. Un bâtiment de 52 lits de cure doit être bâti à proximité du parc urbain de Planoise. “Ce centre d’addictologie aura une vocation nationale, explique le professeur Pierre Carayon, président de l’A.N.P.A.A. 25 (association nationale de préven- tion de l’alcoologie et de l’addictologie). Il est des- l’alcool àBesançon Le projet est mené par la section locale de l’association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie. Le bâti- ment de 52 lits recevra les malades franc-comtois mais aussi les profession- nels de santé de toute la France confron- tés à des questions de dépendance.

en mesure de maintenir des lits pour accueillir ce public. Le centre d’addictologie remplira donc cet- te fonction. Sur ce terrain situé en bordure du parc urbain de Planoise seront également implantés le comité départemental de prévention et un centre de cure ambulatoire. Le coût du projet est évalué à 6,7 mil- lions d’euros. La participation financière de l’A.N.P.A.A. nationale pour environ 2millions d’eu- ros reste à confirmer avant de lancer définitive- ment ce projet. La première pierre pourrait être posée au début de l’année 2008 pour une ouver- ture en 2009. Une cinquantaine de personnes tra- vailleront dans ce futur centre national d’addic- tologie. J.-F.H. En tant que président de l’A.N.P.A.A. 25, le professeur Pierre Carayon est à l’initiative du projet. merciale, dont une aide de près de 80 000 euros de la municipalité. À l’ordre du jour du dernier conseil muni- cipal, le 13 septembre dernier, le projet doit être présenté en détail aux commerçants du quartier des Époisses lors d’une réunion le 25 septembre prochain. Et faire l’objet d’une “concertation” entre riverains et mai- rie, affirme-t-on du côté de la municipalité. Côté commerçants, la rénovation des Époisses est attendue avec impatience. “Certains clients reconnaissent qu’ils n’aiment pas passer de l’autre côté, près du bureau de tabac. C’est plus vieux, ils ne s’y sentent pas en sécurité. Rénover sera très utile” , se féli- cite Stéphanie Lornet, qui tient le salon de coiffure des Époisses. Certains craignent cependant que l’opéra- tion ne soit pas suffisante. Installé depuis 1990 dans le quartier, le pharmacien Ber- nard Chauvelot est partagé. “Réaménager c’est important, mais le problème du secteur est plus global. Il faut aussi jouer sur l’en- vironnement du lieu dans son ensemble. Si on rénove, ce n’est pas pour que tout soit détruit rapidement” , affirme-t-il. Et de poin- ter du doigt l’insécurité et les dégradations. Depuis un an, le trafic de drogue est deve- nu “plus criant” à proximité du centre com- mercial, selon des riverains. Le projet de rénovation des Époisses pré- voit de couper certains angles et de redy- namiser les commerces fermés, pour sécu- riser le lieu. Mesures suffisantes ? “Il faut aussi que tout le monde joue le jeu, garde l’endroit propre” , ajoute le pharmacien. Ce qui est certain, c’est que la municipali- té veut aller vite. Elle espère commencer les travaux “dès le début 2008.”

tiné à accueillir les professionnels de santé. On constate que ceux-ci ont du mal à passer du statut de soignant à celui de soigné, ils sont souvent dans le déni. Parmi les professionnels de santé, des catégories sont plus touchées que d’autres comme les anesthésistes, les réanimateurs, les chirurgiens. D’où la pertinence d’un site qui leur est réser- vé. Le conseil national de l’ordre des médecins était demandeur.” En ce qui concerne les malades dépen- dants alcooliques de Franche-Comté, le C.H.U. de Besançon n’avait pas été

“Du mal à passer du statut de soignant à

n’était pas connue. “Nous avions connais- sance des acteurs de la recherche franc- comtoise dans notre domaine, mais pas du reste” confie Brahim Dahmani. Dans le cadre de ses actions de pros- pection, un représentant de l’Agence régionale de développement est allé à la rencontre des responsables de Lova- Lite à la technopole de Troyes, puis au salon Micronora 2006. “Sans cette pre-

“Nous avons senti que nous étions appuyés.”

celui de soigné.”

mière rencontre, LovaLite aurait pu s’installer à Bor- deaux, Saint-Étienne ou encore Lyon ou Mulhouse” raconte l’Agence. Mais la rencontre avec le pôle économique bisontin et avec le département optique du laboratoire Femto-St ont fini de convaincre les dirigeants troyens. “Nous avons senti que nous étions appuyés par des gens posi- tifs” commente M. Dahmani. LovaLite compte pour l’instant trois personnes. L’en- treprise envisage déjà le recrutement d’un quatrième collaborateur pour son développement commercial. Et à horizon trois ans, l’effectif pourrait grimper à dix per- sonnes. Il reste aux décideurs bisontins à donner à cet- te nouvelle venue toutes les conditions de son déve- loppement. Pour éviter ensuite qu’elle ne choisisse d’autres horizons. J.-F.H.

RÉNOVATION URBAINE Planoise Lifting en vue pour le centre commercial Époisses

La mairie doit rencontrer les commerçants du centre commercial des Époisses le 25 septembre pour présenter son plan de rénova- tion du secteur. Près de 700 000 euros devraient être investis

“V étuste” , “dégradé” , “pas sécurisant.” Après la place Cassin et Ile-de- France, ce devrait bientôt être au tour du centre commercial des Époisses d’être réaménagé. Pour “redynamiser la zone commerçante” du quartier Planoise, la

ville de Besançon souhaite rénover la pla- ce accueillant le marché pour la mettre aux normes européennes en vigueur et procé- der à un “toilettage” du centre commercial. Investissement total : 729 000 euros pour la place et 370 000 euros pour la zone com-

Une totale réhabilitation de la place où se tient le marché est également programmée.

LovaLite est spécialisée dans les micro-pointes optiques.

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